On dit que “le Québec, c’est comme le village d’Astérix. Toutes les batailles à coups de poissons pourris se terminent par un banquet. Par une poignée de main.” Normal, un si petit pays deviendrait rapidement invivable… C’est pour cela que l’on sait y ranger l’hypocrisie au rang de vertu.
Houssein a envie de gerber. Compréhensible, il parle de Mario Dumont.
Michel Leblanc, faut pas niaiser avec lui, son langage se fait vert : “Puisqu’ici je suis chez moi, cher connard anonyme, j’aimerais respectueusement et de manière non anonyme, t’inviter (toi et ta pseudo bande) à aller vous faire foutre.” J’aime, on se dirait chez Embruns.
Magellan nous dit que “pour justifier leurs conneries, les minables parlent toujours d’humour pour excuser leur médiocrité”. Non, il ne parle pas de Dieudonné.
Enfin, on me susurre dans l’oreillette que le petit Éric Salvail de TVA, connu en lieu sûr pour être une sacrée bitch, se vengerait qu’aucun français n’ait voulu le baiser…
Finalement, le Québec, plus on le connaît, plus on l’aime.
Contrairement à la mère Royal que je suspecte de duplicité, je tombe un peu sous le charme de Clémentine. La sincérité et la force de son engagement ne font aucun doute. Il nous faut plus de gens comme Clémentine Autain pour nous réconcilier avec la politique.
Bon, faut que je me surveille, je pourrais devenir fan et aussi con qu’un ségolénidolâtre.
Ah, merde, c’est une noniste antilibérale. Cependant, je me sens proche d’elle sur bien des discours. Elle est rafraîchissante. Prenez le temps de l’écouter.
Gauchiste avec cœur, ça me touche toujours. Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir, comme moi, des parents communistes.
Bon, elle a déjà fait de belles conneries la Clémentine, mais, elle a l’excuse de la jeunesse. C’est un peu la figure romantique, dangereuse et séduisante, de la pétroleuse.
Pour ceux qui y auraient échappé, Clémentine à un blogue, un blogue avec des cerises, forcément des cerises.
Tony Anatrella est « abasourdi » et refuse de faire la moindre déclaration. Certains de ses proches osent, eux, parler à demi-mots de complot. Et il est vrai que ce prêtre a bien des ennemis. Comme s’il les recherchait, tant il a multiplié depuis vingt ans des déclarations véhémentes à propos de l’homosexualité. Car pour Tony Anatrella, il n’y a pas de doute possible: l’homosexualité est « un inachèvement, une immaturité foncière de la sexualité humaine ». Suivant des argumentaires mêlant un peu de sociologie, un peu de freudisme et beaucoup de philosophie, il a développé sa thèse dans de nombreux ouvrages. Ainsi dans un livre intitulé Non à la société dépressive il écrit par exemple : « Si nos sociétés deviennent pour une part quelque peu paranoïaques, c’est principalement en rapport avec une homosexualité diffuse… Le nazisme, le marxisme sont des idéologies de nature homosexuelle. » Ou encore : « Le sida est une maladie de l’intimité biologique de l’homme narcissique et subjectif de la fin du XXe siècle. » Des propos qui lui valent la haine tenace, non seulement du monde gay, mais aussi d’un grand nombre d’intellectuels qui soulignent ses errances. D’autant que Tony Anatrella aime à mélanger les casquettes. « Il se présente tout à la fois comme prêtre, thérapeute, expert en psychiatrie sociale, et expert auprès du Saint-Siège », note Golias.
Selon le vieux principe de l’arroseur arrosé, il aurait donc abusé sexuellement deux séminaristes, venus en thérapie chez lui, et adressés par la hiérarchie catholique. La revue Golias se montre précise. Mgr Anatrella aurait proposé à un de ses patients des thérapies corporelles, tout à fait explicites puisque celui-ci devait être nu. « Le principe était de dépasser mes pulsions homosexuelles en les vivant dans le cadre d’une thérapie », a témoigné ce dernier.
[Libération : “Entre divin et divan, un prêtre mis en cause”.]
Ceci n’est pas sans faire penser à Ted Haggard.
Philippe Martin, héraut québécois du “Web 2.0”, nous écrit un article qui oscille savamment entre comique involontaire et ridicule consommé.
Pour vous la faire courte, M. Martin s’est levé ce matin et il a subitement découvert la lumière, il a trouvé la motivation cachée de tous les vilains qui cassent du sucre sur le dos du Web 2.0. D’abord, il a noté que “les adversaires les plus opposés (…) sont en premier lieu des personnes qui travaillent dans le monde du web, des fournisseurs de services genre agence web et des développeurs codeurs.”
Inutile de préciser que travaillant en agence, dirigeant un pôle Web depuis 2000, je me suis immédiatement reconnu dans les fâcheux visés par Philippe.
Ensuite, il s’est posé la question de savoir pourquoi nous avions une telle énergie “à combattre cette nouvelle étape du web”. Et là, il a trouvé la réponse qui expliquait tout, le sacré Graal : nous nous faisions des couilles en or il y a 5 ans, et maintenant, nous sommes acculés par les nouvelles technologies qui permettent à tout et à chacun de publier sur le Web pour presque rien… Notre gagne-pain est en péril du fait de l’avènement du mirifique Web 2.0 ! Eurêka, tout s’explique ! Nous faisons de la résistance au progrès pour préserver nos marges indécentes.
Du côté des codeurs-developpeurs, même combat en pire avec une sorte de discours ancien combattant du style « j’y étais », que le web deux, y a rien là, que c’est un mythe, que les blogs ne sont rien d’autre que les anciennes pages perso, que les discussions éxistaient déjà sur les forum etc.. etc… Sauf que la grande différence c’est qu’il ya dix ans, il n’y avait personne sur le web à part eux !! Je les comprends car il ne se passe pas de jours ou un jeune développeur mette gratuitement à la disposition de tous des nouveaux outils construit dans sa cave. Conflit de génération, perte de pouvoir et d’influence au profit de l’usager-consommateur qui finalement est le grand gagnant du web 2.0.
Philippe Martin, je vous aime bien, mais vous avez commis là un billet à l’image du Web 2.0, dénué de sens, inepte, grotesque.
Et j’imagine déjà votre réponse : “S’il réagit avec une telle irritation, c’est que j’ai vu juste”…
Je ne combats pas de nouvelle étape du Web pour la bonne et simple raison que j’en conteste l’existence même. Je brocarde le concept spécieux, principalement alimenté par une démarche communication-marketing, qui ne recouvre aucune réalité technologique tangible ni aucun usage particulier. L’évolution du Web est un continuum, le Web 1.0 n’a jamais existé, pas plus qu’un hypothétique 3.0. Votre “Web 2.0” est un paradigme qui n’a d’existence qu’illusoire, c’est un machin polysémique dont l’absence de définition simple et unanime démontre la totale vacuité, c’est un effet de mode doublé d’un mème insidieux qui se diffuse d’autant mieux dans les esprits que ces derniers ont une pauvre culture Internet. Car, réfléchissez-y, ce n’est pas effectivement pas un hasard si les troubles-fête se recrutent parmi ceux qui ont un peu de bouteille dans le medium, c’est une affaire de culture, de point-de-vue et d’étendue de la vision.
Votre “Web 2.0” est un miroir aux alouettes… Un piège à bécasses qui rime avec “Bulle 2.0”.
P.S. Et, ne m’accusez pas encore d’être misogyne, Philippe n’est pas une femme.
magoua
Oui, des fois on est aussi cons que les français. C’est dire.
Michel Leblanc
lol… j’ai rajouté aussi cette petite note:
Cette expérience de Troll anonyme est une première pour moi et me saute au visage après plus de 1000 commentaires déjà présents sur mon propre blogue. J’en développe un respect renouvelé pour Michel Dumais, Embruns, Mohamed kahlain qui m’a affronté à visage découvert et tous ces autres qui ne sont pas d’accord avec le Web 2.0 et qui ont le courage de leurs convictions. Moi-même je n’ai jamais crû ou avancé que le Web 2.0 était le remède à tous les maux du Web. D’en discuter cependant, ouvre des perspectives qui peuvent permettre l’éclosion de pratiques d’affaires plus rentables. C’est un peu ça aussi l’essence du Web nouveau. Le partage des connaissances permettant l’élévation.
Pour les trolls et trouillard d’opinions qui s’abaissent à poignarder vilement dans le dos, la loi du karma s’appliquera à vous et je m’en remets à celle-ci.
Guillermito
Vivi. Les anonymes et utilisateurs de pseudonymes sont tous des lâches terroristes cagoulés qui n’ont ni couille ni le courage de leurs opinions. Ca va bien faire quinze ans que j’entends ça sur Usenet, discours recyclé sur les blogs de nos jours. Quand je discute avec quelqu’un dans la rue, je ne lui demande pas son identité. Ca ne retire ou n’ajoute rien à la pertinence (ou au manque de pertinence) de ses arguments.
karl, La Grange
Guillermito: Parce que dans la rue, l’identité n’est pas seulement le nom. Mais si la personne porte une cagoule te dit « [ici les mots de ton choix] » et se casse en courant et ceci de façon répétée, cela va commencer à t’ennuyer profondément.
Michel Leblanc: L’anonymat est important et très utile par exemple dans le cadre de dialogues sur des sujets difficiles. Par exemple, une personne atteinte d’une maladie ne voulant pas dévoiler son identité. Mais également sur des choses plus délicates et qui semblent anodines. Je me prive de nombre de commentaires à propos des technologies Web, car les gens ont tendance à confondre mon rôle professionnel et mon avis personnel. Donc je censure mon avis personnel dans nombre de cas.
D’autre part, il y a également des carnetiers, surtout dans le domaine du marketing ou du commerce de viande, qui ont une réflexion aussi profonde et sonore que l’évier inox de ma cuisine.
Eolas
@Karl et Guillermito : le vrai anonymat sur l’internet, c’est le pseudonyme sans URL ni adresse e-mail. Mon anonymat et celu ide Guillermito sont de faux anonymat : on peut nous retrouver, nous contacter voire nous identifier (n’est ce pas, Guillermito ?) Ce n’est pas le type en cagoule(cagoule qui n’empêche pas de lui mettre son poing dans la gueule), c’est la lettre anonyme avec des lettres découpées dans les journaux lâchement glissée sous la porte à trois heures du matin, quand le destinataire dort (si le destinataire est un Geek, remplacez trois heures du matin par midi).
padawan
@Eolas : ça s’appelle un pseudonymat.
Michel Leblanc
Dans un cadre journalistique, l’anonymat d’un interviewé qui est cache sous une cagoule pour protéger son identité est tout de même connu du journaliste qui nous certifie que la personne qui parle est bien celle qu’elle prétend être. Ainsi, un mafieux qui vide son sac est réellement un mafieux qui vide son sac plutôt qu’un policier qui se fait passer pour un mafieux qui vide son sac pour faire avancer la cause de la justice. Du moins ou le souhaite. Aussi, la différence entre pseudonymat et anonymat est importante, voire cruciale, puisque la personne qui ferait du libelle diffamatoire peut être retracée et poursuivie. Finalement, j’avais l’opportunité de faire disparaître le commentaire diffamatoire anonyme ou de le publier. J’ai choisi de le publier, de lui répondre et de l’envoyer chier chez moi. Ce faisant, je réponds à des récriminations que d’autres silencieux trouillards pourraient aussi avoir et j’ouvre le débat sur ces trouillardises. Aussi, @Karl, la qualité de la profondeur des réflexions n’appartient pas qu’aux geeks et les marqueteurs ne sont pas tous aussi vides que tu le prétends. C’est une généralisation un peu vide qui sonne aussi creux. @ Eolas, c’est vrai que le type en cagoule qui nous invective, peut recevoir un bon droit sur la gueule. Celui qui découpe des lettres pour en faire des tracts qu’il dépose à trois heures du matin, ça me fait penser au film « caché » avec Daniel Auteuil et ce n’est vraiment plus drôle et très probablement matière à enquête judiciaire.
Blah ? Touitter !