Journal de bord

vendredi 13 décembre 2013

Sont gays, Barbra

Une telle décision de justice est très rare, mais Steeve Briois, secrétaire général du Front national, et Bruno Bilde, conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (FN), ont obtenu du tribunal de grande instance de Paris, saisi en référé, qu’il interdise la publication d’un ouvrage portant selon eux atteinte à leur vie privée hier, jeudi 12 décembre. Le Front national des villes et le Front national des champs sont un essai d’Octave Nitkovski, un jeune homme de 17 ans originaire de Hénin-Beaumont, qui a étudié la progression du parti d’extrême droite dans sa ville. L’éditeur, Luc Jacob-Duvernet, a fait appel de l’interdiction de publication ce matin.

Quatre passages doivent être supprimés avant la mise à disposition de l’ouvrage ou l’éditeur devra payer une astreinte de 10000 euros pour chaque exemplaire vendu. Pour Léa Forestier, l’avocate de la maison d’édition, « les informations contenues dans l’ouvrage relèvent du débat public légitime » notamment au regard de la position du FN dans le débat sur le mariage pour tous, précise FranceTV Info.

Yagg : “Deux cadres du Front national font interdire un livre qui évoque leur vie privée.”

Oh, le bel effet Barbra Streisand ! Un livre dont personne ne devait parler, avec des secrets de polichinelle (je me souviens avoir eu l’adresse de la page de profil — tout à fait publique — de Steeve Briois sur un site de rencontre gay ; je dois avoir une copie d’écran quelque part), et toute la presse va en parler avec des sous-entendus explicites.

Il y a un truc qui me gêne dans le fait qu’être gay appartienne exclusivement à la vie privée, comme si c’était quelque chose d’un peu honteux, à cacher (ne dit-on pas au placard…). C’est quand même pas mal constitutif de la personne. Et je n’ai pas souvenir de procès pour atteinte à la vie privée quand on révèle de façon fracassante l’hétérosexualité de bien des gens. Peut-être que la situation sera normale lorsque dire qu’un tel est gay ou lesbienne sera anodin, du registre de la simple observation.

Par contre, je suis bien certain que lorsque vous émettez publiquement des jugements moraux sur la façon dont les gens devraient se comporter dans leur vie privée, que vous soyez prêtre, éditorialiste ou politique, votre sexualité devient une affaire publique, un peu comme votre portefeuille d’actions quand vous êtes ministre du Budget. Tout comme quand vous vous affirmez catho et que vous voulez imposer votre vision catho à l’ensemble de la société, alors que vous avez des relations incestueuses condamnées par la Bible.

Quant aux pédés bien, bien à droite, rien de nouveau sous le soleil.

1. Le 13 décembre 2013,
Krysalia

je suis totalement d’accord. j’exècre l’outing, à l’exception unique de ceux qui sont faits sur des gens ayant volontairement, de façon répétée et assumée, fait preuve d’homophobie et l’ayant défendue ou fait avancer. Je crois que toute personne a le droit de maintenir sa sexualité privée, mais pas si on se sert de ce secret pour taper sur d’autres gens, les détruire ou leur pourrir la vie. Dans ce cas, certes outer n’est pas très honorable, mais c’est de bonne guerre.

2. Le 9 janvier 2014,
gilda

Je rêve aussi d’un monde où l’orientation sexuelle n’aurait pas à être considérée comme privée puisqu’il n’y aurait rien de honteux à être ci ou ça ou rien du tout ou les deux.

Mais j’ai peur qu’on en soit loin.

Alors ça reste lorsqu’on n’est pas hétéro vaguement considéré comme une maladie qu’il faudrait cacher. D’ailleurs ce n’est pas normal non plus d’avoir à taire les problèmes de santé. Qu’on ne souhaite pas en parler c’est une chose, mais que les personnes malades se sentent tenues au silence sous peine de perdre leur poste lorsque la maladie ne les empêche pas d’y être (voire : devoir mentir pour ne pas perdre son emploi) n’est pas non plus très admissible.

Je suis favorable aux comings-out sauvage de tous ceux et celles qui jouant un rôle politique, public etc. y soutiennent des prises de positions homophobes alors qu’en privé elles font partie du groupe officiellement honni. Ça tient alors de la légitime défense.

Et cela dit, oui, bel exemple d’Effet Streisand. Cela dit dans le bouquin ce n’était peut-être pas tant le côté “Machin est homosexuel” (ça semblait à ce point déjà tellement de notoriété publique) que le côté “Machin est le compagnon de Truc” qui les gênait - je n’en sais rien, je me pose la question -. Et que Truc ne tenait pas du tout à être ainsi désigné. Et là, effectivement, c’est de l’ordre de la vie privée, quel que soit le couple tant que lui-même n’a pas décidé publiquement d’en parler.

Enfin, ceux qui défendent un parti ou une religion qui tient des positions de mépris et rejet envers ce qu’ils sont, restent décidément pour moi un mystère. Masochisme ?

Blah ? Touitter !

Des choux et des carottes

La mesure d’audience de site médias en France est du maquignonnage depuis des années, Médiamétrie décide de mettre un semblant d’ordre et la presse hurle au meurtre. Guignols.

Fin d’année très agitée chez Médiamétrie. L’institut de mesure d’audience a défini de nouvelles règles de comptabilisation qui sont entrées en vigueur au 1er décembre. Ces règles concernent la totalité des sites internet, donc ceux de la radio, de la télévision, des pure-players et de la presse écrite. Désormais, il n’est plus possible d’agréger des audiences de sites internet très différents entre eux. Seules les marques considérées comme évoluant dans un même univers peuvent s’additionner. Conséquence : Médiamétrie s’oppose aujourd’hui à ce que des groupes de médias continuent à agréger certains de leurs sites internet.

C’est le cas du Nouvel Observateur et de sa filiale Rue 89, par exemple, dont on entend beaucoup parler depuis quelques jours. Pour pouvoir conserver dans son score d’audience internet les chiffres de Rue 89, qui lui apporte un quart de son trafic, le Nouvel Obs a fait passer Rue 89 aux couleurs du news-magazine. Ainsi, depuis vendredi, le logo du « Nouvel Obs » s’affiche en haut de page de Rue 89 suivi de la mention « partenaire Rue 89 » et l’adresse Rue89.com a été remplacée par « rue89.nouvelobs.com ». Ce qui a déclenché l’ire des salariés de Rue 89 qui estiment que ces changements « rétrogradent Rue89 au rang d’apporteur de contenus et sacrifient l’identité » du site. En grève depuis deux jours, ils ont fini par lever leur mouvement après les garanties d’indépendance apportées par Claude Perdriel, le patron du « Nouvel Observateur ». Pas sûr, cependant, que ces changements suffisent à obtenir un feu vert de Médiamétrie pour un couplage Nouvel Obs/Rue89.

En réalité, Médiamétrie a voulu faire cesser certaines pratiques consistant à additionner des choux et des carottes. Et qui rendaient contestable la mesure d’audience. Avec les nouvelles règles, le cumul de sites peut continuer à se faire, à condition qu’ils apparaissent clairement comme appartenant au même groupe. « Ce qui a guidé la décision, c’est la perception de l’internaute : quand il navigue sur l’écran, il faut qu’il sache dans quel univers de marque il se situe », plaide Médiamétrie.

[…] Pour les éditeurs dont les sites ne sont pas retenus, c’est un vrai inconvénient. Car certains ont acheté ou créé des sites internet ou des blogs exprès pour pouvoir les agréger à leur marque phare et, ainsi, augmenter leurs audiences. Plus ils affichent de la puissance sur internet, mieux ils parviennent à monétiser leurs audiences auprès des annonceurs publicitaires. Ils redoutent donc des conséquences économiques.

En comptabilisant Rue 89 dans ses audiences, le « Nouvel Obs » a ainsi pu figurer parmi les premiers sites d’actualités, derrière « L’Internaute », « Le Figaro » et « Le Monde ». Pour le quotidien du soir, l’équation s’annonce particulièrement compliquée car il n’est plus autorisé à comptabiliser le Huffington Post et « Courrier International ». Du coup, il cherche à agréger les audiences du site internet de « Télérama » qui lui appartient. Mais Médiamétrie s’y oppose pour l’heure. Sans cela, « Le Monde » risque de se faire largement distancer par « Le Figaro ».

C’est pourquoi, tous les éditeurs qui n’ont pas obtenu gain de cause (Nouvel Obs, Marie Claire, Le Monde, Prisma, L’Equipe et L’Express-Roularta), viennent d’envoyer un courrier à Médiamétrie, lui demandant de revoir les décisions prises par son comité de régulation. Ils contestent les membres de ce comité qui, disent-ils, « ne sont en aucune façon représentatifs de nos secteurs ». Pourtant quatre des éditeurs signataires du courrier font partie de ce comité ! Parlant de « faille manifeste dans la gouvernance de Médiamétrie », et de « distorsion de traitement flagrante entre les différents secteurs du numérique », chacun des groupes explique qu’il « s’interroge aujourd’hui sur sa place », au sein de Médiamétrie (les éditeurs de presse, mais aussi les télévisions et les radios, siègent en effet chez Médiamétrie). De son côté, Médiamétrie réaffirme la légitimité de sa décision et le respect de l’équité de traitement et répond être prêt à rencontrer les éditeurs sans délai. Le débat est loin clos…

Les Échos, Fabienne Schmitt : “Les nouvelles règles de Médiamétrie sèment la zizanie dans les groupes de presse”.

1. Le 13 décembre 2013,
Gilles

Faut préciser pour ceussent qui savent pas : si les sites veulent des gros chiffres, c’est parce que les annonceurs payent suivant les annonces pub selon le nombre potentiel de visiteurs. Un jour, Merdiamétrie comptera les AdBlock installé ? :)

2. Le 13 décembre 2013,
Laurent Gloaguen

Les annonceurs sont un peu cons aussi, tout le système est vicié.

Blah ? Touitter !

Disparue (bis)

Une seconde fois, mais là, ce n’est pas une escapade de deux jours, ça se prolonge. Nous ne l’avons pas vu depuis lundi matin.

Chatte abandonnée spca

Est-ce notre chatte ?

On a téléphoné au refuge, tout ce qu’il savent d’elle pourrait correspondre. Mais rien ne ressemble plus à un chat noir qu’un autre chat noir sur une petite photo de 360 pixels de large…

Donc, nous ne savons pas vraiment. Nous y allons demain vérifier. On vous tient au courant.

1. Le 13 décembre 2013,
Martine

Le ratio grands yeux, grandes oreilles semble le bon… J’espère que c’est elle! Elle n’avait toujours pas de collier?

2. Le 13 décembre 2013,
Laurent Gloaguen

Nan :-(

3. Le 13 décembre 2013,
Mox Folder

La dernière fois elle avait peut-être été prise par le froid et avait trouvé un abris de fortune en attendant que le grand froid passe, peut-être reviendra t-elle des que les températures seront plus clémentes (visiblement pas avant quelques jours).

C’est tout ce que l’on vous et lui souhaiter (et à en juger les odeurs de pisse sous mon abris tempo ces petites bêtes savent se mettre à l’abris ;)

4. Le 14 décembre 2013,
Jack

Ces petites bêtes peuvent parcourir de longues distances lors de leurs sorties. Occasions de se perdre, d’être trouvées et gardées par de nouveaux propriétaires. Espérons que celle du refuge est la bonne. http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-22567526

5. Le 14 décembre 2013,
Gilles

Pas de tatouage, pas de puce, etc. Je t’aime bien cap’taine mais… Bâton, se faire battre, toussa. Elle va faire des fugues encore un bout de temps vu son niveau de “sauvagerie”.

6. Le 14 décembre 2013,
Laurent Gloaguen

J’adore les donneurs de leçons, pour qui tout est simple et qui, forcément, auraient mieux fait à la place des autres.

Nous avons mis 3 mois à gagner progressivement la confiance de cette chatte très craintive, qui ne pouvait approcher d’un humain à moins de 10 m. Ça a pris des trésors de patience pour faire évoluer la situation.

Nous avons jugé qu’il n’était pas opportun de capturer la chatte les premières semaines où elle nous accordait la confiance de passer quelques heures à la maison chaque nuit. En outre, nous avons songé au vétérinaire à domicile, mais ses horaires ne s’accordent pas avec ceux, très imprévisibles et nocturnes, de la chatte. Et quand enfin, nous étions prêts à capturer la chatte, elle a disparue une première fois et n’a réapparu que très sporadiquement. Il est très difficile de conduire au vétérinaire un chat qui n’est pas là, et ne parlez pas de prendre rendez-vous.

Je rappelle, à toute fins utiles, qu’il s’agit d’une chatte “férale”qui a passé l’essentiel de sa vie dehors et que tenter de la garder dans un appartement contre son gré devient un rapide cauchemar.

Nous aurions peut-être pu mieux faire, consacrer encore plus de temps et d’argent à ce chat entré par surprise dans notre vie, peut-être avons nous commis des erreurs, mais de grâce, épargnez-nous les cours de morale. Merci d’avance. Je sais que les intentions ne sont pas mauvaises, mais là, c’est vraiment pas le moment.

Pour le collier, je regrette que nous ne l’ayons pas fait car c’était faisable.

7. Le 14 décembre 2013,
Maxime

Aïlle, j’espère que tu la retrouvera avant Noël, ça aurait fait bien de la chatte élevé maison dans les assiettes pour le réveillon !

(le président du CCCI ne pouvant avoir d’autres intentions).

8. Le 14 décembre 2013,
VT

Des pensées et on croise les pattes. Et n’aie pas de regret pour le collier, ils ne gardent jamais et s’ils grimpent aux arbres (ce que ta kékette semble faire) c’est au surplus dangereux. C’est leur vie de chat… et même si on se dit qu’on préfèrerait les garder bien au chaud… c’est leur vie de chat quand-même. Des bises. Et des grosses.

9. Le 14 décembre 2013,
lolosquared

pareil, je t’embrasse fort …

10. Le 14 décembre 2013,
leeloo

Les chats ne gardent un collier que s’ils le veulent bien… donc pas de regrets… J’espère qu’elle reviendra réclamer des caresses et des crokettes !

11. Le 14 décembre 2013,
Jean

Aucun regret pour le collier, elle aurait du mal à supporter, et ça peut être dangereux. Je doute que ce soit elle qu’on a trouvé et qui est au refuge. À ce que j’en sais depuis que je suis ses aventures, je ne pense pas qu’elle se laisse attraper, capturer. Quand elle reviendra, penser sérieusement à trouver le moyen de la faire stériliser et pucer. Savoir que le grand froid, le gel, les chats adorent ça, car les petites proies désolées par les intempéries sont faciles à repérer sur la neige, et contraintes de passer plus de temps à trouver maigre pitance. C’est ce que je dis à ma minette quand je luis ouvre la fenêtre : vas-y, c’est super, il fait un temps de chat. Elle adore ça. Je ne vois pas Kékette déroger à cette règle.

12. Le 14 décembre 2013,
Jean

Idée : iPhoto – et aussi Aperture – reconnait bien les visages, et aussi les chats. Intégrer des photos d’elles dans le logiciel pour pouvoir comparer avec les photos des refuges.

13. Le 15 décembre 2013,
samantdi

Vous avez fait pour le mieux avec Miss Croquettes et si Bastet, la grande déesse des chats le veut, elle reviendra, et sinon elle poursuivra son destin de chatte errante, et personne ne fera mieux que vous.

Je vous souhaite très très fort qu’elle revienne, mais si elle ne devait pas revenir, peut-être que vous prendrez le chemin du refuge et que vous trouverez une bestiole plus facile à apprivoiser.

C’est ce qui m’est arrivé : j’ai recueilli deux chattes errantes quand j’habitais à la campagne. Je les ai chouchoutées, nourries, aimées pendant deux ans. Elles étaient porteuses d’un virus mortel. Je les ai soignées. Elles sont mortes, fatalement. Alors, je suis allée chercher Merlin au refuge, il attendait la bonne fortune d’une adoption pépère.

Depuis il fait mon bonheur, patouille, ronronne et sert de fidèle compagnon à Nini la Terreur.

Je vous embrasse fort fort, ton mari et toi, je sais que ça fait tellement mal au coeur, ces choses-là.

14. Le 18 décembre 2013,
Pascale

Je confirme que vous n’avez pas de regrets à avoir pour le collier, au contraire. Tu pourrais penser qu’elle s’est étranglée avec et avoir encore plus de remords.

Les chats ça peut rester des semaines sans revenir, surtout dans le cas de Kékette qui est à peine domestique.

Mais c’est ça le problème avec ces maudits bestiaux : ça fait un mal de chien, (pardon : de chat) quand ils disparaissent. Je ne sais pas si je dois te dire “bienvenue au club” :/

Mais te fais des bises, faute de miaou.

Blah ? Touitter !