Du souverainisme québécois
En arrivant au Québec, j’étais a priori, et bien naïvement, un sympathisant à la cause séparatiste québécoise, pensant à tort qu’il s’agissait du combat noble d’un peuple pour préserver sa culture et son histoire.
Après avoir vécu deux ans à Québec, la ville, j’ai compris qu’il ne s’agit que de guéguerres politiques visant uniquement à foutre la merde dans le Canada en jouant les Caliméro. La culture il n’y a guère que les universitaires qui s’en soucient, et ce ne sont pas forcément les plus farouches défenseurs du souverainisme. Les séparatistes purs et durs sont souvent les plus ignorants, ceux qui ne savent même pas parler leur propre langue, encore moins la lire ou l’écrire — c’est à dire une grande partie de la population. Presque la moitié.
Le mouvement séparatiste est en fait un mouvement nationaliste de bas étages qui est plus teinté de xénophobie qu’autre chose, et qui se sert de l’ignorance crasse du peuple québécois pour lui laver le cerveau avec une honteuse propagande qui le dépeint comme un peuple opprimé, colonisé, victimisé.
Après deux ans passés au Québec — à Québec — je n’ai plus aucun respect pour l’idéal souverainiste québécois qui n’est autre qu’une idéologie du renfermement sur soi et du rejet de tout ce qui est étranger, Français compris, alors que les Français seraient des alliés naturels des vélléités séparatistes du peuple québécois.
C’est ce refus de l’autre qui nous a rendu le Québec étouffant, ce sentiment qu’en dépit de tous nos efforts et notre bonne volonté nous ne serions jamais acceptés en cette terre si hostile à l’étranger.
[Minh Quang : “Québec, QC, Ca-na-da”.]
Bob
Étant donné qu’on les a lâchement laissé tomber vers 1700 et des brouettes, c’est pas trop surprenant qu’on soit rejeté. BTW, je suppute que les français s’en foutent un peu de l’indépendance du Québec, à part quelques phrases malheureuses de De Gaulle, il y a peu de chances qu’ils trouvent quelques alliés de ce côté ci de l’atlantique.
brem
S’il trouve que la ville de Québec est souverainiste, qu’il essaye Montréal! :)
Bob Marcel
Tout cela n’est pas étonnant. Le quebec a été l’endroit ou la France envoyait tout ses creves-la-faim, gueux, misereux, souillons et autre arsouilles, et des prisonniers et des putes pour accompagner le tout. bref ceux qui sont le plus susceptible de quitter la mère patrie sans trop de regrets.
thierryl
Bien, bien… Vous êtes en train de nous faire comprendre comment fonctionnent les séparatismes en général, basque, breton, corse, et que le plus Calimero n’en reste pas moins parfois le plus agité. ^^
Anne Onyme
N’importe quoi.
L’auteur de ce texte n’a jamais eu de sympathies pour le mouvement souverainiste, c’est assez évident. Et il mélange la xénophobie des uns avec l’idéal des autres.
La souveraineté du Québec est loin d’être un replis sur soi, au contraire, elle est une ouverture sur le monde, une volonté d’exister et agir à l’international.
valery
“Étant donné qu’on les a lâchement laissé tomber vers 1700 et des brouettes”
“On” ? un peu abusif pour désigner la politique du roi de France il y a 300 ans…
A ma connaissance il y a eu une guerre, elle a été perdue.
Pour le reste de l’article, je ne suis pas particulièrement surpris par le fond du propos : le Quebec a tout ce qu’il faut pour préserver sa culture spécifique qui n’est pas plus en danger que celle des flamands de Belgique. Le souverainisme est partout une forme déguisée de nationalisme instrumentalisé pour des objectifs politiques à courte vue. On pourrait remplacer souverainistes québecquois par anti-européens français et britanniques et l’on aurait un article tout aussi pertinent.
Gilles
On “laisse tomber” les QC il y a un bail et ils ont raison de ne pas trop nous aimer ?
Mince, vu les guerres napoléoniennes, je me demande comment la France fait partie de l’UE car tout le monde doit nous en vouloir.
Et je suppose qu’après deux guerres mondiales et envahissements, la prochaine fois que Sarko voit Merkel, il la viole et lui tranche la gorge :) !
Patrick Dion
L’auteur de ce texte représente parfaitement bien l’incompréhension qui règne à l’ouest de la province de Québec.
Yhp
Indépendament de toute question de xénophobie, j’attends qu’on m’explique ce qu’il y a de noble à vouloir préserver sa culture (quant à son histoire, bah je ne comprends même pas ce que ça veut dire que la préserver).
Les cultures, elles apparaissent, vivent un temps, puis disparaissent, et ces évolutions ne causent guère de mal à qui que ce soit. Dès lors, pourquoi s’arc-bouter sur une culture, si la culture conquérante n’est pas plus mauvaise pour toute mesure raisonnable?
En France, les mesures de défense du français m’exaspèrent, dans leurs principes comme dans leurs modalités (elles sont en général aussi intelligentes qu’interdire les licenciements pour lutter contre le chomage).
magoua
À lire les commentaires condescendants, grossiers et mal informés de Bob, on comprend mieux pourquoi les québécois se méfient parfois des français, pas tous, évidemment.
Quant au texte, bof c’est le genre de bêtise qu’on peut lire tous les jours dans les forums de tout bon journal canadien anglais: beaucoup de rhétorique antinationaliste, mais où sont les faits, les exemples ?
Bob
@magoua : j’ai trop lu les commentaires chez Patrick Lagacé et cyberpresse, on y est toujours à la noce. BTW, je ne vois pas où j’ai été grossier ou condescendant.
magoua
je faisais référence au commentaire de bob marcel désolé de ma confusion. Et mettons que suis d’accord sur les commentaires idiots chez Lagacé, et il y en a autant chez les nationalistes que chez les fédéralistes, la connerie étant bien répartie dans les deux camps.
Blah ? Touitter !