Journal de bord

dimanche 16 décembre 2007

Opéra contemporain

Mackris vs. O’Reilly”, a man, a woman, a lawsuit.

Mackris v. O’Reilly is an oratorio for 28-piece chamber orchestra, 26-voice chorus and three soloists (soprano, tenor and baritone) set to the original court complaint filed against pundit, Bill O’Reilly, on October 13, 2004 and O’Reilly’s on-air settlement announcement given on October 29, 2004. The style of the piece is a traditional neo-baroque that makes the most of the oratorio format. Its 31 parts include seven chorales, two madrigals, three choruses (parts of the chorus matched up with components from the orchestra), four stand-alone recitatives, two instrumental entrances and numerous arias. All of these parts add up to a two-plus hour running time.

Some excerpts from the recording.

[Via MetaFilter.]

1. Le 16 décembre 2007,
Kozlika

Flûte je n’y comprends rien :(

Un traducteur altruiste dans la salle ?

2. Le 16 décembre 2007,
Jujupiter

@kozlika: désolé, pas altruiste!

O’Reilly est l’une des pires espèces de présentateurs de désinformation télévisée. Entre sa rhétorique envers les étrangers et ses délires homophobes, y a de quoi faire.

3. Le 16 décembre 2007,
Otir

Mackris versus O’Reilly est un oratorio pour 28 instruments de musique de chambre et choeur de 26 voix (soprano - ténor - baryton) basé sur le procès réel contre l’expert Bill O’Reilly, le 13 octobre 2004 et l’annonce à l’antenne du jugement faite par O’Reilly le 29 octobre 2004. Le style de l’oeuvre est néo-baroque traditionnel pour la majeure partie de l’oratorio. Ses 31 morceaux comprennent 7 chorals, 2 madrigaux, 3 refrains (dont certaines parties reflètent les parties de l’orchestre), 4 récitatifs, 2 entrées insntrumentales et de nombreux arias. Au total, cela dure un peu plus de 2 heures.

C’est uniquement parce que c’est Kozlika qui l’a demandé. Et c’est sans garantie de correction (notamment pour la traduction de pundit qui ne correspond pas vraiment au terme “expert”, mais plutôt “polémiste” je pense).

4. Le 16 décembre 2007,
Otir

La plainte était pour harcèlement sexuel. Le compositeur de l’oeuvre est Igor Keller.

5. Le 16 décembre 2007,
Laurent Gloaguen

Merci Otir. Je dirais que “pundit” s’approcherait plus de “chroniqueur”, “éditorialiste” et, dans le cas qui nous intéresse, de “sombre merde”.

6. Le 16 décembre 2007,
Kozlika

Merci Otir (et Laurent pour le pundit) !

7. Le 16 décembre 2007,
Otir

De rien, avec plaisir. Je précise toutefois, pour la bonne règle et après être revenue lire un peu de quoi l’oeuvre retournait et l’affaire en question, qu’il s’agit non pas d’un procès public, mais j’aurais dû traduire par la “plainte déposée” à l’encontre de Bill O’Reilly. Il n’y a pas eu de procès, et un compromis a été atteint pour solder la plainte, compromis dont les détails n’ont pas été rendus publics.

Je dis ça, parce que le système judiciaire américain est très différent du système français, que je ne connais pas grand chose ni à l’un ni à l’autre, et que je ne voudrais pas que Maître Eolas qui est occupé ailleurs me fustige pour avoir traduit approximativement et induit en erreur les lecteurs d’ici.

Blah ? Touitter !

Rue des balances

Ça balance bien chez Rue 89, sous la plume d’un certain Étienne B#####… (Les caviardages de noms propres sont de mon propre chef.)

Est-ce bien correct, M. Étienne B#####, de ressortir l’identité réelle d’un certain proviseur ? Vous dites vous-même savoir que Garfieldd “exerce de nouveau dans un lycée d’Île-de-France”… Ne pensez-vous pas maladroit de délivrer ainsi en pâture son identité ? N’est-ce d’ailleurs pas l’objet même de votre article, mettre en garde de la surexposition sur Internet ?

A l’automne 2005, le ministère de l’Education nationale s’affole du contenu du “blog de #####”. Derrière ce pseudonyme s’abrite M##### C#####, proviseur d’un lycée en #####. En plus de confier des réflexions personnelles sur son métier, le proviseur se sert de son blog comme une tribune pour revendiquer son homosexualité. On y voit des photos d’hommes en sous-vêtements, on y lit quelques mots crus.

M##### C##### y apparaît lui-même, allongé nu sur une plage, sur le ventre, le visage et les fesses visibles. D’abord révoqué de la fonction publique dans un climat de prude panique et de rumeurs infondées de pédophilie, le proviseur verra finalement sa sanction commuer en une suspension de six mois en janvier 2006. “Quelque part, il a eu ce qu’il méritait”, juge un infirmier blogueur, lui-même homosexuel assumé. “Cela ne lui serait jamais venu à l’esprit de poser à poil en couverture de Têtu. Et sur son blog il le fait!”.

Aujourd’hui, M##### C##### exerce de nouveau dans un lycée d’Ile-de-France. Il a crée un nouveau blog, mais en accès privé cette fois-ci.

“La liberté sur les blogs s’arrête au même moment que dans la vie: à la politesse, à la bienséance, à la hiérarchie professionnelle”, martèle Ron, le blogueur infirmier. Qui tient farouchement à son anonymat: “Révéler son identité, c’est une mine à emmerdements”. Depuis trois ans, Ron saupoudre la narration de sa vie quotidienne de vieilles anecdotes professionnelles, en trichant légèrement sur son domaine de soins pour brouiller les pistes.

Cela ne lui a pas épargné la rancune de sa chef, paniquée à l’idée d’avoir un employé hors de son contrôle. Sous pression, Ron a finalement démissionné cet été:

“J’aurais pu me lâcher sur ma chef dans mon blog. Mais je me suis retenu, car si mon nouvel employeur était tombé sur des âneries et des injures de ma part, il aurait peut-être hésité à m’embaucher.”

Catherine Sanderson, alias Petite Anglaise, joue les Cassandre: selon elle désormais, à cause d’un blog polémique ou d’une page personnelle à l’humour douteux, “le risque est moins de se faire virer que de ne pas se faire embaucher”.

Conclusion laconique de Ron l’infirmier: “Moins on est sur Google, mieux c’est”. Un appel à la modération peut-être salutaire, à l’heure de l’engouement pour les réseaux sociaux comme Facebook ou Myspace, dont personne ne sait aujourd’hui à quelles fins les milliards de données personnelles de leurs joyeux membres pourront êtres employés dans quelques années.

P.S. Ils en parlent aussi. Kozlika : “0/20 à M. B#####, étudiant journaliste”. Franck Paul : “Mouchard”.

Finalement, M. Étienne B##### va expérimenter de lui-même ce qu’est une réputation sur Internet sous son identité réelle…

P.S. bis. 20 h 50. L’article vient d’être corrigé chez Rue 89. Sans une note ou mot d’excuse.

P.S. ter. 17/12/07. Suite au mea-culpa sincère de l’auteur de l’article, j’enlève les mentions de son nom.

1. Le 16 décembre 2007,
Norikazu

“si mon nouvel employeur était tombé sur des âneries et des injures de ma part, il aurait peut-être hésité à m’embaucher.”

When did we forget our dreams ?

2. Le 16 décembre 2007,
FX

Ledit Étienne Balmer a d’ailleurs un blog:

http://etiennelejournaliste.over-blog.com/

3. Le 16 décembre 2007,
koz

Difficile d’imaginer que ce soit involontaire.

4. Le 16 décembre 2007,
Mox Folder

Il a “fauté” comme le souligne Ron, alors on peut balancer allègrement son nom en pâture…

5. Le 16 décembre 2007,
Elisabeth

Que celui qui n’a jamais péché.

6. Le 16 décembre 2007,
marie-hélènem

Je suis toujours sidérée par “l’innocence” de ceux qui n’ont pas réalisé qu’internet c’était une sorte de rue, un lieu public et même très public. Et il faut gérer sa vie privée sur le net comme on le fait dans la vie en adaptant ce qu’on révèle de soi aux lieux où l’on se trouve.

7. Le 16 décembre 2007,
manur

J’ai beaucoup d’admiration pour Ron et ce qu’il écrit, mais ça ne le choque pas que la liberté s’arrête “à la hiérarchie professionnelle” ? En vertu de quoi ?

D’ailleurs je ne suis pas sûr que la “politesse” soit le premier exemple de valeur devant laquelle il soit légitime de la brider, la liberté.

Citation vraiment discutable.

8. Le 16 décembre 2007,
Franck

My two cents pour relayer.

9. Le 16 décembre 2007,
Ron

Mhum. J’ai parlé une heure de moi et deux minutes de Garf. J’avais lu en diagonale l’autre jour.

10. Le 16 décembre 2007,
Laurent Gloaguen

20 h 50. L’article vient d’être corrigé chez Rue 89.

11. Le 16 décembre 2007,
Etienne

Bonsoir, je suis l’auteur de l’article paru aujourd’hui sur Rue89. Je regrette tout tort éventuel que mon indiscrétion a pu causer à M.C. Je rappelle tout de même que l’affaire Garfieldd et son principal intéressé étaient chose publique il y a deux ans, et qu’une recherche internet permettait de tout retrouver très facilement bien avant mon article… A ma demande, le nom qui fait débat vient d’être retiré de Rue89,ainsi que sur mon blog et sur www.leweb3-live.net.

12. Le 16 décembre 2007,
Franck

“Je rappelle tout de même que l’affaire Garfieldd et son principal intéressé étaient chose publique il y a deux ans, et qu’une recherche internet permettait de tout retrouver très facilement bien avant mon article…”

Comme vous le dites vous-même, il y a deux ans. Ce proviseur n’a-t-il pas un droit à … l’oubli ? Pourquoi le dénoncer de la sorte en le nommant et en le situant géographiquement ?

13. Le 17 décembre 2007,
karl, La Grange
14. Le 17 décembre 2007,
garfieldd

ben oui c’était y’a deux ans…

Et la sanction qui m’a été infligée est assortie pour partie d’un sursis. Qui court encore.

Ce journaliste aurait dû le savoir…

Tout comme il aurait dû savoir (s’il avait vraiment lu mon blog) que mes écrits sur internet ne pouvaient se résumer à ça : En plus de confier des réflexions personnelles sur son métier, le proviseur se sert de son blog comme une tribune pour revendiquer son homosexualité. On y voit des photos d’hommes en sous-vêtements, on y lit quelques mots crus. Le proviseur y apparaît lui-même, allongé nu sur une plage, sur le ventre, le visage et les fesses visibles.

Merci à Laurent d’avoir fait remonter l’info et contribué à faire corriger le tir.

15. Le 17 décembre 2007,
etienne

Toutes mes excuses à Garfieldd pour l’avoir nommé expressément, alors qu’il a naturellement droit à l’oubli. Je viens de poster un mea culpa sur mon blog à son intention et à celles de mes lecteurs vigilants.

16. Le 17 décembre 2007,
Daniel

Bon j’arrive à la fin, comme d’hab. Certes, j’ai été choqué par “l’erreur professionnelle(sic sur son blog)” d’Etienne (que je ne connais pas). D’autant que j’ai été aussi un soutien actif et virulent à Garf (ça fait lontemps que je ne lui ai écrit, faut que je le fasse, surtout que ça doit lui remuer plein de pas bonnes choses choses. Je t’embrasse, Garf.

Néanmoins, Etienne a corrigé ses articles et a fait paraître un mea culpa sur son blog. Un mea culpa, je crois, sincère et courageux. Il a l’honnêteté d’avouer sa faute. Publiquement. Sur tous les blogs qui ont relayé la “faute”. D’autres auraient corrigé lâchement et point barre, pas d’excuse et pas de malaise. Etienne débute. Accordons-lui, aussi, une chance. Ne lui faisons pas de mal en le crucifiant sur la passerelle virtuelle publique de nos blogs, en citant et citant son nom, comme d’autres ignorants et soi-disants journalistes professionnels (eux) l’ont fait avec notre Garfieldd. Les erreurs de jeunesse, on connaît tous, non ?

17. Le 17 décembre 2007,
joel ronez

Etienne est un de mes étudiants au CFJ. Pour en avoir discuté aujourd’hui avec lui, je sais qu’il est de bonne foi, et qu’il regrette sincérement d’avoir mal évalué la portée de son article.

Il est encore en 2eme année, ce qui signifie qu’il n’est pas encore diplômé, et qu’il est là pour apprendre. Je pense que le débat autour de son article fait partie de cet apprentissage.

Dans la mesure où il a présenté ses excuses, je suis sur qu’il mérite la mansuétude du Capitaine, et la suppression de son patronyme au profit de son prénom (même Julien V. y a eu droit :) )

18. Le 17 décembre 2007,
Laurent Gloaguen

Le mea culpa étant sincère et la mansuétude du capitaine étant grande, je supprime la citation du nom de famille. :-)

19. Le 17 décembre 2007,
Daniel

C’est bien Capitaine, je suis fier d’être un de tes mousses travaillant en fond de cale… PS : Mais arrête de faire des trucs dans les coussins avec Monsieur Dream, je suis jaloux !!!

20. Le 17 décembre 2007,
elliryc

Bonsoir,

j’avais repris l’article de rue89.com car il me parlait beaucoup. A la demande de son auteur qui m’a contacté, j’ai repris la version mise à jour de son blog.

Voilà, je voulais juste le signaler pour montrer la démarche de l’auteur et m’excuser d’avoir amplifier l’erreur de l’auteur en reprenant l’article.

21. Le 18 décembre 2007,
XIII

Embruns > Mouais… Etienne aurait peut-être pu réfléchir AVANT plutôt qu’après la mise en ligne de son article. Il a pris le soin de citer un de ses exemples par une initiale, mais pas pour Garfieldd, c’est quand même un peu curieux… Moi j’hésite à virer son nom…

22. Le 19 décembre 2007,
Supreme Nikoumouk

Mieux vaut être homo …

Blogprof qui était un truc pas bien méchant n’a pas eu le même raffut médiatique chez les grands du blog …

Mais heureusement, l’éducation nationale a fait son travail : un blâme …

23. Le 19 décembre 2007,
samantdi

Suprême etc …Cette insinuation : “mieux vaut être homo” est particulièrement mesquine. Le problème était justement qu’on a reproché à Garfield de tenir un blog “obscène et pornographique” alors que quiconque le lisait savait que c’était faux. C’est donc en prenant prétexte de son goût pour les hommes qu’un procès en sorcellerie lui fut intenté, et il n’avait pas écopé d’un blâme mais d’une révocation (renvoi pur et simple sans un sou).

Et heureusement que les grands et les petits blogueurs se sont intéressés à cette affaire pour que Garf retrouve sa fonction et sa réputation. Même si pour lui, l’affaire est loin d’être classée parce qu’on ne se remet pas aussi facilement d’avoir été ainsi sali, sans compter les vagues que certains continuent à soulever.

24. Le 19 décembre 2007,
Laurent Gloaguen

Je ferme ce fil de commentaires.

Touitter !

Joyeux Noël et bon anniversaire

Demain, c’est le 17 décembre.

Je n’ai pas la mémoire des dates (ni des nombres, ni des numéros de téléphone, etc.), mais ce 17 décembre me revient régulièrement dans la gueule, il ne sait pas se faire oublier. Je me souviens que j’en maintiens une haine farouche envers Noël et ses festivités. Je me souviens aussi que l’être aimé qui meurt dans ses bras, ça ne laisse pas indemne. Bref, je suis dans le temps du souvenir. Et, c’est encore bien douloureux.

Au jeu de l’amour, je ne sais pas si qui perd gagne. Salut l’artiste.

1. Le 16 décembre 2007,
marie-hélènem

Moi j’ai réussi à oublier la date de la mort de ma fille. Je sais que c’est il y a onze ans, ni le dix, ni le treise, un jour entre les deux et je fais tout pour rester amnésique. Le treize passé, c’est idiot, mais ça va mieux. J’ai toujours aimé noël et je peux m’autoriser à savourer cette période. Avant, rien à faire, je suis dehors, ailleurs, pas là. Bon courage.

2. Le 16 décembre 2007,
Zecat

un poil aussi poétique que les bites dans le cul.j’oubliais, on est sur un blog de pédé. tout est permis (ICRA)

3. Le 16 décembre 2007,
gilda

“il ne sait pas se faire oublier” : j’ai la chance de n’avoir pas vécu la même situation que toi ; je connais cependant quelques dates comme ça. On ne peut pas mieux dire que ce que tu en as écrit là.

4. Le 16 décembre 2007,
Pierre-Yves

J’ose croire qu’on y gagne, même si en bout de ligne, on perd toujours. Les fêtes passent toujours très vite. Et il y ceux qui sont là. Une pensée pour toi.

5. Le 17 décembre 2007,
Aranno

Pensées amicales…

Blah ? Touitter !