Journal de bord

Une première réunion de la commission paritaire, chargée de répartir l’enveloppe, s’est tenue le 21 décembre. Elle a pu examiner 18 dossiers sur 70 déposés. Plusieurs sites d’information pure players, c’est-à-dire existant uniquement sur Internet, vont bénéficier de subventions : c’est ainsi que Rue89 touchera 249 000 euros, Mediapart 200 000 euros ou encore Slate.fr 199 000 euros. Ces montants sont liés aux demandes formulées dans les dossiers déposés par les pure players, et non à l’audience ou au chiffre d’affaires des sites. Satellifax, lettre spécialisée dans l’audiovisuel, et Yagg, un site homosexuel, devraient également recevoir une aide.

Le Monde, Xavier Ternisien : “Les éditeurs de presse en ligne se répartissent 20 millions d’euros d’aides”.

La question en filigrane est : pourquoi l’État français doit-il financer la presse, (qu’elle soit en ligne ou pas) ? Certes, au nom de l’équité, il n’y avait pas de raisons que les sites d’info non adossés à un produit papier ne disposent pas de ces aides déjà existantes… mais quand même…

P.S. Justifications un peu embarrassées chez Rue89, face à certains lecteurs pour qui cet argent aurait un parfum trop prononcé de “Sarkozie”.

C’est un exercice très difficile de pouvoir conserver une certaine liberté de parole sur des sujets qui représentent des conflits d’intérêts pour l’organisation qui vous emploie. Peu importe les précautions oratoires que vous prenez en amont, les personnes le sortiront du contexte dans lequel vous l’avez cité. Imaginons que Tristan pousse la chansonnette un peu plus et que cela crée des vagues au niveau de la direction de Mozilla, du financement de Mozilla par Google, etc. Et qu’au final, Tristan perde son emploi chez Mozilla. Qui est le vrai perdant ? La liberté ou Tristan (et sa famille). D’autre part, s’il perd son emploi, il n’est justement plus cette personne médiatique que les personnes voudraient voir défendre les intérêts de la vie privée.

Je suis sûr que c’est douloureux pour Tristan, mais son dernier billet est justement indépendant. Il explique la limite, ses limites. Je suis à peu près sûr que Tristan trouvera également d’autres façons de partager son désir de plus lisibilité des enjeux de l’opacité sur le Web.

Ne tirez pas sur l’ambulance. La visibilité publique est parfois un fardeau.

Karl & Cow - Le carnet Web : “Suis-je vraiment libre ?”.

The government of Canada has used strong-arm tactics to shut down two parody websites criticizing Canada’s poor environmental policy, taking down 4500 other websites in the process.

The two websites, “enviro-canada.ca” and “ec-gc.ca”, are “directly connected to a hoax which misleads people into believing that the Government of Canada will take certain actions in relation to environmental matters,” wrote Mike Landreville from Environment Canada in an email to the German Internet Service Provider (ISP) Serverloft. “We trust you appreciate the importance of avoiding confusion among the public concerning Canadian governmental affairs and that you will assist us in preventing this hoax from spreading further.”

In a remarkable overstepping of bounds, Landreville also asked the ISP to “make every effort to prevent any further attempts concerning other environment-related domains (enviro, ec-gc, etc.) originating from your servers.”

In response to Environment Canada’s request, Serverloft immediately turned off a whole block of IP addresses, knocking out more than 4500 websites that had nothing to do with the parody sites or the activists who created them. Serverloft was shown no warrant, and never called the web hosting company about the shutdown.

The Yes Men: “Canada Successfully Destroys Parody Websites”.

Un video-blogue très sympathique, tenu par une jeune femme débordante d’énergie et d’enthousiasme pour son sujet, le vin : “Bu sur le web”.

[Via La clique du plateau.]

J’aime principalement l’authentique, les vins qui parlent de leur millésime, de leur terroir, de leur créateur. J’aime les émotions, le vin qui touche, j’aime bien davantage les vins bourrés de défauts qui bouleversent et qui font crier de joie, que les vins « clean » qui donnent envie de boire tout sauf du vin. Ce n’est pas un caprice, j’ai tout simplement le désir de bien boire, d’entraîner un maximum de gens avec moi… et de partager le vin que j’aime, de partager mon idée du vin.

Je goûte pour chercher à comprendre, je saisis ce qui est réalisé avec maîtrise et je m’émeus devant le talent d’un vigneron capable de transmettre l’émotion d’un terroir et son histoire à travers chaque gorgée. Je goûte avec mes tripes, bien avant de me demander si tel ou tel vin est « concentré » ou « équilibré », je goûte pour partager, pour parler, et surtout pour passer un bon moment. Je n’aime pas trop snobiser et je préfère franchement partager pendant une grande soirée une bouteille qui émeut que de parler, pendant une trop longue soirée, d’une étiquette qui se veut.

J’ai envie de la partager cette passion du vin. Et il n’y a pas dix millions de moyens d’y arriver, bien au contraire, il n’y en a qu’un, parler du vin bien fait. Après, vous pouvez aimer ou détester, ça demeurera entre vous et moi, tant et aussi longtemps que vous m’aidez, à travers mon univers, à changer le monde du vin… une bouteille à la fois.

Au Canada, 3 895 $ par personne sont dépensés annuellement pour les services de santé. En France, c’est 3 601 $.

Aux États-Unis, c’est 7 290 $ pour des résultats globalement médiocres et extrêmement inégalitaires. Où passe la différence ? Dans les poches du privé.

À voir, le graphique de NGM Blog Central, “The Cost of Care”.

Par ailleurs, si vous avez des actions dans les labos pharmaceutiques, il est grand temps de vendre au plus haut, l’effet H1N1, créé de concert par nos médias avides de sensationnel et politiques influencés, se dissipe à grande vitesse.