Est-ce bien correct, M. Étienne B#####, de ressortir l’identité réelle d’un certain proviseur ? Vous dites vous-même savoir que Garfieldd “exerce de nouveau dans un lycée d’Île-de-France”… Ne pensez-vous pas maladroit de délivrer ainsi en pâture son identité ? N’est-ce d’ailleurs pas l’objet même de votre article, mettre en garde de la surexposition sur Internet ?
A l’automne 2005, le ministère de l’Education nationale s’affole du contenu du “blog de #####”. Derrière ce pseudonyme s’abrite M##### C#####, proviseur d’un lycée en #####. En plus de confier des réflexions personnelles sur son métier, le proviseur se sert de son blog comme une tribune pour revendiquer son homosexualité. On y voit des photos d’hommes en sous-vêtements, on y lit quelques mots crus.
M##### C##### y apparaît lui-même, allongé nu sur une plage, sur le ventre, le visage et les fesses visibles. D’abord révoqué de la fonction publique dans un climat de prude panique et de rumeurs infondées de pédophilie, le proviseur verra finalement sa sanction commuer en une suspension de six mois en janvier 2006. “Quelque part, il a eu ce qu’il méritait”, juge un infirmier blogueur, lui-même homosexuel assumé. “Cela ne lui serait jamais venu à l’esprit de poser à poil en couverture de Têtu. Et sur son blog il le fait!”.
Aujourd’hui, M##### C##### exerce de nouveau dans un lycée d’Ile-de-France. Il a crée un nouveau blog, mais en accès privé cette fois-ci.
“La liberté sur les blogs s’arrête au même moment que dans la vie: à la politesse, à la bienséance, à la hiérarchie professionnelle”, martèle Ron, le blogueur infirmier. Qui tient farouchement à son anonymat: “Révéler son identité, c’est une mine à emmerdements”. Depuis trois ans, Ron saupoudre la narration de sa vie quotidienne de vieilles anecdotes professionnelles, en trichant légèrement sur son domaine de soins pour brouiller les pistes.
Cela ne lui a pas épargné la rancune de sa chef, paniquée à l’idée d’avoir un employé hors de son contrôle. Sous pression, Ron a finalement démissionné cet été:
“J’aurais pu me lâcher sur ma chef dans mon blog. Mais je me suis retenu, car si mon nouvel employeur était tombé sur des âneries et des injures de ma part, il aurait peut-être hésité à m’embaucher.”
Catherine Sanderson, alias Petite Anglaise, joue les Cassandre: selon elle désormais, à cause d’un blog polémique ou d’une page personnelle à l’humour douteux, “le risque est moins de se faire virer que de ne pas se faire embaucher”.
Conclusion laconique de Ron l’infirmier: “Moins on est sur Google, mieux c’est”. Un appel à la modération peut-être salutaire, à l’heure de l’engouement pour les réseaux sociaux comme Facebook ou Myspace, dont personne ne sait aujourd’hui à quelles fins les milliards de données personnelles de leurs joyeux membres pourront êtres employés dans quelques années.
Finalement, M. Étienne B##### va expérimenter de lui-même ce qu’est une réputation sur Internet sous son identité réelle…
Kozlika
Flûte je n’y comprends rien :(
Un traducteur altruiste dans la salle ?
Jujupiter
@kozlika: désolé, pas altruiste!
O’Reilly est l’une des pires espèces de présentateurs de désinformation télévisée. Entre sa rhétorique envers les étrangers et ses délires homophobes, y a de quoi faire.
Otir
Mackris versus O’Reilly est un oratorio pour 28 instruments de musique de chambre et choeur de 26 voix (soprano - ténor - baryton) basé sur le procès réel contre l’expert Bill O’Reilly, le 13 octobre 2004 et l’annonce à l’antenne du jugement faite par O’Reilly le 29 octobre 2004. Le style de l’oeuvre est néo-baroque traditionnel pour la majeure partie de l’oratorio. Ses 31 morceaux comprennent 7 chorals, 2 madrigaux, 3 refrains (dont certaines parties reflètent les parties de l’orchestre), 4 récitatifs, 2 entrées insntrumentales et de nombreux arias. Au total, cela dure un peu plus de 2 heures.
C’est uniquement parce que c’est Kozlika qui l’a demandé. Et c’est sans garantie de correction (notamment pour la traduction de pundit qui ne correspond pas vraiment au terme “expert”, mais plutôt “polémiste” je pense).
Otir
La plainte était pour harcèlement sexuel. Le compositeur de l’oeuvre est Igor Keller.
Laurent Gloaguen
Merci Otir. Je dirais que “pundit” s’approcherait plus de “chroniqueur”, “éditorialiste” et, dans le cas qui nous intéresse, de “sombre merde”.
Kozlika
Merci Otir (et Laurent pour le pundit) !
Otir
De rien, avec plaisir. Je précise toutefois, pour la bonne règle et après être revenue lire un peu de quoi l’oeuvre retournait et l’affaire en question, qu’il s’agit non pas d’un procès public, mais j’aurais dû traduire par la “plainte déposée” à l’encontre de Bill O’Reilly. Il n’y a pas eu de procès, et un compromis a été atteint pour solder la plainte, compromis dont les détails n’ont pas été rendus publics.
Je dis ça, parce que le système judiciaire américain est très différent du système français, que je ne connais pas grand chose ni à l’un ni à l’autre, et que je ne voudrais pas que Maître Eolas qui est occupé ailleurs me fustige pour avoir traduit approximativement et induit en erreur les lecteurs d’ici.
Blah ? Touitter !