Journal de bord

lundi 12 mai 2008

Désuetude

Le Figaro.fr fleure encore bon la vieille France avec un titre comme : “Crime de Montpellier, le vicomte d’Harcourt impliqué”. En dehors du carnet mondain, n’est-il pas un peu désuet que de faire état de titres nobiliaires dans la relation d’un fait divers ? Le fait de porter une particule est-il encore révélateur d’une sociologie particulière ?

Maison d’Harcourt.

1. Le 12 mai 2008,
krysalia

Peut-être disent-ils “le vicomte d’Harcourt” comme ils diraient “L’actrice Juliette Binoche” ou “Le poète Aimé Césaire” ? “Le vicomte” servirait alors à informer sur le caractère people de l’info en question…

2. Le 12 mai 2008,
karl, La Grange

Un normand impliqué ? impossible !

Je recommande l’arboretum du château d’Harcourt qui est magnifique. Une excellente pour vous évader le week-end en Normandie.

3. Le 12 mai 2008,
marie-hélène

82 ans le vicomte ! Tout est pittoresque et désuet à souhait dans cette histoire, le nom du village, les métiers, … On en oublierait qu’il y a une vraie mort et que ce n’est pas du tout amusant un meurtre !

4. Le 13 mai 2008,
Polydamas

En même temps, les d’Harcout, c’est un peu l’une des plus vieilles familles de France. Leur généalogie remonte à Hugues Capet ou presque, on peut donc leur laisser ce privilège de porter leur titre, même dans la presse.

A noter que la famille des d’Harcourt fait aussi partie de la dizaine de familles en France à posséder le titre de duc. Leur famille ainsi que quelques autres, ont fait l’histoire de France…

5. Le 13 mai 2008,
samantdi

Polydamas, je ne vous connaissais pas ce côté “Stéphane Bern”.

“Une famille qui a fait la France”… mazette, en quoi a-t-elle davantage fait la France qu’une famille de paysans bas-bretons ?

6. Le 13 mai 2008,
Polydamas

Vous ne me connaissez pas ce côté, parce que vous ne me connaissez pas du tout (et ça n’a rien à voir avec Bern)… :-)

Bon, en quoi elle a fait la France ? Parce que les décisions que cette famille a prises, tout du long de son histoire, ont été autrement plus engageantes et plus impliquantes qu’une modeste famille bretonne (qui n’a pas à rougir de ses origines, mais qui n’a pas eu les mêmes charges à porter). Une famille de seigneurs ayant fait partie de ceux qui ont décidé pour la France pendant 8 siècles, a eu plus d’influence sur ses contemporains que n’importe qui d’autre à la même époque.

C’est tout, et ça peut être salué. On commémore bien Charles de Gaulle, et tous les grands noms de la République, je ne vois AUCUNE raison pour ne pas saluer la mémoire de ceux qui ont fait la France bien avant les Républicains.

7. Le 13 mai 2008,
xave

Maréchaaaaaaal ! Nous voilààààààà !

Putain, il y a de ces caricatures de fin de race…

8. Le 14 mai 2008,
Polydamas

Et un point Godwin, un, on peut difficilement faire plus hors-sujet…

9. Le 14 mai 2008,
xave

Oh non, le côté fin de race, c’est exactement le sujet, mais forcément, de l’intérieur, ça doit plus difficilement se voir.

10. Le 14 mai 2008,
Polydamas

Juste pour savoir, ça veut dire quoi, fin de race ?

11. Le 14 mai 2008,
...

Fin de race, c’est pour dire vraiment, vraiment, vielle France. on pense vite à la coupe mili, à la tête de demeuré, à une très haute idée de leur famille, qui vivent dans leur monde, qui se croient encore au 16e (siècle). Et pour corriger dolydamas, à moins qu’il ne connaisse mieux les règles que moi, on ne dit pas les d’Harcourt, mais les Harcourt (on laisse la particule s’il n’y a qu’une seul syllabe.

12. Le 14 mai 2008,
xave

Ah, pas mieux !

13. Le 14 mai 2008,
Polydamas

@….

Lol

Sachant que mon nom porte une particule, ce n’est pas vraiment à moi que vous allez apprendre son usage. Donc, non, pour les particules “du” et “d’” on l’inclut dans le nom de famille quand on veut employer le nom de famille seul.

On dit les “Du Bellay”, les “d’Arc” ou les “d’Ornano”, etc.

Fin de race, c’est pour dire vraiment, vraiment, vielle France. on pense vite à la coupe mili, à la tête de demeuré, à une très haute idée de leur famille, qui vivent dans leur monde, qui se croient encore au 16e (siècle)

Et qu’est ce qui vous fait croire, bordel de merde, que c’est le cas de cette famille. Uniquement parce qu’elle a une généalogie plus touffue que la moyenne ? Ça serait pas un peu limite comme préjugé ?

14. Le 14 mai 2008,
...

lol idem, et c’est parce que je n’était pas tout a fait sur que j’ai laissé la porte ouverte !! Merci pour les précisions, sa pourra me servir… pour la fin de race, je ne présume rien de cette famille, je ne la connait pas, il y avait juste quelqu’un qui voulait savoir ce que cela veut dire, et pense que c’est a peu près l’esprit (c’est pas flateur en tout cas en principe).

15. Le 14 mai 2008,
...

je savait juste que l’on dit les La Machin truc, et non les de la machin truc, et on dit les de Truc, et non les truc

16. Le 14 mai 2008,
xave

Uh uh oh oh ! Non, moi, les préjugés, je trouve ça pratique pour avoir une grille de décodage toute prête. Après, bien entendu, il faut être capable de remettre en cause les grilles au cas par cas. Mais Franchement, le côté “qui vivent dans leur monde, qui se croient encore au 16e (siècle)”, c’est pas en m’annonçant que Polydamas, le champion toutes catégories des idées d’arrière garde, a un nom à particule que je vais ressentir le besoin de réviser cette grille là.

La consanguinité, ça attaque la tête, au bout de quelques siècles.

17. Le 14 mai 2008,
Polydamas

je savait juste que l’on dit les La Machin truc, et non les de la machin truc, et on dit les de Truc, et non les truc

Désolé de vous reprendre une nouvelle fois, mais en fait, on dit les Villepin, et pas les de Villepin, les Castries et pas les de Castries, etc. La particule est effectivement retirée lorsqu’il s’agit d’un “de”, et cela s’applique aussi dans le cas que vous citez en tête.

Pour le fin de race, effectivement ma diatribe s’adresse plus à Xav qu’à vous. Xav qui serait bien inspiré de lire ceci ou encore ça:

PS: à la lecture de quelques commentaires, je tiens à ajouter que le “racisme” anti-noble contre les officiers à particule est, à mes yeux, aussi insupportable que celui dont fut victime, en son temps, le capitaine Dreyfus. Cela n’empêche pas de constater que les noms à particule sont très nombreux dans le corps des officiers.)

Que les choses soient claires: s’en prendre à quelqu’un à cause de son nom, de sa famille, de son origine est insupportable. L’amiral Bourdoncle de Saint-Salvy appartient à la noblesse. La belle affaire ! Je compte parmi mes amis beacuoup de “redede” et j’ai tout lieu de m’en réjouir. Ils sont nombreux dans les armées, c’est vrai. Où est le problème ?

Et c’est un journaliste de Libé qui parle.

18. Le 14 mai 2008,
Polydamas

Franchement, le côté “qui vivent dans leur monde, qui se croient encore au 16e (siècle)”, c’est pas en m’annonçant que Polydamas, le champion toutes catégories des idées d’arrière garde, a un nom à particule que je vais ressentir le besoin de réviser cette grille là.

La consanguinité, ça attaque la tête, au bout de quelques siècles.

En même temps tu n’as AUCUN foutu élément pour valider ton préjugé à la con, tout du moins en ce qui concerne la famille d’Harcourt.

Il n’y a que le nom qui te fait réagir. Finalement, tu vaux pas mieux qu’un raciste qui réagirait à un nom trop connoté multiculturalisme.

19. Le 14 mai 2008,
Laurent Gloaguen

@Xave : je crains que tu n’énerves M. de Polydamas…

20. Le 14 mai 2008,
xave

Rien à foutre, des nobles. Mais quand on vient squatter un espace ouvert pour balancer à tour de bras des idées qui sentent le renfermé, oui, ça me gonfle. Je n’ai pas attendu de savoir ta particule pour trouver ton acharnement à vouloir convaincre tout le monde que tes idées étaient les seules valables casse-burnes au possible. Va tirer un coup, ça te décoincera.

Et cette manie de ne pas comprendre et de répondre poliment à côté, genre “voyez, moi, je ne refuse pas la conversation”, ça me fait profondément chier aussi. Je n’en veux pas, de ta conversation polie, va te servir d’un autre comme faire-valoir pour sortir une fois de plus tes idées rances.

Mais bon, j’imagine que maintenant, il te reste la posture de la victime. On est rhétoricien ou on ne l’est pas, hein ? Tiens, je te laisse le dernier mot, moi je vais prendre l’air.

Ah, si ta mère avait connu l’avortement…

21. Le 14 mai 2008,
Polydamas

@ xave:

Je viens squatter, moi ? Je pense pas l’être davantage que n’importe qui sur ce blog. Et je crois que Laurent tient à ce qu’il y ait un minimum de débat sur son blog, je ne crois pas qu’ils souhaitent qu’on soit tous du même avis.

Cela dit, ça fait longtemps que t’utilises l’insulte à la place d’arguments construits et rationnels, je ne vais pas faire semblant de m’en étonner.

Quant à la victimisation, je ne suis victime de rien si ce n’est de ta connerie monumentale, on a l’argumentation qu’on peut…

22. Le 14 mai 2008,
Polydamas

J’ajoute qu’il faut quand même avoir un grain pour dire qu’on n’en a rien à foutre de la politesse, comme si les idées que je défendaient impliquaient FORCEMENT que je sois violent, agressif, rancunier, etc.

Ce n’est rien d’autre qu’un raisonnement de bas étage. Tu serais content, ça te permettrait de te réconforter là encore dans tes préjugés à mon endroit. Mais non, je ne te ferais pas ce plaisir, tu peux aller te faire foutre.

23. Le 14 mai 2008,
samantdi

Et sinon, ces Harcourt, ils tenaient pas un magasin de photos ?

Blah ? Touitter !

Ménage de printemps

J’ai découvert il y a peu la mailing-list freecycleparis, animé par le groupe FreeCycle.

Cette mailing-list mets en relation des gens qui donnent des objets et des gens qui cherchent des objets. Je m’y suis inscrite au départ pour donner certains trucs qui commencent à encombrer l’appartement.

Et j’ai découvert que des objets vraiment intéressants sont donnés : frigo, rétroprojecteur, meubles en bon état, matelas, roller… ou encore capsules de bière, brochettes de poissons congelées Picard (!), vaccins, teinture pour cheveux…

Il suffit de répondre au bon moment, en fait il faut être très rapide… et donner rendez-vous au donneur pour aller chercher l’objet !

[Infimité : “Donne de tout (gratos)”.]

1. Le 12 mai 2008,
Stéphane

Pas mal comme idée! Je ne me suis inscrit pour voir.

2. Le 12 mai 2008,
Stephane Z

Le freecycling c’est vraiment pratique mais c’est vraiment dommage de devoir passer par des mailing list absolument pas pratique (ça marche pareil à Montréal). Ça oblige de se taper un volume de mail qui peut être assez important pour pas grand-chose (à moins de développer une véritable passion pour la chose)

Personnellement je préfère mettre sur kijiji que je donne tel ou tel truc et ça fonctionne très bien !

Faut-il comprendre que tu liquides tes biens ? :)

3. Le 12 mai 2008,
Laurent Gloaguen

@Stephane Z : oui, je vais bientôt avoir pas mal de choses à liquider. :-)

Peut-être même vais-je le faire via mon blogue…

Blah ? Touitter !

Groupe FB du jour

Groupe “Marre de lire Calvin Klein chaque fois que je baisse une braguette !“…

Mises en relation

Ainsi, il m’est plus facile d’entrer en contact avec mon voisin passioné de littérature (tout comme moi) par le biais d’un forum sur internet qu’à la bibliothèque municipale au coin de la rue. L’un n’est pas au détriment de l’autre au contraire. C’est là que les sociologues pas tout à fait modernes font erreur. Les structures sociales qui se créent sur internet sont le meilleur complément aux structures classiques, parce qu’elle permettent une mise en relation nouvelle, impossible avant. Par ses qualités inhérentes (asynchronicité, proximité, découvrabilité), la construction sociale sur internet est appelée à devenir le moteur principal de toute construction humaine significative (locale/globale, intellectuelle et démocratique) pour la génération actuelle.

[…] Et ça transforme l’économie, les médias, la démocratie, la société du 21e siècle au complet.

[Sylvain Carle : “L’internet c’est réel!”.]

1. Le 13 mai 2008,
karl, La Grange

Il faudra tordre le cou à nombre de sociologues et de futurologistes. Que je partage l’opinion de la grenouille et celle de Padawan.

Et pourtant, et pourtant, tout ceci est bien ancré dans la tête des gens. Les personnes se rencontrent dans un bar, ou à une soirée étudiante, on est dans le domaine du vrai. Les gens se rencontrent sur internet par blogs, site web 2.0, ou petites annonces, et attention danger. Que c’est malheureux ! Il n’y a rien de virtuel, uniquement différentes modalités d’accès.

À la place de virtuel, les gens devraient plutôt parler du monde physique et du monde numérique. Les deux sont tout à fait réels. On y ressent, on y vibre, on y échange des mots d’amour, on pleure, on construit du social, on construit des communautés, on réalise des projets ensemble.

2. Le 13 mai 2008,
Laurent Gloaguen

On peut même y trouver un mari…

3. Le 13 mai 2008,
e-cedric

Admettons que le terme “virtuel” ne soit pas le bon.

Toutefois, les discours de sortie de crises (sociétales, économiques, familiales, personnelles, etc.) par l’innovation technologique sont vieux comme le monde. Et guère autre chose qu’une vaste fumisterie sociale ne servant finalement qu’à orienter les flux financiers. On nous joue cette scène tous les combien ? 10 ans ? Cela s’accélère-t-il ?

La partie du billet cité qui me fait le plus dresser les poils sur les bras est la suivante : “Par ses qualités inhérentes, la construction sociale sur internet est appelée à devenir le moteur principal de toute construction humaine significative pour la génération actuelle.” Je n’ai pas pris le temps de regarder si son auteur était un agent économique actif de l’internet. Si oui, ses propos sont “logiques”. Si non, m’est avis qu’il a plutôt bien intériorisé la vulgate capitaliste de base.

Pour ma part, je veux bien (encore un peu) considérer qu’internet permet d’étendre les possibilités. Mais guère plus, et sous conditions. Ensemble sur internet, tout ne devient pas possible (même en travaillant plus). ;)

4. Le 13 mai 2008,
padawan

@e-cedric : reprend ton argumentaire et remplace “internet” par “téléphone”. Puis regarde autour de toi quelle proportion de gens ont un téléphone (portable ou non), et demande-toi si ça ne pourrait pas être pareil dans le futur. Bien sûr, comme pour le téléphone, ça pourrait bien prendre encore quelques décennies. Mais pour ma part je ne parierai pas sur un recul de la tendance.

5. Le 13 mai 2008,
e-cedric

@ Padawan : OK. Mais alors quid de la discussion sur la performativité des discours technophiles et ses effets ? C’est plus sur ce terrain que j’émets ma critique. ;)
Je ne suis ni pour ni contre l’internet (et plus globalement l’innovation technologique).
Par contre, je doute de la pertinence des discours radicaux (tels que celui objet du billet) de “sortie de crise”, de “révolution numérique”, que ce soit en terme d’usage(s) effectif(s), de possibilité(s) d’usage(s), ou plus simplement de business models durables.
Sur ce dernier point, si l’on examine le 2.0, l’argent va à la nouveauté sur la base de sa capacité à susciter des fantasmes de réalisation de “possibles” (traversés par les mythes fondateurs libertaires du net). Mais au sujet de la réalisation effective de ces “possibles”, je suis tenté de dire que c’est globalement chiche (il faudrait inventer un ROI sur cette réalisation des “possibles”).
Pour le coup, le téléphone a un “ROI des possibles” plus important.
Les technos aboient, la caravane passe (ou, dit autrement, la réalité est têtue).

Blah ? Touitter !

Relookage extrême

Page Twitter.

J’ai un peu revu l’aspect de ma page Twitter

(Moins obscène que d’autres…)

1. Le 13 mai 2008,
Daniel C. Hall

Ouais… Bin au moins Nadine Morano, elle assume elle ! Elle le dit, elle, qu’elle a mauvais goût ! Même Sarko le sait !

2. Le 14 mai 2008,
jeandelaXR

Moi, j’aime bien François Sagat ! ;O)

Blah ? Touitter !