Hit-Parade, avril 2007 :
[Pour réf. mars.]
Meilleurs apporteurs de trafic (hors moteurs de recherche et agrégateurs en ligne) :
- Désert d’avenir
- Versac
- Loïc Le Meur
- De Bric et de Blog
- Diner’s Room
- Zengun
- Autheuil
- Totalement crétin(s)
- Kwyxz.org
- Glazblog
Tiercé du mois :
- “Premier tour.”
- “Perdre 10 kilos.”
- 24 avril 2007.
Top des recherches moteurs :
- embruns
- gay pride
- laurent gloaguen
- perdre 10 kilos
- wikipedia
- perdre des kilos
- paella
- embruns blog
- fellation
- gay
Top des navigateurs :
- MS Internet Explorer 39,10 % (+1,1)
- Firefox 38,0 % (-0,6)
- Safari 4,8 % (-0,3)
- Mozilla 3,8 % (+0,4)
- Opera 1,3 % (+0,3)
Meilleur jour de la semaine : mardi.
Meilleur jour du mois : 24 avril [8 319 - 24 598 pages].
Meilleur jour de l’année : 17 janvier [9 064 - 28 643 pages].
Cumul 2007 : 773 637 visites, 2 503 258 pages vues. Bande passante : 125,25 Gb.
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Total user revolt at Digg over HDDVD key ’censorship’. Every single front page post at Digg is currently a post about the HD DVD processing key, which the MPAA seems to have forced Digg to censor. A web 2.0 riot in progress, and a fascinating insight into the impossibility of censorship in a medium which routes around damage. [MeFi: “User Revolt at Digg”.]
Là où ça devient encore plus intéressant, c’est que pendant ce temps, sur Digg, c’est le chaos le plus complet, la rébellion du Web 2.0 pour ainsi dire (me voilà à utiliser des termes de marketeux) : les utilisateurs affrontent les administrateurs ! Ces derniers ont des ordres très clairs, pour être en accord avec la loi, ils doivent retirer ces articles. Mes les utilisateurs ne se laissent pas faire, et publient sans cesse de nouveaux articles (impossible de les lier, ils disparaissent aussi vite qu’ils apparaissent), commentent un peu partout avec ces 16 chiffres magiques, utilisant au passage les moyens de diffusion mentionnés dans le paragraphe précédent. Qui en sortira vainqueur ? Vous le saurez dans le prochain épisode des Feux du Web 2.0. [Totalement crétin : “Holy Graal.”]
Ce soir, c’est le 46e Paris Carnet.
- L’Assassin.
- 99, rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 Paris.
- Téléphone : 01 49 23 08 96.
- Web : http://www.lassassin.com/
- Métro : Couronnes (75 m) - Belleville (400 m) - Parmentier (600 m). Bus : 96.
Pour ceux qui demandent, oui, il y a WiFi à l’Assassin. Pour ceux qui préfèrent se taper 1 heure de Nicolas Sarkozy devant TF1 parce qu’ils doutent encore de leur vote, c’est leur problème.
Sauf miracle, Nicolas Sarkozy sera notre prochain président de la République. En attendant, cette campagne de second tour me fait bailler d’ennui. Dans la dernière ligne droite, Sarkozy fait dans le réactionnaire et nous livre un dernier discours à gerber, Ségolène Royal répète à n’en plus finir ses formules creuses avec son beau sourire. Quant aux échauffourées répétées des lieutenants sur les plateaux télé, c’est tellement caricatural et pitoyable que ce serait à vous dégoûter de la politique.
Maintenant, la vraie bataille, c’est désormais les législatives.
Bonne nouvelle dans ce paysage morne, M. Lapin arrive à Paris samedi. Dimanche, s’il n’est pas trop fatigué, nous irons boire du champagne chez Europe 1 pour fêter notre nouveau président (car il vaut mieux en ces circonstances être dans un endroit où les gens sont gais). Puis, nous rejoindrons nos amis blogueurs à République des blogs.
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S’affrontent ce soir deux projets pour la France. Tous deux légaux, légitimes et démocratiques. Celui de Sarkozy pensé et structuré, est classiquement de droite: libérer les énergies, dégager les contraintes des “meilleurs” ou des plus riches, ou des plus efficaces, pour que leur prospérité, ensuite, entraîne la société. C’est un pari. Quitte ou double. Si ça marche, jackpot! Mais quand une politique de droite échoue, les dégâts sont tragiques. La société, brusquée pour rien, se fracture, les individus se replient pour ne pas mourir… Et toutes les tensions, et toutes les violences s’agravent, quasi-mécaniquement.
En face, la gauche porte une autre conviction. Que la France n’est pas un appareil en panne qu’il faut secouer pour relancer, pas une télé abimée qu’un bon coup de pied ferait remarcher, mais une machinerie complexe, humaine, fragile, pleine d’espoirs et d’attentes, mais endolorie. Et que ce n’est pas l’ouverture brutale voulue par Sarkozy qu’il faut lui prescrire, tant cette médecine de choc est risquée, mais une thérapie mesurée, inventive, ouverte évidemment, mais avec doigté et sens. Ce que Madame Royal résume dans son donnant-donnant (mais marteler le slogan ne suffit pas, mon Dieu!) ou que la relance fine de Strauss-Kahn/Aubry/Jospin, en 1997, a illustré.
[Claude Askolovitch : “Ségolène Royal, en ce jour où vous jouez votre peau…”]
Honneur aux femmes, je commencerai par Ségolène Royal. Ni socialiste, ni social-démocrate, elle me semble plutôt l’héritière du christianisme social. Son discours est imprégné de valeurs qu’on croirait directement issues de l’encyclique Rerum Novarum et de la doctrine sociale de l’Eglise : ordre juste, principe de participation, subsidiarité… Son refrain bien connu sur l’ordre juste rompt ainsi fortement avec la tradition socialiste, et même social-démocrate, qui met l’accent sur l’existence de rapports de forces sociaux, pour s’aventurer sur les terres de la démocratie chrétienne et de l’ordolibéralisme allemand : la justice sociale est un élément essentiel d’une “économie sociale de marché”, non plus en tant que but mais comme moyen d’assurer le bon ordre de la société. Chacun doit trouver sa place… et y rester. Le désordre nait, dans cette optique, de l’existence d’antagonismes sociaux qui perturbent le fonctionnement quasi “naturel” de la société. D’où la thématique de l’apaisement, bien loin du socialisme de luttes et de revendications qui irrigue encore largement la pensée de gauche en France.
[…] Ni gaulliste, ni libéral, Nicolas Sarkozy trouve lui sa cohérence idéologique dans une tentative de raccorder la droite d’aujourd’hui à l’histoire longue de la droite. Sa volonté de faire exister une droite décomplexée, son discours contre-révolutionnaire récent, et l’importance qu’il accorde à la question nationale (jusqu’à saluer Barrès en ouverture d’un récent discours à Metz) témoignent d’une nécessité de sortir la droite de l’après-guerre et de retrouver des sentiments mis un peu en sourdine depuis 1945. Mais, est-ce réellement l’idéologie de Nicolas Sarkozy, ou n’est-il qu’un réceptacle des pensées d’Henri Guaino ? J’aurai tendance à pencher pour la deuxième option, ce qui me fait dire que Sarkozy n’est pas le danger volontiers dépeint à gauche mais plutôt l’héritier de Chirac capable de tenir n’importe quel discours pourvu qu’il lui apporte des voix. Mais puisqu’il a choisi d’habiter ce discours “guainiste”, on fera comme s’il était le reflet de sa véritable pensée.
[Un long et passionnant billet à lire chez Allegro vivace : “Cohérences”.]
“Héritière du christianisme social”, comme cela sonne bien. “Aimons-nous les uns les autres”…
Laurent
Moi je dis merci Désert d’avenir :p
Chroniques du Plaisir
Paella ????
mry
Perdre 10 kilos… j’reprends juste, j’commente pas…
Celui
Ce mois-ci une flopée de nouveaux commentateurs de mauvaise qualité est arrivée. En même temps IE remonte…
Laurent
@Celui : remarque très pertinente. Je m’étais fait la même observation.
Simon
L’effet présidentielles, sans doute.
Blah ? Touitter !