Les femmes doivent TOUTES penser pareil, c’est ça?
On ne peut pas être une femme et être pro-vie?
TOUTES les féministes devraient être pro-choix, de gauche et contre le capitalisme?
Margaret Tatcher n’était pas une féministe, même si elle était la PREMIÈRE femme à être chef d’un parti politique en Europe?
Les femmes représentent 50 % de la population. Elles ne pensent pas toutes de la même façon…. Il y a des femmes de droite, des femmes de gauche, des pro-vie, des pro-choix, des femmes d’affaires, des syndicalistes, des fédéralistes, des séparatistes…
C’est quoi, cette volonté de vouloir séparer les “bonnes” femmes des “mauvaises”????
Une femme a parfaitement le droit d’être contre le droit à l’avortement (le droit à être stupide faisant partie des droits de l’homme). Mais une ministre de la condition féminine… Hmmm, il me semble qu’il ne soit pas nécessaire d’être très futé pour comprendre que cela pose problème.
Un peu comme avoir un ministre des sciences et technologies qui serait créationniste…
[…] En effet, le Manifeste de la CLASSE prend la défense des femmes, des noirs, des autochtones, des transgenres et des emballeuses de supermarché, mais il n’est (oubli ? omission volontaire ?) JAMAIS question des nains.
Or, non seulement les nains sont-ils sous-représentés dans certains domaines (la haute finance, entre autres), mais on note un manque flagrant d’échelles dans la plupart des bibliothèques canadiennes, ce qui empêche les personnes de petite taille d’avoir accès à certains manuels (façon à peine déguisée de leur barrer le chemin aux études supérieures).
Déjà, plusieurs pays ont manifesté leur désir de recevoir la tournée de Gabriel Nadeau-Dubois sur leur sol : l’Iran, la Corée du Nord, le Yémen, Cuba et le Venezuela, entre autres.
Hugo Chavez prévoit même sortir de sa convalescence pour décerner une médaille au leader de la CLASSE.
Moi je trouve que PQ, PLQ et CAQ ça se ressemble pas mal. Dire que certains prétendent que l’on vit dans une belle province et un beau pays très démocratique et que l’on devrait en être fiers. La véritable option pour les Québécois qui tiennent vraiment aux notions de bien commun, de l’égalité des chances, de justice sociale et économique et de solidarité est Québec Solidaire qui en Europe serait considéré, ce qu’il est vraiment, un parti politique de centre-gauche. Je sais que le réputé chroniqueur Richard Martineau et sa douce moitié Sophie Durocher, elle aussi chroniqueuse renommée, ne pensent pas du tout comme moi. Pour ces derniers, il faut assimiler Québec Solidaire à des communistes comme Karl Marx, Fidel Castro, Mao Tsé-Toung et Hugo Chavez.
Autant il m’est difficile de faire un pas à Montréal sans que quelqu’un me lance une insulte ou un regard haineux, autant en région, les gens se précipitent pour me féliciter pour les chroniques que j’ai écrites pendant la crise.
Dans la métropole, je suis un imbécile inféodé aux puissances capitalistes et néo-libérales, alors qu’en région, je suis le porte-voix de la majorité silencieuse qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
On devrait déporter Richard Martineau dans le Saguenay ou l’Abitibi-Témiscamingue. Ou pourquoi pas le Grand Nord. Il y serait aimé et nous ficherait la paix.
Contrairement à l’idée reçue colportée par bien des politiciens et chroniclowns, la charge fiscale au Québec est tout à fait comparable à la moyenne des pays du G7. Elle n’est en rien d’exceptionnelle.
Un célibataire (plus fort taux d’imposition) qui gagne 79 400$ (61 940 €/an, 4778 €/mois) a une charge fiscale nette de 32,1% (2009). [Charge fiscale nette OCDE = (total impôts + cotisations de sécurité sociale - prestations reçues en argent)/revenu.]
J’aimerai bien avoir à chialer que je paye 50% d’impôts et plus.
Un groupe me menace de mort pour avoir exprimé des opinions qu’ils n’aiment pas, et la communauté journalistique reste SILENCIEUSE.
Pas un maudit mot là-dessus…
Je suis sûr que si c’était Foglia qui avait reçu ce genre de menaces de la part d’un groupe d’extrême droite, tous mes confrères prendraient sa défense…
Moi, on me laisse tomber….
Un journaliste menacé de mort? Bof… Il écrit au Journal de Montréal, on s’en crisse!
Voilà que Richard Martineau nous joue la scène de la vierge effarouchée. “Qu’ai-je fait pour mériter ça ?”.
Pauvre Ti-Rico, avec sa compagne qui se pose la même question “On me traite de salope, pourquoi ?”.
J’ai simplement exprimé des opinions que plusieurs personnes partagent aux quatre coins de la province.
Je n’ai pas dit qu’il fallait appeler l’armée, jeter les leaders étudiants en prison ou interdire les manifestations.
J’ai seulement défendu l’ordre, la loi et le respect des institutions. Et pour mémoire, j’ai écrit à de nombreuses reprises que je partage l’écoeurement de la population face à la corruption endémique qui semble gangréner le Québec.
Or, parce que j’ai osé écrire ça, on m’insulte, on me harcèle, on me hue quand je marche dans la rue, on me menace, on me traite de tous les noms, on est même venu manifester devant ma demeure, où j’essaie de mener une vie tranquille avec ma femme et mes trois enfants de 16, 13 et 4 ans.
Ça va pas, la tête ? Que s’est-il passé pour qu’on en soit arrivé là ?
On n’est plus capable de discuter ?
Quelle différence y a-t-il entre la loi 78 qui tente de circonscrire le droit de manifester, et l’attitude de ces militants qui tentent de circonscrire mon droit de m’exprimer ?
C’est la même mentalité…
Je ne suis pas le seul à me faire traîner dans la boue pour avoir osé exprimer des opinions qui vont à l’encontre de celles défendues par une certaine élite autoproclamée.
Il faut savoir que Ti-Rico, c’est en fait Ti-Trollator. Il enflamme les débats avec des gros trolls, se fait rembarrer avec vigueur, et hurle ensuite à la censure des élites bien-pensantes (toujours de gauche, bien évidemment).
Il ose se poser la question du “pourquoi je me prends de la merde dans la face ?”, quelle impudence… Je crois qu’il le sait fort bien, mais qu’il use de la posture de la vierge effarouchée afin, encore une fois, de taper sur la vilaine “gogoche” qui voudrait brimer “sa liberté d’expression”. Il n’est cependant pas tout à fait exclu qu’il soit sincère, auquel cas, il ne serait qu’un con un peu trop visible.
Mais non, il n’est pas un idiot. Moi-même ayant un certain temps usé du troll, je sais reconnaître toutes les ficelles de l’Art. À le suivre depuis bientôt dix ans, je vois bien qu’il maîtrise avec brio toute la subtile gamme du troll. Comparé à un grossier populiste de droite comme Stéphane Gendron, Richard Martineau fait figure de véritable artiste.
Un seul exemple, ce “tweet” qui restera dans l’histoire :
“Vu sur une terrasse à Outremont: 5 étudiants avec carré rouge, mangeant, buvant de la sangria et parlant au cellulaire. La belle vie !”
Là, je suis comme un juge de patinage artistique qui se lèverait, malgré les bienséances de sa fonction, pour manifester son émerveillement devant un quadruple boucle piqué parfait.
Je crains toutefois que Richard Martineau, grisé de ses succès trollesques, ait un peu perdu le sens des limites. Nous sous souviendrons au début de l’année de l’incident avec Maître Jacques Vergès, où Ti-Rico a accusé l’avocat de ne défendre que des antisémites et a terminé piteusement l’entretien la queue entre les jambes sous la menace d’une intervention policière.
Richard Martineau écrivait en 2005, alors dans Voir, “Ce qui est amusant, quand on est chroniqueur, c’est de brasser la cage, de prendre un sujet à rebrousse-poil, d’amener les lecteurs à questionner leurs certitudes et à voir la réalité sous un autre angle”. Certes. Mais tout est une question de dosage dans le ton, dans l’expression, et il faut aussi avoir une certaine solidité de ses opinions pour garder sa crédibilité. Quand tu changes d’opinion au grè des saisons et que tu insultes les gens en vitupérant dans tous les sens, tu perds tout crédit et tu deviens un clown pathétique. Une girouette.
Toujours en 2005, quand Jean Charest, qui avait promis le gel des frais de scolarité pour les études supérieures (LOL), avait coupé dans le régime des bourses d’études, une grève étudiante s’était automatiquement déclenchée. Ti-Rico écrivait alors :
Afin de sauver de l’argent, un gouvernement a décidé de sabrer dans l’éducation. Pire: il s’en est pris aux étudiants qui en ont le plus besoin…
Me semble que c’est clair, non? C’est une décision dégueulasse, que les jeunes ont parfaitement raison de dénoncer. […] Quoi? Vous me dites que cette grève est controversée, et que plusieurs personnes condamnent la réaction des étudiants? Come on, vous me niaisez! Je ne vous crois pas…
[…] Ça me fait penser à ce qu’on dit sur les assistés sociaux. “Ils ont rien qu’à arrêter de fumer et de manger des chips…”
C’est fou comme on doit être vertueux quand on est au bas de l’échelle sociale! Quand t’es assis tout en haut, pas de problème, tu peux avoir tous les vices possibles et impossibles. Mais quand t’es en bas, tu dois être plus catholique que le pape. Pas fumer, pas sortir, rester de glace devant le matraquage publicitaire qui t’incite à (sur)consommer, jamais te fâcher. Un vrai petit ange!
Si les coupures du gouvernement Charest pénalisaient les étudiants riches, pas de problème. Mais elles pénalisent justement ceux qui ont le plus besoin de l’aide de l’État.
Et vous dites qu’il y a encore des gens qui se demandent si cette grève est justifiée ou pas?
Wow.
On vit vraiment une époque formidable.
Ça me fait penser très précisèment à ce qu’on dit des étudiants de 2012 : “Ils ont rien qu’à arrêter la sangria et le iPhone”, ces “enfants gâtés”…
On vit vraiment une époque formidable.
Dany Laferrière aurait dit : “Richard Martineau vit intellectuellement au dessus de ses moyens. Il dépense plus qu’il ne possède. Et je crois qu’un jour, il fera faillite. Un huissier frappera à sa porte!”
Je crois que le temps de la faillite est arrivé.
À trop tendre la ficelle du troll, parfois, elle se casse…
Révéler que Richard Martineau habite avenue Stuart (un secret de polichinelle soit dit en passant), à côté du maire Tremblay, c’est “dégueulasse, honteux”, “à vomir”…
Par contre, pour le Journal de Montréal, il n’y a aucun problème éthique à révéler l’identité et l’adresse précise de suspects, de jeunes inconnus du public qui sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
(Et j’ai choisi l’exemple du Journal de Montréal parce que Richard Martineau y est chroniqueur, je ne doute pas que ce soit pareil ailleurs…)
Non, zéro problème dans cette société où il y a pourtant un nombre appréciable de nonos qui font des appels à la violence contre tous ces méchants étudiants gauchistes.
[Copie d’écran du site Web du Journal de Montréal, floutée par mes soins.]
—
Benoît Aubin parle des conséquences de l’action d’hier, l’inutile exacerbation des divisions :
La matinée d’enfer que nous avons vécue hier démontre à quel point une grande ville moderne, organisée et industrieuse comme Montréal - en fait, comment l’équilibre d’une société - est vulnérable, quand on décide de la saboter.
Il ne fut pas nécessaire de détourner des avions, de faire sauter des tonnes d’explosifs, ou d’ouvrir le feu. Se procurer des bombes fumigènes est un jeu d’enfant - on en trouve sur des sites de vente en ligne pour moins de 10 $ pièce, ici même, à Montréal. En laisser tomber quatre ou cinq dans des stations de métro et se fondre dans la foule compacte qui s’y presse le matin : facile. Pas de blessés, pas de dégâts…
Qui a fait ça ?
J’espère que ce sont des étudiants radicaux, des étourdis, ou des vandales excités par l’atmosphère agitée qui règne à Montréal ces jours-ci et qu’ils ont agi sans trop réfléchir.
Car si ces bombes fumigènes lancées hier dans le métro sont le fait de groupes organisés - d’extrême gauche ou d’extrême droite - qui savent ce qu’ils font, nous sommes en danger, et la situation est alarmante.
Cela devient alors des gestes de guérilla, de terrorisme psychologique, visant à miner la cohésion sociale sans laquelle une société politique et une économie ne peuvent tenir.
L’agression d’hier a eu exactement cet effet : elle a atteint l’ensemble des citoyens, exacerbé les divisions qui existent déjà entre eux, et mis le calme et la tolérance des Montréalais à rude épreuve. C’est exactement en cela qu’elle est dangereuse et exécrable.
[…] Mais tant que les Montréalais garderont leur calme et leur sens de l’humour, comme plusieurs l’ont fait hier sur Twitter, (« Pas de fumée sans FEUQ », ou « ce que je veux le plus dans la vie c’est un Bixi et un parapluie » ou « ce n’est qu’un écran de fumée, » ou encore « ça pue toujours dans le Métro, » nous allons demeurer une société saine d’esprit.
[…] Le coup, c’est celui du on-débarque-en-gang-devant-chez-vous-pour-manifester. Chez-vous, comme dans chez-vous, chez toi, devant ta maison.
C’est le coup que Rico — mon coanimateur des Francs tireurs — s’est fait faire, la semaine dernière. En gang, des étudiants se sont pointés chez lui, jeudi soir dernier, dans une de leurs manifestations nocturnes. En gang ? Ils étaient des centaines !
Ils ont manifesté, ils ont chahuté. Ils ont le droit, ce n’est pas illégal. Cependant, c’est vil, infect, laid, abject, nauséabond, lâche, petit et j’en passe.
[…] Mais aller relancer devant chez lui l’auteur d’une parole qu’on n’aime pas, désolé, ce n’est plus de la liberté d’expression. Aller relancer chez lui un journaliste, alors qu’on est des centaines — Dieu qu’on est braves, en troupeau ! —, ce n’est plus de la liberté d’expression, c’est autre chose et ça porte un nom : intimidation.
Et, de grâce, ne me dites pas que Richard récolte ce qu’il sème par la virulence de son propos, par ses choix de mots. Il émet des opinions. Il n’envoie personne manifester devant les résidences personnelles des leaders étudiants, à ce que je sache.
Richard Martineau journaliste ? Ciel, nous en apprenons tous les jours…
Plus largement, la manif qui a fait une escale chez Richard — rapportée sur LaPresse.ca, avec le nom de la rue, ce qui a déclenché la colère de Martineau, ce week-end — devrait inciter les médias à réfléchir à une question: quand une manif s’arrête devant la résidence personnelle de quelqu’un, est-ce que le droit du public à l’information serait fatalement desservi si on ne mentionnait pas la rue en question ? On le fait, comme médias, sans trop se poser de questions, calibrés que nous sommes à révéler le plus de détails possible sur un événement. On l’a fait dans le passé pour des manifs chez le maire Tremblay, le PM Charest, l’ex-ministre Gagliano. Je pense personnellement que ça n’ajoute rien à la qualité de l’info. Je pense qu’on devrait y réfléchir.
Ibid.
Les étudiants contre la hausse des droits de scolarité ont créé tout un imbroglio, jeudi soir, alors qu’ils se sont trompés de maison en allant crier et lancer des pétards sur la rue S####t, à Outremont, où vivent le maire de Montréal et le chroniqueur Richard Martineau, dans le cadre de leur traditionnelle manifestation nocturne.
Ce n’est pas clair lequel des deux était leur cible. Une chose est sûre, ils ne l’ont pas atteinte. Si le compte Twitter du SPVM affirmait que les protestataires avaient fait halte devant la maison et que des slogans « anti-Martineau » étaient scandés par le groupe, c’est sur le domicile de la Dr Vania Jimenez et sa famille, qui n’ont rien à voir dans le conflit à part le fait qu’une des filles du médecin, comme des dizaines de milliers d’autres, est actuellement en grève, qu’ils ont jette leur dévolu.
« Ma fille de 25 ans était seule à la maison avec le chien, raconte Dr Jimenez. Elle a été réveillée par le bruit. » En pleine nuit, par la fenêtre, la jeune femme a aperçu une cinquantaine de policiers qui ceinturaient sa maison, située à un jet de pierre de celles de Gérald Tremblay et de Richard Martineau. Dans la rue : 3000 manifestants en colère. Surprise, elle est sortie sur le balcon avant pour comprendre ce qui arrivait. « Elle a automatiquement été huée et les policiers lui ont dit de rentrer en vitesse ou elle allait se faire lancer des roches », dit Vania Jimenez.
[…] « J’ai juste hâte que ça se règle, dit-elle. Nous sommes tous pris dans ça. Plus ça dure et plus il y a des risques d’erreurs qui peuvent causer du tort. Il n’y a rien eu chez nous, mais ça aurait pu être différent. Il y aurait pu avoir des dégâts. »
(Message privé à l’attention de Gabrielle Duchaine : “qu’ils ont jeté”, c’est mieux…)
L’adresse du domicile du maire de Montréal est loin d’être un secret d’état. Et celle de Richard Martineau non plus, puisque les étudiants savaient qu’il habitait à côté du maire avant le papier de Gabrielle Duchaine.
Ainsi, il y a fort à parier que quiconque ayant des intentions criminelles à l’égard de Richard Martineau n’avait pas besoin d’attendre cet article pour savoir où le trouver.
Il semble clair que le chroniqueur a saisi au passage une excellente occasion de taper sur La Presse.
Cette manifestation nocturne, forte de 3000 personnes, a emprunté plusieurs artères du centre-ville en omettant à quelques reprises de respecter les consignes émises par la police. Une trentaine de participants habillés en noir et cagoulés ont été aperçus en tête de la manifestation, et des pièces pyrotechniques ont été lancées en cours de soirée.
À 22 h 50, la manifestation a été déclarée illégale devant la maison du maire Gérald Tremblay, sur la rue Stuart, dans l’arrondissement d’Outremont.
À part quelques cônes renversés et l’usage de pétards et de feux d’artifice, le début de marche s’est bien déroulé. Mais une fois sur la rue Stuart dans Outremont, celle de Gérald Tremblay, les choses ont vite dégénérées. Des manifestants ont fait éclater des pétards devant une résidence et lancé des projectiles aux policiers. Selon plusieurs sources, les marcheurs se seraient trompés de maison. Celle devant laquelle ils se sont arrêtés était pourtant protégée par près de 50 agents de la paix.
(Message privé à l’attention de Gabrielle Duchaine : “les choses ont vite dégénéré”, c’est mieux…)
Il me paraît effectivement critiquable d’aller manifester devant des domiciles privés. Vous n’aimez pas le maire Tremblay ou le polémiste Martineau ? Allez donc manifester devant la mairie de Montréal, le siège de Québecor et/ou du Journal de Montréal.
Méfions-nous aussi de l’indignation à géométrie variable, au seul bénéfice des riches et des puissants.
(Et vous aurez bien compris que ce qui me choque le plus dans le travail de la journaliste incriminée, c’est bien son total dédain de la grammaire française.)
Je crois que Richard Martineau est en train de devenir une caricature de Richard Martineau.
[…] Des membres de l’association étudiante EMPÊCHENT des étudiants d’entrer dans le cégep, INTIMIDENT et MENACENT les étudiants qui veulent étudier, et MANIFESTENT sur le terrain du cégep EN TOUTE IMPUNITÉ, sans que la justice fasse quoi que ce soit pour les en empêcher !
Pire : les manifestants, les intimidateurs et les harceleurs ont l’appui de profs syndiqués, qui utilisent les jeunes pour régler leurs comptes avec le gouvernement !!!!
Et cela se passe sous notre nez, devant les caméras de télé, sans que personne ne fasse quoi que ce soit !
Nos « courageux » artistes préfèrent bêler aux côtés des associations étudiantes et des grosses centrales syndicales qui les financent.
HONTE AUX ARTISTES
Combien de temps va-t-on encore laisser une minorité hystérique d’étudiants, financés et encadrés par de grosses centrales syndicales (et leurs amis les artistes), foutre le bordel ?
La loi et l’ordre, ça n’existe plus, au Québec ? Ce sont des notions dépassées ? Fascistes ? Capitalistes ?
Actuellement, des jeunes sans aucune ressource tentent désespérément de sauver leur session. Ils sont abandonnés par les administrations des universités et des cégeps, abandonnés par les profs (qui préfèrent jouer aux révolutionnaires de salon), abandonnés par la police (qui manque de ressources pour leur permettre de franchir les lignes de piquetage), abandonnés par le gouvernement, abandonnés par les médias, abandonnés par le système de justice (qui ne fait pas respecter les injonctions qu’il accorde)…
Ce n’est pas censé émouvoir les artistes, ça ? Ce n’est pas ça, le pain et le beurre des artistes — le pauvre individu qui lutte contre le système ?
Au lieu d’appuyer ces jeunes qui ne savent plus à quel saint se vouer pour ÉTUDIER, nos « courageux » artistes préfèrent bêler aux côtés des associations étudiantes et des grosses centrales syndicales qui les financent à coups de milliers de dollars.
Vous n’avez pas honte ? Il n’y a pas un MAUDIT artiste au Québec qui a un enfant qui VEUT étudier ?
Car dans l’empire Quebecor, tout converge, tout aboutit au même résultat, tout tend vers un but commun. L’empire Quebecor est comme un cochon. Rien ne se perd, tout se mange, on fait du gras avec la viande, de la sauce avec du gras, de l’eau avec de la sauce, tout est bon, tout peut servir, tout se recycle, tout se vend.
Richard Martineau… franchement, je me demande quel genre de fille pourrait, ne serait-ce que, imaginer baiser avec. Sauf par immense sollicitude.
Je viens de voir une émission “Sexe autour du monde” en Allemagne, avec une travailleuse sociale qui proposait des services sexuels aux trisomiques. Très estimable. Voilà, c’est exactement le genre de bonté d’âme qui pourrait toucher la nouille de Richard Martineau, par dévouement altruiste.
Moi, quand j’ai le rhume, je refuse de serrer la main aux gens pour ne pas leur transmettre mon virus, alors, imaginez si j’avais le VIH…
Les intervenants disent que les personnes séropositives n’ont pas à déclarer leur état, que c’est confidentiel, et que nous avons seulement à nous protéger en tout temps…
Cela est bien beau sur papier…
Mais pour être franc, je ne suis pas sûr que je coucherais avec une fille qui a le VIH même si je suis protégé… Après tout, un condom, ça peut percer…
Donc, j’aimerais le savoir, afin de prendre une décision éclairée… Et si c’est NON, eh bien, désolé pour la fille, ce sera mon choix…
Je porte une tuque laide qui écrase mes cheveux, un Kanuk sans forme qui me fait passer pour le bonhomme Michelin, des bottes d’astronaute, des foulards bariolés que je passe mon temps à perdre ou à oublier.
[…]
Déjà que la ville n’est pas belle l’été. Mais l’hiver, c’est pire que tout. Montréal ressemble à un coup de poing dans un pâté à la viande.
Que des immigrants aient décidé volontairement de quitter leurs palmiers pour venir s’installer ici me sidère.
Le plus décourageant dans cette histoire, c’est que Dieudonné profite de la gentillesse des Québécois (et de leur méconnaissance de la scène politique française) pour relancer sa carrière moribonde.
En France, plus personne ne veut travailler avec Dieudonné. Or, ici, il est reçu à bras ouverts. Il a même un projet de sitcom à Radio-Canada avec Michel Courtemanche.
Vous imaginez ? Les fonds de la télé publique canadienne pourraient servir à relancer la carrière d’un humoriste qui est publiquement (et personnellement) associé à l’une des principales figures de l’antisémitisme et de l’intolérance !
Pas un homme qui critique Israël. Pas un homme qui pourfend les extrémistes religieux. Mais un négationniste qui, à de nombreuses reprises, s’est montré sympathique envers les nazis.
On espère que la société d’État ne s’abaissera pas à offrir une tribune à Dieudonné. Et que Gilbert Rozon prendra ses distances d’avec son poulain…
Richard Martineau est probablement un des emblèmes les plus parfaits de la médiocrité médiatique contemporaine. Baveux, inculte et se prenant pour un justicier. Il sévit au Journal de Montréal où il symbolise assez bien le virage populiste trash que prend le navire amiral de Quebecor média… [L’esprit chaouin, “Le petit inquisiteur”.]
Le pire, c’est que 2 personnes sur 4 me disaient que le plus gros problème au Québec était la mauvaise qualité du français parlé. Or, ces gens s’exprimaient par borborygmes! “Euh… J’sais pas, là… Le monde y parle tout croche, le monde y sait pas comment parler, t’sais…”
Affligeant. Aucune syntaxe, aucun vocabulaire, aucune idée, que des attaques personnelles et des lieux communs qui ne disent strictement rien (la faute à Bush, la faute à Harper, la faute à Charest, la faute à Boisclair…)
À la fin de notre vox-pop, nous étions (toute l’équipe - le preneur de son, le caméraman, l’assistante, le réalisateur, moi) complètement découragés.
Et bien voilà que maintenant le journaliste vedette du torchon journal gratuit Voir a un blogue ! Oui ! C’est Karl qui vient de m’annoncer ça (merci !).
Roulement de tambours, voici donc ze blog à Martineau ! Applaudissez, Mesdames et Messieurs.
Première déception, il n’y a pas de commentaires. Mais je me console en pensant que j’aurai mon injection de Martineau chaque jour désormais. Sauf qu’il n’y a pas de fil RSS non plus. Est-ce donc vraiment un blogue ? Apparemment, puisqu’on nous le dit. Il y a quand même une blogoliste (avec Drudge Report, Salon, Andrew Sullivan, Boing Boing, etc.) pour sauver les apparences.
Et le démagogue Monsieur Martineau commence son blogue comme une déclaration de guerre :
Vous m’écrirez, je réagirai à vos courriels - bref, on va se parler dans le blanc des yeux.
Je vous avertis tout de suite: je serai beaucoup moins poli que dans mes chroniques à Voir. Quand on écrit dans un journal, on se met sur son 36, on accepte les insultes avec un sourire. Mais dans le cyberespace, on laisse tomber les gants. Si vous me cherchez, je vous le dis tout de suite, vous allez me trouver. Nos conversations risquent d’être corsées.
Vous êtes prêts? Moi aussi.
Pas de problème, mon petit gars, on te ratera pas ! Voilà une entrée en la matière fort prometteuse !
Seulement, autre déception, ses premiers billets sont d’une rare fadeur… Cela tient de discussions du Café du Commerce et de n’importe quel blogue ordinaire. Bref, le Martineau, symbole de l’atonie intellectuelle et journalistique du Québec, fait un blogueur bien médiocre. Moi qui salivait déjà à l’idée de massacrer du Martineau… Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. J’chuis déçu en tabarnouille.
Noté dans les innombrables commentaires d’un article d’une merde de Richard Martineau…
À apprendre par cœur : “les Québécois se parkent dans une stationnement, les Français se stationnent dans un parking”, et la messe est dite. Merci.
[Romain Gruson]
Et puis, quitte à parler du Richard, voici un commentaire que j’aurais aimé écrire :
Martineau malhonnête (bis à l’infini)…
Ça me coûte de vous vouvoyer, vous qui gaspillez le peu de respect que vous inspirez encore. Ceux qui vous lisent depuis le début ont vu une plume incisive ramollir comme bite de cocaïnomane et un esprit fin pourrir aux soleils de la paresse et de la cupidité. Vous mentionnez, eu égard à vos propos sur Cantat de jeudi dernier, le mail d’un lecteur “débile”, passant soigneusement sous silence la centaine de commentaires qui vous condamnaient ici même en termes mesurés, choqués, rationnels, intelligents, las de vos pontes salissantes. Entendez-vous grincer la porte de sortie? Nous sommes de plus en plus nombreux à vous l’ouvrir.
[Valérie Venne]
Madame Henri, une québécoise de New-York, m’écrit à propos du dernier article de l’inénarrable Monsieur Martineau : “Encore personne n’a répondu à l’éditorial. Tous paralysés par ce chef-d’oeuvre d’idiotie, ou tout simplement, tous cons de base?”. Que Madame Henri se rassure, les réponses vont arriver, tôt ou tard… Et Madame Henri n’a pas été la première à m’inviter avec insistance à lire cette dernière livraison de Voir.ca : déjà ce matin, au pied du lit, j’étais à peine réveillé que mon Monsieur Lapin sautillait dans la chambre : “Il faut que tu lises le Martineau !”.
Quel est donc l’objet de toute cette agitation, qui va jusqu’à troubler mon sacro-saint petit-déjeuner ? Il me fallait donc me résoudre à lire dans les plus brefs délais ce que, je subodorai, allait me mettre dans quelque état de fâcherie.
Première mise-au-point, Michael Moore n’est pas un journaliste, c’est un satiriste engagé et je ne pense pas que le principal intéressé prétende le contraire.
Mais laissons un peu la parole à Monsieur Martineau :
Autre exemple de mensonge : dans son documentaire, Moore raconte la triste histoire d’un garçon du Michigan qui a tué une jeune fille en utilisant une arme à feu appartenant à son oncle. Selon Moore, il s’agissait d’un garçon sympathique, qui avait grandi dans une famille normale. Rien ne laissait présager un tel drame. Or, en vérité, ce garçon était un dangereux délinquant, qui avait été renvoyé de l’école parce qu’il avait poignardé un étudiant. [Richard Martineau].
Un dangereux délinquant ? M. Martineau, vous n’avez pas vu ce film (ou il y a longtemps et vous avez oublié) et vous avez lu en diagonale vos sources (ou peut-être encore maîtrisez-vous mal l’usage de l’Internet et de la langue de Shakespeare). Mais à vrai dire, M. Martineau, je pense que vous êtes malhonnête pour écrire un texte aussi biaisé.
Restituons les faits que vous omettez au privilège de la plus pure désinformation :
1. Votre “dangereux délinquant” était âgé de 6 ans au moment des faits.
2. Votre “étudiant”, la victime, s’appelle Kayla Rolland et était une écolière également âgée de 6 ans.
(Étudiant : Personne qui poursuit des études supérieures, qui fréquente une université. Étudiant en beaux-arts. Étudiant sérieux. [Québec] [Par extension] Élève du niveau secondaire, collégial ou universitaire. M. Martineau, la traduction de l’américain student n’est pas toujours étudiant en français…).
La véritable histoire, par un vrai journaliste :
Police say the boy, who has not been named because of his age, went to Buell Elementary School with the .32-caliber pistol tucked into his pants. As most of his classmates went to the library — just five children were in the room at the time of the incident, with the teacher standing in the doorway — the boy pulled the gun out and aimed it at a student.
Then, he turned and pointed it at Kayla Rolland, also 6, and shot her in the neck, police say. She was pronounced dead at a hospital about 30 minutes later.
Asked about discrepancies in witness accounts, Police Chief Eric King said, “Let’s keep in mind that our witnesses for the most part are young, underaged children who are mostly under 6 years of age”
(…) The boy’s father, who is serving time in the county jail, told the county sheriff that his son had been suspended from school for fighting and for stabbing a girl with a pencil.
[ABC News]
Vous êtes un menteur, M. Martineau. Vous opérerez par distorsions de la réalité au profit unique de vos “idées”. Finalement, vous avez peut-être un point commun avec Michael Moore. La seule différence, c’est que vous, vous vous trompez toujours de cible avec votre idéologie libertarienne mal digérée.
Et pour tout crédit à votre “travail journalistique”, vous renvoyez à la rubrique “Anti-Michael Moore” de l’annuaire Yahoo avec des références internationalement reconnues comme Fox News.
Honnêtement, pensez-vous que des virulents sites d’extrême-droite (l’essentiel de la liste proposée), proches de la NRA, pour qui Michael Moore est l’épouvantail du gauchisme, soient des sources d’information fiables et dignes de confiance ? Je n’ai pas ma carte de presse, mais je suis pourtant plus porté à la modération dans le choix de mes sources.
Il y a sans doute un critique légitime à apporter au travail du polémiste Michael Moore, je n’en disconviens nullement. Mais pas avec vos techniques, vos arguments et vos sources à sens unique. De fait, les critiques de mensonges et de manipulation que vous adressez à M. Michael Moore s’appliquent en premier lieu à vous-même. La fameuse parabole de la paille et la poutre…
Encore une foi, Monsieur Martineau, vous êtes un dégoûtant personnage. Et la rhétorique et le style de votre article me dégoûtent profondément. À vous lire, et plus d’une fois, j’ai le sentiment que vos écrits entrent en résonance avec les pamphlétaires poussiéreux d’un Crapouillot. Je ne vous accuse pas d’être d’extrême-droite, je vous accuse d’être complaisant, démagogue, ignare et dangereux.
Vous sentez le moisi M. Martineau. Vous vous croyez fin et subtil, mais vous n’êtes qu’un “gros épais”.
Vous concluez “Comme si les mensonges, lorsque proférés par la gauche, étaient plus pardonnables…”. Comme si les mensonges, lorsque proférés par des cons, étaient plus pardonnables.
Je n’ai même pas envie de m’étendre plus sur le sujet, tant de stupidité sournoise me laisse accablé.
Post-scriptum : inutile de m’écrire que je suis qu’une “ostie de con qui se trompe d’orifice quand il parle”, ce genre de missive me fait trop plaisir…
Post-scriptum bis : M. Martineau s’est principalement basé sur cette page Truth about Bowling for Columbine pour écrire son article dont il reprend les arguments. Il se trouve que M. David T. Hardy est un juriste de l’Arizona qui soutient avec ardeur le fameux second amendement (“The right of the people to keep and bear arms”) et est même contre toute législation de contrôle (“The Gun Control Act of 1968”). Sûr qu’il n’a pas apprécié le vitriol de M. Moore…
Post-scriptum ter :
Richard a des amis !
Trouvé dans les commentaires (tant attendus par Madame Henri) de l’article :
Et voyez comme la réputation des documentaires, jointe au discours de Moore l’ont servi: je n’ai pas douté une seconde, alors là pas une seconde, qu’il disait la vérité. J’ai même refusé de croire vos allégations monsieur Martineau, mais voyant la liste qui est affichée sur le site donné en référence, j’ai dû me l’avouer: j’ai été floué. Merci, monsieur Martineau, de m’avoir ouvert les yeux.
Frédéric Malouin.
Ça fait déjà quelque temps que nous savons que ce pseudo documentaire n’en est pas un, mais ça n’affectera d’aucune façon les gauchistes puisque, du moment que ça tend vers la gauche et que de surcroit les États-Unis y sont dépeints de façon négative, ca répond amplement à leur critère de crédibilité.
Jacques Sabourin.
En ce qui me concerne, j’ai compris depuis longtemps que la gauche carburait surtout à l’irrationnel. Être “de gauche” tient plus de la religion que de la politique. Il n’y a rien de plus dogmatique qu’un gauchiste. Modifier à dessein un discours comme le fait monsieur Moore n’a aucune importance puisque ça sert la cause sacrée, laquelle ne peut faire l’objet de dissension.
C’est donc la preuve hors de tout doute que la gauche ne se soucie aucunement de la vérité. Au contraire, elle s’autorise de la manipulation et du mensonge pour parvenir à ses fins.
Pierre Bouchard.
[Ce billet est en toute mauvaise foi un procès d’intention, et j’assume.]
C’est qui ce Richard Martineau ? C’est qui ce grand dadais qui joue le bon gars québécois, gentil mais un peu niaiseux ? Qui jongle entre démagogie et provocation ?
Je le cite : “Et vous savez quoi? Je ne suis pas plus avancé. Je suis mêlé comme au tout début. Chaque fois que je me sens pro-guerre, je tombe sur une entrevue qui me sensibilise sur les dangers d’une attaque unilatérale. Et chaque fois que je me sens anti-guerre, je tombe sur une Grande Gueule d’une jeune Irakienne révoltée qui me fait sentir hyper-cheap de la laisser mariner dans son sang.”
Maintenant je traduis : c’est le dernier qui a parlé qui a raison, je suis pas mal influençable, je suis une vraie girouette. En plus, je me laisse manipuler par les approximations publiées par mon propre journal.
Mais c’est étonnant, je n’arrive pas à vous croire aussi dénué de sens critique. Vous nous avouez lire Thomas Friedman, Noam Chomsky, Christopher Hitchens, le New York Times, Libération, Le Nouvel Observateur, Marie-Anne et Harper’s Magazine. Avec tant de bonne littérature, vous n’arrivez pas à vous faire une opinion ? Vous n’êtes pas avare en opinions d’ordinaire…
Vous poursuivez un paragraphe plus loin : “Les pacifistes, par exemple. Je vous regarde marcher fièrement dans la rue avec vos écriteaux colorés dénonçant la guerre impérialiste des Américains. Vous ne doutez jamais de vos opinions? Que ressentez-vous lorsque vous lisez la lettre ouverte d’une jeune Irakienne qui supplie l’Occident de libérer son peuple du dictateur sanguinaire qui le terrorise? Ça ne vous ébranle pas? Vous ne vous sentez pas égoïstes?” Décidément, M. Martineau, vous dites lire beaucoup de médias, mais pour justifier cette guerre, vous faites toujours appel à ce seul témoignage de cette fameuse “jeune irakienne”, publié dans les colonnes de votre propre journal, avec la rigueur journalistique que l’on sait.
“Pour certains pacifistes, la situation est claire: les pro-guerre couchent à droite, et les anti-guerre couchent à gauche. Désolé, mes amis, mais nous sommes en 2003, pas en 1935. Le paysage idéologique est beaucoup plus morcelé. Bernard Kouchner, de Médecins sans frontières, est pour une intervention armée en Irak. (…) et Alain Finkielkraut, l’une des figures les plus importantes de la gauche française.”
Vous opérez par magistrales simplifications. Vous mettez en avant ce que vous appelez les “gauchistes anti-guerre” en les stigmatisant comme aux idées arrêtées en 1935 (pensez-vous “staliniens” ?). Vous avez raison quand vous dites que le paysage politique est morcelé, mais vous omettez de préciser qu’il y a beaucoup de gens de droite qui sont contre cette guerre. Ainsi, en France, il n’y a pas de différence entre les gens de gauche et de droite sur la question de la guerre. Quant à “Alain Finkielkraut, l’une des figures les plus importantes de la gauche française”, j’en ris encore. Vous êtes un petit comique, M. Martineau. Et pour Kouchner, il est tout à fait marginal et n’est représentatif que de lui-même.
“La gauche est divisée, déchirée, éventrée. Les gauchistes n’étaient-ils pas internationalistes, dans les années 30-40? N’était-ce pas dans la tradition de la gauche de lutter militairement contre la dictature et le fascisme ?” La gauche n’est nullement divisée, déchirée, éventrée, en tout cas pas sur cette question. Ce sont vos fantasmes que vous énoncez M. Martineau, mais en rien la réalité. Mais peut-être votre vision de la politique se limite-t-elle au paysage états-unien ? Quant à votre caricature de la gauche avec des références à peine voilée au stalinisme, elle est non seulement éculée mais aussi insultante. Cela est assez révélateur de votre idéologie personnelle.
“Il y a autant de bonnes raisons d’attaquer l’Irak que de ne pas l’attaquer. La situation est extrêmement complexe, et il faut se méfier comme de la peste des gens qui croient posséder la vérité.
Vous avez toutes les informations vous permettant de prendre parti? Vous avez lu les rapports top secrets des services de renseignements, vous savez tout ce qui se trame, vous connaissez tous les jeux de coulisse?”
Si l’on vous suivait, M. Martineau, personne n’aurait d’opinion sur aucun sujet et ce serait la fin de la vie politique, la fin de la démocratie. Je trouve votre papier assez puant. Je n’arrive pas à croire ce que vous dites, ce serait faire insulte à votre intelligence, je pense au contraire que vous êtes un démagogue manipulateur, avide de provocation à peu de frais. Ou alors, je me trompe, peut-être que vous n’êtes finalement qu’un idiot.
M. Martineau, votre onde de choc est celle d’un étron tombé dans le bol.
[ M. Richard Martineau est à lire dans Voir, et nulle par ailleurs (j’espère) ]