Journal de bord

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Mauvais Dakar

Sandy Valdiviseo et son mari Triet Vo avaient l’intention de voler de Los Angeles vers Dakar, au Sénégal, avec Turkish Airlines. Cependant, ils se sont retrouvés à près de 11 000 km — sur un continent tout autre — à Dhaka, capitale du Bangladesh, après une erreur de codes d’aéroport.

Le code d’aéroport pour Dakar, la capitale du Sénégal, est DKR, tandis que le code de l’aéroport de Dhaka, qui est la capitale du Bangladesh, est DAC.

Après son arrivée à Istanbul, le couple a embarqué sur le vol de correspondance. C’est seulement après avoir aperçu à bord la carte montrant l’avion au-dessus du Moyen-Orient qu’ils ont réalisé l’erreur.

« Quand l’agent de bord a dit que nous nous dirigions vers Dhaka, nous croyions que c’était la façon dont on prononce Dakar avec un accent turc », a déclaré Mme Valdivieso.

La compagnie aérienne a vérifié l’enregistrement de la réservation avant de reconnaître l’erreur et d’organiser le reroutage du couple vers l’Afrique. L’incident s’est produit en décembre dernier, mais vient seulement d’être rendu public après une longue bataille du couple pour obtenir une indemnisation.

« Je les ai appelés chaque vendredi depuis quatre mois », a expliqué Mme Valdivieso. « Ils m’ont dit à chaque fois qu’ils examineraient mon cas et me rappelleraient. Mais ils ne le font jamais. »

« Nous sommes très, très navrés de ce qui est arrivé », affirme une porte-parole de la compagnie aérienne turque. Le couple a depuis reçu deux billets gratuits en classe économique vers n’importe quelle destination desservie par la compagnie.

Source : The Telegraph.

Heureusement, Turkish ne dessert pas Paris.

Un slip explosif

After spending weeks at the centre of the terrorist network’s most dangerous affiliate, known as al-Qaeda in the Arabian Peninsula, the agent provided critical information that permitted the CIA to direct the drone strike Sunday that killed Fahd al-Quso, the group’s external operations director and a suspect in the bombing of the destroyer USS Cole in Yemen in 2000.

He also handed over the bomb, designed by the group’s top explosives expert to be invisible to airport security, to the FBI, which is analyzing its properties.

[…] A senior U.S. official said the device was sewn into “custom-fit” underwear that would have been very difficult to detect even in a careful pat-down. Unlike the device used in the unsuccessful December, 2009, plot to blow up an airliner over Detroit, this bomb could have been detonated in two ways, in case one failed, the official said.

The main charge was high-grade military explosive that “undoubtedly would have brought down an aircraft,” the official said.

New York Times News Service: “Underwear bomber revealed to be double agent.”

Comme on s’en doutait, les scanners de la TSA ne servent à rien, c’est de la gesticulation sécuritaire qui empoisonne la vie des citoyens ordinaires, au profit de certaines entreprises très douées en lobbying…

Comme cette victoire du FBI le démontre, la lutte contre le terrorisme, c’est du renseignement, du renseignement et du renseignement.

Et définitivement pas palper en public l’entrejambe d’une petite fille de 6 ans dans un aéroport.

Bonniches en l’air

Qu’avez-vous tous contre Air Canada? Je vous entends bougonner contre leurs pubs trompeuses, contre leurs tarifs, même contre leurs hôtesses…

Je les aime, moi, les hôtesses d’Air Canada. La cinquantaine un peu ronde, parfois familières, mais généralement super fines…

C’est sûr, c’est pas les poupounes de la Middle East Airlines. J’ai fait Montréal-Paris avec Air Canada et le même jour Paris-Beyrouth avec la Middle East, tu ne changes pas seulement d’avion, tu changes d’époque, et entre les deux époques, c’est clair, il y a eu une révolution, probablement féministe. Tu te frottes les yeux, voyons, je croyais l’espèce disparue…

Tu sais, quand les hôtesses font la démonstration du gilet de sauvetage? À un moment donné elles tirent sur des cordons au bout desquels se trouvent des pipettes généralement rouges qu’elles portent à leur bouche pour montrer aux passagers qu’il faut souffler dedans pour gonfler le gilet… Eh bien sur le vol Paris-Beyrouth ce jour-là, la fille qui faisait la démonstration ne s’est pas contentée de porter la pipette à sa bouche, elle se l’est mise en bouche, et je peux vous dire que je voterais pour elle n’importe quand pour l’oscar de la meilleure actrice de soutien au festival annuel du film coquin d’Angoulême.

Le referiez-vous, mademoiselle? J’ai pas bien vu, vous soufflez dedans, vous aspirez ou vous faites juste téter légèrement le truc?

La Presse, Pierre Foglia : “Pouding au pain”.

Il faut savoir que les hôtesses d’Air Canada sont calibrées pour occuper pile-poil la largeur d’une allée. Ainsi, bien calées de chaque bord, elle n’ont pas à interrompre leur service de pizza pockets et root beer pendant les périodes de fortes turbulences. J’y vois là bien une manisfestation du génie pragmatique du Canada.

Doigt dans le cul

So one man from Nigeria tries to pack a bomb in his underwear last year, and now we’re all subjected to invasive naked body scans and physical pat-downs. Keep in mind that this “underwear bomber” succeeded in destroying nothing other than his own genitals, and that experts agree that even if his bomb had worked as he intended, it wouldn’t have brought down the plane.

Here’s the question for Pistole, and anyone else who argues that these new TSA procedures are an appropriate response to that incident: What happens if the next guy hides his bomb up his ass?

Daring Fireball : “TSA Chief Digs in on Body Scans and Pat-Downs”.

Liberté nue

101119-body-search.

Dessin Daryl Cagle, MSNBC.com.

Un jouet Playmobil tellement apprécié pour Noël qu’il n’y a plus de stock. (Ne manquez pas les “customer reviews”.)

Traduction libre

Samedi, à l’aéroport de San Diego, John Tyner s’est prévalu de son droit et a refusé de passer sous un des scanners corporels. Un agent lui a alors dit qu’il lui faudrait se soumettre à une fouille corporelle complète, où l’agent fouille et palpe avec ses mains tout le corps de l’individu.

L’informaticien de 31 ans a refusé de se soumettre à la fouille corporelle. Filmant la scène avec son téléphone cellulaire, il a alors lancé à l’agent : « If you touch my junk I’ll have you arrested [Traduction libre : Si tu touches à mes parties génitales, je te ferai arrêter] ».

John Tyner a fait sensation sur Internet lorsqu’il a diffusé la vidéo sur son blogue. Mais au-delà de cela, l’histoire reflète le profond malaise de plusieurs Américains envers les scanners corporels.

Radio-Canada : “Sécurité aérienne - La controverse autour des scanners corporels reprend”.

Act Now, Travel With Dignity

  1. If you absolutely, positively must fly, opt out of the scanners. Do it to protect your health and privacy.
  2. If you can avoid flying, don’t fly. Hit the airlines in the pocketbook until the scanners and gropers are gone. Make the airlines work for us.
  3. Raise holy hell. Register your disapproval of the scanners and gropers to your airline, your hotel and all government officials who claim to work for you. Educate your community.

WeWon’tFly.com.

Et pour les enfants sages, « TSA’s new book for kids: “My First Cavity Search” ».

Absurde

Un homme remet en question l’utilité du processus de sécurité à l’aéroport Trudeau puisque, écrit-il, il est facile de voler le couteau à steak de 12 pouces proposé aux clients du restaurant Houston pour s’en servir comme arme dans l’avion. Ce restaurant est situé à proximité des portes d’embarquement, donc après les points de fouille.

Cyberpresse, Fabrice de Pierrebourg : “Sécurité dans les aéroports : les plaintes de passagers abondent”.

Quel est le nombre de terroristes bloqués au niveau des barrages de sécurité ? Zéro ? Le nombre de voyageur emmerdés ?

Nibards et sécurité aéroportuaire

Les nouveaux scanners dans les aéroports, ça sert avant tout à mater les gros seins de ses collègues féminines. (Ou à savoir qui a une grosse queue).

The Sun : “I love those gigantic t**s”.

Une dérive attendue…

Profilage ou surenchère

De façon plus prosaïque, son dispositif inséré sous les vêtements n’aurait pas résisté longtemps à une légère fouille corporelle. Mais même cette méthode n’est pas infaillible, estime l’expert américain Bruce Schneier, cité par le Los Angeles Times. «Tant que vous n’effectuez pas un contrôle complet, incluant les cavités du corps, vous n’aurez jamais la certitude que la personne ne porte pas des explosifs», dit-il avant de conclure «qu’il faut arrêter les terroristes avant qu’ils n’arrivent à l’aéroport». Une opinion partagée par Douglas Laird, un ancien chef de la sécurité de la Northwest Airlines.

Slate, Alexandre Lévy : “Jusqu’où ira la sécurité dans les aéroports?

Despite fearful rhetoric to the contrary, terrorism is not a transcendent threat. A terrorist attack cannot possibly destroy a country’s way of life; it’s only our reaction to that attack that can do that kind of damage. The more we undermine our own laws, the more we convert our buildings into fortresses, the more we reduce the freedoms and liberties at the foundation of our societies, the more we’re doing the terrorists’ job for them.

CNN, Bruce Schneier: “Is aviation security mostly for show?

[…] Despite facing dozens of potential threats each day, the security set-up at Israel’s largest hub, Tel Aviv’s Ben Gurion International Airport, has not been breached since 2002, when a passenger mistakenly carried a handgun onto a flight. How do they manage that?

[…] Five security layers down: you now finally arrive at the only one which Ben Gurion airport shares with Pearson - the body and hand-luggage check.

“But here it is done completely, absolutely 180 degrees differently than it is done in North America,” Sela said.

“First, it’s fast - there’s almost no line. That’s because they’re not looking for liquids, they’re not looking at your shoes. They’re not looking for everything they look for in North America. They just look at you,” said Sela. “Even today with the heightened security in North America, they will check your items to death. But they will never look at you, at how you behave. They will never look into your eyes … and that’s how you figure out the bad guys from the good guys.”

The goal at Ben Gurion is to move fliers from the parking lot to the airport lounge in 25 minutes tops.

The Toronto Star: “What Israel can teach us about security”.

Broad-based ethnic profiling creates in turn panic and the false sense of security that airlines are actually preventing terrorist attacks. It also causes law enforcement resources to be squandered chasing the wrong targets. Worse, it’s a witch-hunt against a group based solely on their religion and ethnicity. This fuels even greater racial division, fear and hysteria. The public whispers and the right wing’s open talk of Muslim only airport lines do the same.

The Huffington Post, Earl Ofari Hutchinson: “What’s Next—Muslim Only Lines at Airports?

Tout le monde à poil

Avant de généraliser le sas d’imagerie à ondes millimétriques, vous avez décidé de mener une expérimentation à Nice. Vous l’avez garanti, les parties génitales devraient être floutées à l’écran, et le corps dénudé du passager ne sera visionné que par une seule personne : un homme si le passager est un homme, une femme si le passager est une femme. La morale et la pudeur sont donc sauves. Je vous en remercie.

[…] Mais il faudrait aussi tenir compte de l’orientation sexuelle. En effet, si la bienséance et la vertu exigent que les femmes puissent se soustraire à la concupiscence des agents de sécurité hétérosexuels, je voudrais vous avertir d’une chose : tout le monde n’est pas hétérosexuel. Dès lors, que pensez-vous faire si d’aventure l’un des hommes affectés à ce poste sensible est homosexuel, et notamment homosexuel déclaré ? Ne vaudrait-il pas mieux l’affecter alors au visionnage des femmes nues ? Et s’il s’agit d’une lesbienne, ne vaudrait-il pas mieux l’affecter à la surveillance des hommes dénudés ? En effet, si vous ne prenez pas cette mesure, le personnel homosexuel se verrait avantagé, et pourrait se rincer les yeux gratuitement, contrairement aux employés hétérosexuels, soumis à des normes plus strictes. Ce serait une véritable discrimination hétérophobe !

[Observatoire de l’hétérosexualité : “Peep-show pour tous dans les aéroports ?”]

Flying Blue

Les agents de police accompagnant les immigrés en situation irrégulière lors de leur expulsion par les airs bénéficient des “miles” accordés par les compagnies aériennes à leurs clients fidèles, a-t-on appris mercredi au ministère de l’Intérieur, confirmant une information du Canard enchaîné.

“À raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de l’Intérieur, et sachant qu’en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins”, affirme le journal, qui cite des agents d’escale d’Air France à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

“Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut Gold, réservé aux hommes d’affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise”, ajoute l’hebdomadaire.

[Libération : “Les policiers gagnent des ‘miles’ lors des expulsions”.]

“Flying Blue” (pas de lien, site JSP trop merdeux…), le programme de fidélisation d’Air France. Ils devraient créer une carte spéciale “Forces de l’ordre” (il y a bien une carte “Employés des industries du pétrole”…).

YUL contre PET

À Montréal, des dizaines de manifestants se sont donnés rendez-vous samedi pour s’opposer au changement de nom de l’aéroport de Dorval pour celui d’aéroport Pierre-Elliot Trudeau. [Radio-Canada].

Cela n’a rien à voir, mais c’est la saison des mirabelles, profitez-en !

PS. Non, chers PETblogueurs, ne cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie dans ce billet idiot.