Journal de bord

mardi 29 janvier 2008

Vol naturiste

[AFP - Berlin.] Les vacanciers allemands, amateurs de nudisme, pourront en juillet prendre l’avion dans le plus simple appareil, a annoncé lundi un voyagiste d’Erfurt, précisant que le pilote et les hôtesses garderaient leurs uniformes.

« Dans l’ancienne RDA, le naturisme était une manière très appréciée de passer les meilleures semaines de l’année. Nous voulons désormais recréer cette possibilité au-dessus des nuages », a expliqué dans un communiqué Enrico Hess, le patron du tour-opérateur OssiUrlaub, qui s’adresse spécifiquement à la clientèle de l’ex-Allemagne de l’Est.

Les naturistes pourront, dès vendredi, réserver une place sur le vol prévu pour l’occasion par OssiUrlaub : un aller-retour dans la journée du 5 juillet prochain entre Erfurt et l’île d’Usedom, en mer Baltique.

P.S. En parlant transports, il y a aussi le train boîte de nuit :

Trois ans après son lancement, le premier train à grande vitesse low-cost iDTGV, dont les billets s’achètent sur Internet à partir de 15 €, améliore son offre de services. Au même tarif, il va proposer à ses voyageurs branchés des rames-boîtes de nuit à compter du printemps. Baptisé iDNiGHT, le premier convoie circulera dès le 1er avril sur la ligne Paris-Hendaye.

1. Le 29 janvier 2008,
Nicolas

Au moins il n’y aura plus de problèmes de fouilles à l’embarquement.

Mais subir des heures de vol avec la grosse Bertha de 70 ans et 170 Kg à poil dans la rangée d’à côté, cela devrait être interdit par la convention de genève.

2. Le 29 janvier 2008,
Colin Ducasse

Ils prévoient de désinfecter les sièges après chaque vol? Parce que merci les échanges de mycoses et morpions… :-D

3. Le 29 janvier 2008,
Daniel Glazman

Bah ! Cela fait des années que Naked Air existe… Rien de neuf.

4. Le 29 janvier 2008,
Colin Ducasse

J’espère que les sièges ne sont pas en cuir ou simili-cuir comme c’est généralement le cas… Parce que ça doit pas toujours être évident de se “décoller” sans douleur à l’atterissage…

5. Le 29 janvier 2008,
Ouinon

« les hôtesses garderaient leurs uniformes »

Argh… j’ai failli devenir naturiste ;-)

6. Le 29 janvier 2008,
C’est Raoul

C’est une clientèle en or: au max, ils ont 1 ou 2 kg de bagage… imaginez les économies sur les couts de kérozène!

On y viendra tous la de toute facon. (sécurité et cout).

7. Le 29 janvier 2008,
David

On va rire au premier atterrissage en catastrophe, quand il va falloir évacuer tout ce beau monde par les toboggans. Je me demande si l’aviation civile européenne va laisser faire ça longtemps…

8. Le 29 janvier 2008,
castor

Le train boîte de nuit, ce n’est vraiment une nouveauté, j’en ai pris un il y a plus de dix ans.

Blah ? Touitter !

Musique du Québec gratuite

Contre le piratage et la frilosité des radios commerciales, mais pour les artistes et le public, un nouveau site Internet offre de partager de la musique québécoise. BAOM.net (bouche à oreille musique) propose plus de 550 chansons gratuitement, sans restriction de copie. Des titres de Dobacaracol, Jonathan Painchaud, Socalled et les Trois Accords s’y retrouvent.

[…] « Les maisons de disques manquent de temps et de moyens pour écouter les démos qu’ils reçoivent ou aller voir des shows pour repérer de nouveaux talents, mais elles ne veulent pas attendre qu’un artiste soit en caractères gras dans le Voir pour en parler », assure Guillaume Déziel.

L’utilité de la gratuité a fait ses preuves pour les produits de niche, estime le fondateur de BAOM. Il cite en exemple un disque dont l’objectif de ventes était de 500 exemplaires et qui, grâce au site Poste d’écoute, en a écoulé le double. « 500 disques, ça ne change pas grand-chose pour une Isabelle Boulay, mais pour un ensemble baroque, ça change tout. Ça permet à sa maison de disques de prendre plus de risques par la suite. »

[Radio Canada : “Gratuit et légal”.]

Quizz musical #03

Donc, pour gagner, nom du compositeur et titre de l’œuvre. Toujours aussi difficile, puisque vous trouvez toujours…

(Si vous ne trouvez pas, vous pouvez toujours faire part de votre jugement sur cette musique…)

Les énigmes musicales d’Embruns, les glorieux vainqueurs :

  1. Énigme n°1 : Gideon Klein, trio à cordes, découvert par Bituur Esztreym.
  2. Énigme n°2 : Christian Sinding, trio pour piano n° 3 en ut majeur, opus 87, découvert par Bladsurb.
1. Le 29 janvier 2008,
Mussipont

Facile, c’est “Le petit Poucet saute le repas de midi et sa belle-mère” par Wolfgang Amadeus Tchaïkowski.

2. Le 29 janvier 2008,
gvgvsse

très brahmsien…

3. Le 29 janvier 2008,
bituur esztreym

@Mussipont : le titre proposé, très beau zeugma !

oeuvre : ça ne serait quand même pas le concerto pour piano violon et orchestre de A. Scheuchzer ?

4. Le 29 janvier 2008,
Mussipont

@bituur esztreym : merci, mais il est très très inspiré de Desproges…

5. Le 30 janvier 2008,
Laurent Gloaguen

@Mussipont : désolé, cela n’est pas la bonne réponse.

6. Le 30 janvier 2008,
aymeric

Un p’tit indice ? (Très jolis ces accords de piano martelés.)

7. Le 30 janvier 2008,
Laurent Gloaguen

Ses opéras comiques sont plus connus que sa musique de chambre. Cela dit, ses opéras demeurent relativement méconnus.

8. Le 30 janvier 2008,
Largentula

J’hésite entre Nicolas Dalayrac et Nicolas PEYRAC…

9. Le 31 janvier 2008,
Eolas

Au début ça ne me disait rien, mais hier soir j’ai soudain eu une illumination : Ermanno Wolf-Ferrari (1876-1948), dans ce qui m’a tout l’air d’être son quintette opus 6.

10. Le 31 janvier 2008,
aymeric

Fut-ce une baltardienne illumination ? (En gros, aurait-on soudoyé l’organisateur du concours à l’aide de quelques spiritueux ?)

Blah ? Touitter !

Le mécano de la Générale

Du lundi 21 au mercredi 23 janvier, le “cabinet secret” travaille nuit et jour, pour régler l’affaire au plus vite. Lundi matin, juste avant qu’ils soient revendus, les investissements du trader représentent une perte théorique de 1,4 milliard d’euros. Un choc gérable. La Société générale se donne trois jours pour “liquider” l’affaire sans attirer l’attention.

Mais rien ne se passe comme prévu. Sur les marchés, la crise des subprimes vire à la panique. Lundi, à 8 h 30, les Bourses d’Asie plongent. A 9 h 30, l’Europe suit. Le “mini-krach” dure deux jours pendant lesquels la Générale écoule, coûte que coûte, l’essentiel des 48 milliards.

Le plongeon des marchés amplifie la perte de la banque. Ou l’inverse. Car les ventes massives de la Générale accentuent la chute des Bourses européennes. À l’heure des comptes, le “trou” est cinq fois plus élevé que prévu : 4,9 milliards d’euros. Avant de rendre l’information publique, M. Bouton informe l’État : le ministère des finances, Matignon, l’Elysée.

[…] Ainsi, peut-être, se dévoile le mobile de M. Kerviel. Pour se faire une place, le jeune trader devait se démarquer en gagnant de l’argent. Beaucoup d’argent. “Dans la salle des marchés, soit t’es bon, soit tu pars. Il faut être autonome, confie un trader. Si autonome que certains en deviennent ingérables. Même Daniel Bouton n’a pas prise sur eux. Leur chef gagne trois fois plus que lui !”

M. Kerviel cherchait-il à en faire plus que les autres ? Technicien d’origine, il gagnait 100 000 euros par an, “une misère” pour un trader. “Il y a beaucoup de mépris dans les salles des marchés. C’est très élitiste, tous ont fait Polytechnique ou Centrale. Jérôme venait de l’université de Lyon, même pas Dauphine !”, insiste un ancien collègue, parti fin 2006 écœuré par ces conversations incessantes sur l’argent, les bonus, l’arrogance des traders de la “SocGen”.

[Le Monde : “Le mécano de la Générale”, un long article à lire, sous les plumes de Claire Gatinois et Anne Michel.]

Au sujet du mépris dans les salles de marché, on lira avec intérêt dans les extraits de déclaration à la brigade financière de Jérôme Kerviel, publiés par MediaPart :

Au cours de son audition, Jérôme Kerviel a livré à la brigade financière quelques éléments psychologiques qui permettent de mieux cerner sa personnalité et peut-être d’expliquer les risques insensés qu’il a pris. Visiblement, le jeune homme, muni d’un simple DESS, nourrissait quelques complexes vis-à-vis de ses collègues sur-diplômés. […] “J’avais pris conscience, lors de mon premier entretien en 2005, du fait que j’étais moins bien considéré que les autres au regard de mon cursus universitaire et de mon parcours personnel professionnel”.

1. Le 29 janvier 2008,
Turtle Crazy

» C’est très élitiste, tous ont fait Polytechnique ou Centrale. » Jérôme venait de l’université de Lyon, même pas Dauphine !

Çe qui le rend déjà plus sympathique que sur la photo.

2. Le 29 janvier 2008,
Denys

Le mécano de la Générale ? Gizmo va adorer.

3. Le 29 janvier 2008,
Mox Folder

Plutôt une bonne tactique de défense, il tente de se faire passer pour une victime d’un système qui ne l’accepte pas tel qu’il est…

Cela dit ces révélations sont très intéressantes.

4. Le 29 janvier 2008,
marie-hélène

Sa description du milieu correspond bien à ce que m’en disent les traders que je connais. Sa version est bien plus plausible que le délire de Bouton autour du thème Belzébuth attaque la Générale.

5. Le 30 janvier 2008,
Gus

Sans rire, on peut obtenir un job à cent mille euros par an en France sans piston ? Juste en faisant des études ?

6. Le 30 janvier 2008,
celui

@Denys, c’est le titre à la mode : je viens de le voir sur i>tv…

7. Le 30 janvier 2008,
merriadoc

@Gus : oui, mais tu choisis => une vie ou un job à 100 000. Les deux ne sont pas compatibles.

8. Le 30 janvier 2008,
Patrick

à lire aussi les petits sous entendus minables du Figaro à l’instant :

Le Figaro - Economie : Dans l’intimité spartiate de Jérôme Kerviel

ils ont notamment trouvé deux téléphones portables, …… un exemplaire du Coran comprenant une version arabe et sa traduction en français. «Non loin, raconte le voisin, se trouvait aussi une demande de naturalisation en vue d’un mariage.»

Et ils se sont mis à 3 pour écrire ça !

9. Le 30 janvier 2008,
Laurent Gloaguen

Du vrai journalisme poubelle…

10. Le 30 janvier 2008,
Yogi

Suite à l’annonce du gel des bonus, les traders de la Société Générale bloquent l’accès au parking de l’entreprise en signe de protestation.

11. Le 30 janvier 2008,
Christophe

En tout cas, les dirigeants sont à meilleures enseignes aujourd’hui qu’en 1720 :

Devant la colère des investisseurs, le parlement est dissous en décembre, et une commission d’enquête mise en place. Dans son rapport publié en 1721, elle révèle une fraude de grande ampleur organisée par les directeurs de la compagnie. Les directeurs sont arrêtés et jetés à la Tour de Londres. La plupart sont dépossédés de l’essentiel de leurs biens (…) James Cragg, le directeur des postes, se suicide à la veille de son procès. Le nouveau Chancelier de l’échiquier et Premier Lord du trésor, Robert Walpole, ancien opposant aux rachats de dette, est contraint d’annoncer une série de mesures pour rétablir la confiance publique et la solvabilité de la compagnie.

Blah ? Touitter !