«C’est la guerre.» Stoeckel est aussitôt contredit. Du temps ? Légitime, l’élection ? Pas pour tout le monde. «C’est une élection manipulée, avec des sondages et des médias manipulés, des livres interdits de sortie. Il faut se mobiliser le plus vite possible», s’écrie un militant. «Le mouvement est un peu noyauté par tous les gauchistes, les anars, les totos [autonomes], les néosituationnistes», déplore sérieusement un membre des JCR. Un couple d’allure timide se faufile dans l’amphi avec un petit texte intitulé «C’est la guerre». Proposition radicale : «Abandonnons-nous au précipice de la rage.» [Libération : “Tolbiac cogite sur les tactiques anti-Sarkozy”.]
C’est inquiétant ces jeunes avec des idées de vieux, imbibés d’idéologies du siècle dernier. Des situationistes, ciel, ça existe encore ? Le cadavre de Guy Debord bouge-t-il encore ?
L’Université de Tolbiac, est-ce une genre de zoo, un conservatoire vivant dédié à la préservation des idées éteintes ?
Sur ce, je vais relire quelques pages jaunies de l’Internationale situationiste, ça me rappellera mes 20 ans…
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A côté des masturbations collectives : idéologies, illusion d’être ensemble, éthique du troupeau, opium du peuple, il y a toute la gamme des produits marginaux, à la frontière du licite et de l’illicite : idéologie individuelle, obsession, monomanie, passion unique, donc aliénante, drogue et ses substituts (alcool, illusion de la vitesse et du changement rapide, sensation, rare…). ceci permet de se perdre totalement sous couvert de s’atteindre, c’est vrai, mais l’activité dissolvante procède surtout de l’usage parcellaire qui en est fait. La passion du jeu cesse d’être aliénante si celui qui s’y livre recherche le jeu dans la totalité de la vie : dans l’amour, dans la pensée, dans la construction des situations. De même le désir de tuer n’est plus une monomanie s’il s’allie à la conscience révolutionnaire. [Raoul Vaneigem : “Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations”. (1967)]
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Dans cette élection, il s’agit de savoir si l’héritage de mai 68 doit être perpétué ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes. Je veux tourner la page de mai 68. [Nicolas Sarkozy, 29 avril 2007.]
Des chats, des chiens qui meurent par milliers, des plaintes déposées par dizaines de milliers, des millions de boîtes d’aliments retirées du marché, l’affaire émeut l’Amérique du Nord depuis plus d’un mois. Le mystère est levé depuis hier, avec un aveu des autorités sanitaires chinoises : deux entreprises locales ajoutaient de la mélamine, un composant utilisé dans la fabrication de colle, de plastique ou d’engrais, à la pâtée destinée aux animaux, exportée sans contrôle.
Vers la mi-mars, alors que les animaux, des chats pour la plupart, mourraient comme des mouches aux Etats-Unis, une centaine de marques a été retirée du marché. Dans le même temps, l’Agence américaine de l’alimentation et des médicaments (FDA, Food and Drug Administration) avait reçu 17 000 plaintes de propriétaires d’animaux malades ou morts.
[Libération : “Des chiens et des chats américains victimes d’aliments chinois avariés”.]
Ce jeudi à 14 heures, le Mouvement démocrate est né à la Mutualité. La résolution proposant le lancement de ce parti a été approuvée à l’unanimité des présents du Conseil national de l’UDF, moins 4 votes “contre” et 4 abstentions. “Nous avons le devoir de résister. J’ai résisté hier, je résiste aujourd’hui, je résisterai demain.” a déclaré François Bayrou. Gilles Artigues, Gérard Vignoble, Jean Lassalle et Anne-Marie Comparini, les députés fidèles, ont été longuement applaudis.
Dans un premier temps, le Mouvement démocrate agrégera des partis pré-existants comme l’UDF ou Cap 21.
Le député européen Jean-Louis Bourlanges est venu dire “au revoir” dans une ambiance orageuse. “C’était la moindre des choses que je vous devais de venir le dire ici.” “On ne gagne pas un scrutin majoritaire quand on est le troisième. Il ne faut pas se tromper de règle du jeu.” “Vous vous enfermez, chers amis, dans la plus sympathique, mais la plus tragique des impasses stratégiques.” Un conseiller aurait crié : “Y en a marre de vos calculs !” Un malaise aurait interrompu l’intervention de M. Bourlanges. “La maison est ouverte. Je suis convaincu que nous pourrons nous retrouver un jour”, a conclu M. Bayrou.
Il y a déjà 23 000 pré-adhésions au Mouvement démocrate, aujourd’hui à midi.
J’avais imaginé l’ADSL, nous aurons donc le MoDem… (Je regrette vraiment le PD.)
Discours de François Bayrou, Marielle de Sarnez, Michel Mercier, Jacqueline Gourault.
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P.S. En écho au billet de Koz, “Le béarnais est rusé” :
Ce mouvement, je vous propose que nous en programmions le Congrès constitutif à l’automne, mais, dans ce mouvement, l’UDF décide d’être une force constitutive, de construire ce mouvement.
L’UDF ne disparaît pas, elle décide, au contraire, de construire un mouvement plus large qu’elle, elle décide de se dépasser. Je veux, à ce titre, mettre un terme à ce micro à une sornette, quelque chose que l’on entend ici ou là, selon laquelle il paraîtrait qu’un certain nombre d’individus auraient déposé, au titre de la propriété industrielle, le nom d’UDF et en seraient les légitimes possesseurs.
Je veux vous dire quelque chose de très simple : les légitimes possesseurs, les détenteurs légaux du nom de l’UDF et de sa volonté, c’est vous, ce sont les adhérents de l’UDF.
Personne ne peut se prévaloir de ce nom sans avoir reçu votre aval par l’intermédiaire des instances légitimes qui sont les vôtres, soit le Congrès, soit le Conseil national, soit le Bureau politique, personne ne peut se prévaloir de ce nom.
Au demeurant, j’ai demandé à Michel Mercier de faire ce qu’il fallait en termes de poursuites judiciaires pour mettre un terme à cet abus de confiance, parce que le jour où ces gens-là ont déposé cette marque, car ils l’ont fait vraiment à l’INPI, l’Institut national de la propriété industrielle, le jour ils l’ont fait, non seulement ils n’étaient pas mandatés par aucune des instances de notre mouvement, mais pire encore, ils n’étaient plus membres de l’UDF depuis deux ans et ils avaient adhéré à l’UMP depuis deux ans, lorsqu’ils ont eu l’audace d’aller proposer ce nom à l’INPI.
Cela fait partie des petites inélégances, mais le nom de l’UDF, c’est le nôtre et les candidats qui le voudront pourront inscrire sur leur bulletin UDF MD. Personne d’autre ne pourra le faire qu’eux.
[François Bayrou, le 10 mai 2007]
Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d’un élu, si on est à l’avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l’opposition, ce qui est la même chose ?
Je considère que l’un des chapitres les plus importants du programme, du projet que nous avons défendu devant le pays, du contrat de confiance que nous avons proposé aux Français, l’un des chapitres les plus importants était celui si : désormais, chez nous, il n’y aura pas ce carcan de la discipline de vote dans lequel on s’enferme. Nous voulons des parlementaires de plein exercice, de pleine légitimité, de pleine dignité, qui décideront en conscience si les textes qu’on leur propose sont justes ou si les textes qu’on leur propose sont injustes et qui sont décidés à voter oui s’ils sont justes et non s’ils sont injustes.
La politique française, la démocratie française et la France tout court ont besoin, j’en ai la conviction, d’un mouvement politique qui soit le mouvement politique de la liberté, la liberté de vote, la liberté de conscience, la liberté de jugement, la liberté d’engagement.
Le deuxième des éléments pernicieux, c’est que, lorsque les élus sont ainsi enfermés dans une allégeance aux uns ou aux autres, les uns votants toujours oui et les autres votants toujours non, quand ils sont enfermés dans cette allégeance, il n’y a plus personne pour défendre les citoyens, parce que vous vous rendez bien compte que la défense des citoyens ne s’accommode pas du fait que les uns votent toujours oui et les autres votes toujours non.
Les citoyens ne doivent ainsi pas savoir quel est le degré de gravité ou de justesse des textes qu’on leur soumet.
La défense des citoyens, c’est la liberté de vote, c’est la même chose.
Et j’ai la conviction profonde que, dans la période dans laquelle nous sommes entrés, il faut qu’il y ait un mouvement politique dont l’engagement soit, non pas de défendre le pouvoir devant les citoyens, mais de défendre les citoyens devant le pouvoir, de défendre la libre information des citoyens, de défendre les libertés publiques dans notre pays, d’être intraitable lorsqu’il s’agit des difficultés que rencontrent les plus fragiles, parce que ce sont les plus fragiles qui souffrent et ce sont les plus fragiles dont nous avons la charge les premiers.
[Discours de François Bayrou devant le Conseil national de l’UDF, le 10 mai 2007.]
CSP
Oué, liquidons le une bonne fois pour toutes : faisons pire. Boa, c’est plutôt sympatoche, ces réactions, non ? tellement mieux que hausser les épaules et rester sagement dans son coin, comme des milliers d’autres étudiants. C’est bien, y’a un ferment dans la jeunesse avec un adversaire clairement identifié : rien de tel qu’un ennemi commun pour souder les volontés. On recrute pas mal en ce moment… Ensuite, traiter de “dinausores” ceux qui n’acceptent pas le monde tel qu’il est, déconsidérer toute velleité de contestation, accepter le-monde-tel-qu’il-est…jamais pigé ça, moi. Et j’ai 34 ans, pas tellement jeune non plus. Mais c’est vrai qu’ici, on s’est enflammé pour Bayrou. Lol mdr, comme disent les djeunz.
Maxime
On avait bien des stalinistes au gouvernement en 1981 en France, hein. A se demander si c’est pas la France qui aime les dinos. Il parait même que la majorité des Français se dit républicain en pensant a ce qu’il s’est passé vers 1789… Drôle de pays, n’est-ce pas ?
Maître Cheveu
Reprocher à ceux qui ont 20 ans de faire la même chose que ce que nous faisions à cet âge…
La jalousie de ne plus avoir 20 ans, Capitaine, ou la peur qu’ils ne soient, et donc ne seront, pas mieux que nous ?
ArnoFromParis
J’imagine que le vote du blocage s’est passé super démocratiquement, avec tous les étudiants conviés à voter à bulletin secret. Non ? Quelle surprise! C’est beau, les donneurs de leçons sur le fonctionnement de la démocratie/
Celui
@Arno. C’est le principe de base de la démocratie révolutionnaire étudiante : décréter légitime une AG qui ne l’est pas.
Maxime (chiwalou)
Caricature pour caricature, que penser dans cette perspective des jeunes requins chantres du capitalisme ? S’il fallait rejeter les idées du passé, ne serions-nous pas contraints d’en réinventer chaque jour de nouvelles, faisant de la sorte une espèce de révolution idéologique et/ou culturelle permanente. Je ne vous savais pas trotskyste et/ou maoïste, ô mon capitaine ;P
Eolas
@CSP : C’est l’histoire d’un mec qui a fait 4% et qui dit à un mec qui a fait 18% : “il est nul ton score”…
Eolas
Issu de l’article cité : «C’est un truc global, lance Laura, une radicale. On est bien d’accord pour dire que la démocratie qui amène ce genre de catastrophe, on chie dessus !»Mon dieu. Et ça a eu le bac, ça ?
Celui
@Eolas, je ne suis pas d’accord avec toi. Il pense que seule son idéologie est contestataire. C’est donc plutôt l’histoire d’un mec qui fait qui 4% et qui aux mecs qui font 65%, il est nul votre score.
tehu
Allez plutôt regarder Bayrou en direct sur iTele. C’est très apaisant, cet orange Rolland-Garros.
Laurent
@ArnoFromParis : avec des anars de tous bords dans l’AG, je crois que le concept de démocratie est complètement hors-sujet. “Élections, pièges à cons.”
Maître Cheveu
Le concept de démocratie n’a pas pour base l’élection. Cette dernière n’est qu’un moyen de la mettre en pratique.
Attention, je ne parle pas de l’AG en question et de la démocratie qui y régne ou non.
Eolas
Maitre Cheveu : Reprocher à ceux qui ont 20 ans de faire la même chose que ce que nous faisions à cet âge…C’est de Kurt Waldheim, non ?
Laurent
Maîte Eolas est très en forme aujourd’hui…
Maître Cheveu
Eolas, il faut demander ça à notre hôte justement.
Eolas
@ Laurent : Je viens de passer trois jours à Malte, ça m’a fait du bien.
Ha, merde, je crois que j’ai dit une connerie.
Air
On est d’accord ou pas d’accord, mais je trouve que vous tapez sur ses jeunes en sortant la “holy démocratie” et en vous demandant si “ca eu le bac” !
c’est un comble ce mépris…
et quand je lis ” des idées de vieux” , je me fends la gueule : La démocratie, les droits de l’homme, la république, le libéralisme me semble bien plus vieux que le situationisme ( 1957 me semble t-il) et que l’anarchisme de Bakounine ( debut xX)…
Alors finalement c’est peut-être vous, cher capitaine, qui est devenu bien vieux, non ?
Des idées de vieux, vraiment parfois à manquer d’argument, on devrait s’imposer un silence, sur un yatch ou pas ;-)
Modafokaa
Mouais, Si vous aviez eu 40 ans en 68, j’imagine que vous auriez tenu des propos de cette nature. C’est moche, et ce même si certains propos d’étudiants sont effectivement simplistes voire stupides. Tout ceci, avant même d’être un moyen de défense contre la réforme Sarko qui n’a pas commencé est une réaction épidermique à des propos tout aussi stupides qu’à tenu à maintes reprises notre cher nouveau Président durant sa très jolie campagne.
Briscard
@Laurent:“C’est inquiétant ces jeunes avec des idées de vieux, imbibés d’idéologies du siècle dernier”.
Oui. Alors que tant de modernité sourd de notre Raïs à nous, René Coty…
Sinon pour Debord, il était déjà mort en 68, mais il le savait pas encore… Mais il y aurait long à dire sur le sujet, ou à lire…
karl, La Grange
ah la météo et ses aléas de prévision
CSP
Vraiment intéressant…je lâche un comm un peu provoc, histoire de voir, et ausitôt une meute de croutons montre les dents…Amusant d’ailleurs de les voir nous traiter de dinosaures, quand le ton général rappelle un service de gériatrie au moment du change de couches. C’est marrant, ça me fait penser à ces moyens-bourgeois qu’on trouve chez Flaubert : la même conviction d’avoir raison, la même suffisance, le même mépris de “l’installé” et du “raisonnable”… Mais je peux me tromper : je n’ai pas la hauteur de vue et le raffinement du si délicat éolas (qui a fait des études, lui, et a le droit de parler, lui). L’éxpérience est décidément passionante. Je la prolonge. A demain.
Eolas
@CSP : Vraiment fascinant. J’écris un commentaire un peu provoc’, ou je rebondis sur vos prises de positions dépassées, raille le jeunisme et la fierté de l’ignorance, et le roquet se met à aboyer sur les vieux qui ont fait des études (salauds !) et à se prendre pour un ethnologue. L’expérience est décidément passionnante. Je la prolonge. A demain. J’amène les cacahouètes si vous faites le beau.
william
Oui, il bouge.
Lancelot
Eolas et Titi : allez faites-vous un bisou et parlez-vous gentiment …
Valid
@ Eolas
Je suis certain que vos clients seraient ravis que vous consacriez autant de temps et d’énergie à leurs dossiers qu’à faire étalage de vos compétences en suffisance et en sarcasme dans les commentaires d’un blog.
Les blogs, c’est la CiBi de l’Internet…
jm
Je crois qu’aujourd’hui, justement, Debord est plus d’actualité que jamais: on est en pleine production de spectacle, non?
CSP
“J’amène les cacahouètes si vous faites le beau.” uhuhuh. Il est rigolo, décidément, celui-là.Rarement croisé un bouffi de lui même comme ça.Et qui réagit au quart de tour dès qu’on l’asticote…vous allez voir qu’il va finir par devenir grossier, à force. Ah, Maître, votre nombril vous jouera des tours…
Jean
Je suis bien d’accord, Debord et les situationnistes son morts, bien morts, ultra-morts, hyper-morts… Quand on pense que ces précurseurs de l’archaïsme moderne, archaïques avant tous les autres, écrivaient ce type de sottises il y a 40 ans :
« Considérée en elle même, la “Jeunesse” est un mythe publicitaire déjà profondément lié au mode de production capitaliste, comme expression de son dynamisme. Cette illusoire primauté de la jeunesse est devenue possible avec le redémarrage de l’économie, après la Deuxième Guerre mondiale, par suite de l’entrée en masse sur le marché de toute une catégorie de consommateurs plus malléables, un rôle qui assure un brevet d’intégration à la société du spectacle.
[…]
La fraction révoltée de la jeunesse exprime le pur refus sans la conscience d’une perspective de dépassement, son refus nihiliste. Cette perspective se cherche et se constitue partout dans le monde. Il lui faut atteindre la cohérence de la critique théorique et l’organisation pratique de cette cohérence. » De la misère en milieu étudiant
Quand, notre pizza en bouche, ont voit à la télé ce qui se passe le soir à la Bastille et ailleurs, à Tolbiac la journée, on prend conscience de l’inanité de leurs analyses imbéciles. Où alors c’est que depuis le monde a bien changé…
rom
“L’Université de Tolbiac, est-ce une genre de zoo, un conservatoire vivant dédié à la préservation des idées éteintes ?” Vous avez oublié “de leurs parents.”
OlivierJ
Ce que j’aime sur le blog du Capitaine, outre ses billets, ce sont les commentaires inimitables d’Eolas, voire irremplaçables quand il rétablit les choses en quelques phrases (genre dommage petit scarabée pour n’en citer qu’un récent). Il lui sera donc beaucoup pardonné (car il est parfois un peu sec).
L’Eolasophilie c’est grave docteur ?
Bob Marcel
@Eolas / @CSP / @Laurent
on appelle ca un troll, pas un dinosaure…
padawan
Eolas n’est pas bouffi, il est juste un peu enveloppé.
OlivierJ
Comme quoi son vélo est trop léger. Moi qui croyais que des dossiers client épais comme des annuaires emplissaient ses sacoches…
Maxime
Il y a quelques jours, Laurent faisait une référence à Guy Debord : « Car, les estimations de 20 heures ne servent que la société du spectacle, nullement la démocratie. ».
Aujourd’hui, c’est la critique des situs qui est faite. Aucun doute, un tel retournement de veste ne peut être que l’oeuvre d’un centriste tendance bisounours orange.
Blah ? Touitter !