Journal de bord

lundi 28 novembre 2005

Libélutte

Un facteur a joué en toile de fond : la révolution numérique touche l’ensemble des médias. Ses conséquences sur la presse quotidienne, sur la publicité elle-même, sur la communication en général génèrent l’inquiétude, l’avenir est indistinct, tout entier ou presque à inventer. L’époque des certitudes industrielles est terminée. Ce qui rend le pilotage au milieu de cette mutation très délicat. [Serge July, “Libération est unique”.]

Cette crise sociale est aussi une crise d’identité. Où sont nos valeurs ? [Des salariés en lutte, “Nous, Libé”.]

Je ne vous connaissais pas, les photos publiées sur votre site m’ont permis de faire votre connaissance et de comprendre le fond du problème : vous êtes vieux ! [Un lecteur.]

Je me souviens

Je me souviens d’un journaliste connu, chef de service politique d’une radio, m’expliquant dans un avion qu’il “ne regarderait jamais Internet, que cela ne l’intéressait pas”, et qu’il m’avait traité de fasciste quand je lui faisais remarquer qu’un journaliste refusant de “regarder” était à la limite de la faute professionnelle. [Christophe Agnus, via PointBlog.]

1. Le 28 novembre 2005,
Martine

J’ai eu l’occasion de m’adresser à plusieurs groupes de journalistes dans le cadre de conférences/ateliers à propos des blogues. Certains font preuve d’un manque de curiosité vraiment surprenant et de jugements très hâtifs, “à la limite de la faute professionnelle”. Ça m’étonne à chaque fois.

2. Le 28 novembre 2005,
yves duel

J’ai lu le truc d’Agnus ; pas mal, y compris le procédé (d’emprunt)

Ca m’a fait penser à une question qui me tarabuste depuis ces années là : pourquoi, bulle ou pas, yen a qui sont devenus très riches et d’autres pas ?

(on ne compte pas les crétins, bien sûr)

Hé bien la seule réponse que j’ai trouvé jusqu’à maintenant, c’est : pour devenir très riche, il faut ne penser qu’à ça, tout le temps.

Blah ? Touitter !

Narcissism of minor differences

“The French are a kind of sibling, cast in the same mould as us, but showing how the same genes can express themselves in alternative ways,” says Dr Wendy Michallat, an expert in popular French culture.

“Given this common background, the English, in spite of themselves, tend to give way to what Freud called ’the narcissism of minor differences’. We make a great deal of what distinguishes us from the French, for fear of seeing our prized identity lose its uniqueness by being revealed as just another set of shared human traits.”

But the British have a more complicated relationship with the French than just straight forward xenophobia, says M Roudaut. While French folk might not appeal to the British, the way they live their lives does.

[BBC News Mag: Denise Winterman, “Les étrangers”.]

1. Le 28 novembre 2005,
Eolas

Le narcissisme des petites différences

“Les Français sont des sortes de proches parents, fondus dans le même moule que nous, mais qui montrent comment les gènes peuvent s’exprimer de manière différente” explique le Professeur Wendy Michallat, un experte en culture populaire française.

“Etant donné ces racines communes, les Anglais ont malgré eux tendance à manifester ce que Freud appelait le « narcissisme des petites différences ». Nous faisons grand cas de ce qui nous distingue des Français de peur de voir notre précieuse identité perdre ce qui la rend unique, et s’avérer n’être un simple ensemble de points communs humains”.

Mais les Britanniques ont une relation plus compliquée avec les Français qu’une simple xénophobie ordinaire, dit M Roudaut. Si les Français ne fascinent pas les Britaniques, en revanche la façon dont ils vivent leur vie les fascine.”

© Maitre Eolas pour la traduction.

2. Le 28 novembre 2005,
Laurent

Merci pour la traduction, même si j’ai un peu le sentiment que le message sous-entendu est que je suis une grosse faignasse qui pourrait le faire elle-même…

3. Le 28 novembre 2005,
xave

Mais Laurent, tout le monde le sait, que tu es une feignasse ! :D

4. Le 28 novembre 2005,
yves duel

Pas si grosse que ça, ou c’est un oubli ?

5. Le 28 novembre 2005,
be-rewt

xave : Je te trouve dur. C’est beau un tel aveu, surtout avec la mauvaise réputation des grosses paresseuses…

6. Le 28 novembre 2005,
Laurent

Oh la biroute, je tiens à te dire que j’en ai une petite vigoureuse et bien large…

Hmmm… ça dérape…

Blah ? Touitter !

Tiercé des mots clés

1. cul (827)
2. fellation (280)
3. bisounours (148)

Sans commentaire… Ceci serait-il ma définition synthétique en trois points, vue par les moteurs de recherche ?

Et je ne parle pas du “calendrier hommes nus” en 7e, du “onanisme ” en 10e, du “à poil” en 11e, du “auto fellation” en 22e et du “belles cuisses” en 24e position…

1. Le 28 novembre 2005,
Off Topic

Combien de ces mots génèrent le bruit “flop” ?

2. Le 28 novembre 2005,
Laurent

C’est une blague ?

3. Le 29 novembre 2005,
Off Topic

Non, c’est un projet ambitieux et novateur qui prétend qu’il vaut mieux se passer des ricanos pour gérer les root serveurs et les confier à une entreprise privée dont l’actionnariat est inconnu :)

Blah ? Touitter !

MEL se lâche

Lu chez Michel-Édouard Leclerc :

— « Tu sais ce qu’ont en commun le Père Noël et le Président ?
— Non.
— Eh bien, tous les deux, ils sentent le sapin ! »

1. Le 29 novembre 2005,
~laurent

Encore une fois merci pour le travail :D c’est en effet une perle. La période est aux rebelles, et Leclerc semble l’avoir compris.

Blah ? Touitter !

Mon quotidien du 28 novembre

Laurent Gloaguen, vu par Tanguy LMS.

Laurent Gloaguen, vu par Tanguy LMS.

J’ai toujours l’air triste sur les dessins.

Nu au soleil.

Citation du jour

Heureusement que vous êtes là, les copains et copines de la blogosphère, parce que sinon, je me demanderais si je ne rêve pas : tant de vie, de chaleur, d’échanges, de solidarité, de débats d’idées, de remises en question, d’histoires racontées, de trouvailles de mots et d’images, toute cette richesse-là, même si je sais qu’elle voisinne avec la bêtise et la méchanceté, comme dans la vie matérielle, sommes-nous les seuls à en témoigner, entourés de censeurs qui nous montrent du doigt ? Tu tiens un blog? Pouah! [Samantha Dei : “Un peu parano…”.]

1. Le 22 février 2006,
Cynthia

Merci de dire que mon prénom est ridicule, ça fait toujours plaisir. Pourtant j’en suis fière ! Pour info, Cynthia est un prénom d’origine grecque, qui vient du Mont Cynthos, le lieu de naissance des dieux Apollon et Artemis. Il s’est popularisé dans les pays anglophones grâce à la poésie du XVIe siècle, car de nombreuses références étaient faites à la déesse de la lune, Artemis, surnommée Cynthia, et donc par extension le nom poétique de la lune est devenu Cynthia. Comparer mon prénom à un vulgaire emprunt à l’anglais comme Steevy ou Alison ne me paraît donc pas du tout judicieux. A bon entendeur…

Blah ? Touitter !

Super-Français

Comme le souligne Bix, le lauréat des Dicos d’Or s’appelle Karim Andreys-Keroui, et est prof de français à Dijon (et plutôt joli garçon).

Comme quoi la francitude n’est pas une affaire de patronyme. La France a bien réussi à digérer les Bretons avec leurs noms impossibles, sans parler des Basques ou des Alsaciens…

Un grand pas sera franchi quand des Français de longue date donneront le nom de “Karim” à leur rejeton parce que c’est un très joli prénom, ou qu’une série télévisée mettra en vedette un héros du nom de Karim — ça nous changera des ridicules Steevy, Cynthia, Kevin, Alizée, Enola, Brandon, Naomi, Alison, Jarod, Priscillia, Dylan, Maureen, Jordan, etc.

P.S. On a quand même plus de mille abrutis en France qui ont appelé leur fille Enola

1. Le 28 novembre 2005,
Damdam

Honte dans ma famille. Un cousin avec trois enfants : Lisa, Brendon et Dylan. Oui, comme dans 90210 Beverly Hills… Enola, une belle palme aussi effectivement…

2. Le 28 novembre 2005,
Eolas

Enola, c’est gay comme prénom, non ?

3. Le 28 novembre 2005,
Laurent

Dans le commentaire nul…

4. Le 28 novembre 2005,
Maxime

La France a bien réussi à digérer les Bretons avec leurs noms impossibles, sans parler des Basques ou des Alsaciens…

Digéré, c’est pas le bon mot, elle les a carrément phagocyté ! Et d’ailleurs, ils ont résisté, et certains résistent encore ; ce n’est pas de cette intégration-là qui est souhaitable.

Sinon, on peut y aller : dès maintenant, interdiction de parler dans sa langue maternelle si ce n’est pas le Français. Tout enfant contrevenant a cette règle, y compris dans la cours de récréation, sera puni. Interdiction des journaux et des publicités en langue étrangère (jusqu’en 1984, il était interdit en Alsace de publier un journal en Allemande/Alsacien). Les étrangers doivent oublier leur langue et leur pays, point barre. Prison pour les imams, on trouvera bien un moyen de rejouer le procès de Colmar. Suffira de dire à nouveau qu’ils complotent contre la sécurité de nos concitoyens.

Allez, version hardcore entre-deux-guerres française/occupation nazie : les personnes prénommés Mohammed sont rebaptisés Maurice, les Karim en Kevin (ben quoi, c’est Français ça maintenant), et francisation de tous les noms de famille aussi.

Ne pas oublier que l’Alsace est probablement restée Française parce que Hitler a d’une part fait le travail que la France n’osait pas faire (éxécution des indépendantistes), et d’autre part, parce que les nazis (au contraire de l’Empereur) notamment avec le service du travail obligatoire ont réussi à se montrer plus odieux encore que les jacobins.

5. Le 28 novembre 2005,
Eolas

Boah, il est tard et je suis encore au cabinet, j’ai des circonstances atténuantes.

Cela dit, moi j’aimais bien.

6. Le 28 novembre 2005,
Laurent

Tu ferais mieux de travailler sur tes dossiers grassement payés… :-)

7. Le 28 novembre 2005,
Patrick

Je suis d’accord avec Eolas : Enola Gay Enola Gay - Wikipedia, the free encyclopedia

8. Le 29 novembre 2005,
Dangereuse Trilingue

Tiens, hier, j’ai fait la connaissance d’un Breton prénommé Karim, informaticien de son état, dont le nom de famille est également à consonnance nord-africaine. Pourtant, c’est l’enracinement breton, transmis par sa mêre, qui est clairement prépondérant. C’était le genre de rencontres qu’on peut faire quand on se balade dans les cafés avec un portable lesbien tournant sous Linux.

9. Le 29 novembre 2005,
enola kaprisky

Ben moi j’m’appelle Enola et j’suis une vraie bombe !

10. Le 30 novembre 2005,
michel

Ca me rappelle la fois où, assis dans un salon de coiffure du vieux port de Bastia, j’écoutais distraitement trois vieux parler de choses et d’autres en corse. Je n’ai fait attention qu’avant de partir qu’il s’agissait de trois vieux maghrébins.

11. Le 1 mars 2008,
enola

merci pour dire que mon prenom fait gay!super sympa!

12. Le 1 mars 2008,
enola

merci pour dire que mon prenom fait gay!super sympa!lol j’aime bien le jeux de mot

13. Le 2 mars 2008,
Laurent Gloaguen

@Enola : à votre place, je ferai un procès à mes parents pour un prénom aussi ridicule.

Blah ? Touitter !

Les homos

…comme ils disent. “Il faudrait leur enfoncer des batons dans le cul pour qu’ils voient que ça fait mal.”

Pierre Seel a été inhumé dans la plus grande indifférence. Seulement, il y avait un blogueur.

1. Le 28 novembre 2005,
C’est Raoul

Pfffff……… ouff. Quel témoignage! Ca fait penser au post sur les lynchages. L’homme a son meilleur. Ici, chez nous. Nous.

2. Le 29 novembre 2005,
cossaw

pas pu y aller… A chaque fois que je le voyais (à la télé), je me disais que franchement, on ne devrait pas trop se plaindre, parfois. La double peine qu’il a subie (comme beaucoup d’allemand qui ont subit le même sort) reste une honte : avoir été déporté et ne pas pouvoir en parler sinon risquer la prison ou l’opprobe publique…

3. Le 30 novembre 2005,
sioran

Je ne connaissais pas…j’ai lu…je suis bi et ne m’en cache pas…J’ai assisté à deux mariages d’amis gays (je suis belge et chez nous c’est ok)..Ca s’est extrèmement bien passé à tout point de vue…mais rien n’est jamais acquis…

Blah ? Touitter !