As your brand grows online, you will get good but also bad mentions and criticism. Trolls might show up too. Here is how you might want to deal with them.
But there’s one strange thing that’s come out of these bad times, and that’s the use of Seesmic as a noun to describe a bad startup.
Seesmic bashing is all the rage. I do understand why the company is being targeted: it’s different, it doesn’t have a clear monetization strategy yet, and they’ve already done two rounds of layoffs.
We have years ahead of us, just give us some time to execute this vision, as Duncan says Seesmic is not a copycat of anything, it is early and first in a small space it is creating, that requires some time to figure out both the features people want and the associated business model, which was plan with Seesmic since day one, I am just executing on our initial plan adapting to the current worst conditions possible.
Les temps sont rudes pour le Web 2.0… Afin de passer la tempête, Seesmic se voit contraint de supprimer 7 postes pour alléger ses frais de fonctionnement (diminuer son “burn rate”).
[…] In order to prepare the company and ensure it has as strong a position until we reach to the other side, we have had to make some tough decisions around expenditure - the biggest impact being that we will be cutting 7 positions within the company.
Of course this is not a decision we have entered into lightly, especially when all of our staff have contributed so heavily to our growth. But the longevity of the company is obviously of significant importance - and thus we must reduce costs now in order to establish Seesmic as a solid business and pursue success of the company for years to come.
Seesmic avait déjà licencié trois employés en septembre dernier. Aujourd’hui, l’effectif serait passé d’environ une vingtaine à une douzaine personnes.
Loïc Le Meur adopte la tactique “Survival Of The Quickest”. J’imagine que son annonce sera suivie de bien d’autres la semaine prochaine. La Silicon Valley bruisse du mot “Layoff”.
De son côté, le fond d’investissement Sequoia Capital a réuni les chef des entreprises financées autour d’une image percutante, une pierre tombale gravée de l’épitaphe “Good Times, RIP”.
La stratégie de survie est claire : faire le dos rond et réduire les coûts, principalement en simplifiant les structures, ce qui veut dire licencier (souvent dans les postes administratifs et le marketing). “Cuts are a must”.
YouTube seems to have speech to text in videos. It is obviously one of the most demanded feature on Seesmic and would be amazing. I am starting to look at technologies or suppliers that could help Seesmic with speech to text. If you have an idea or if you know what technology YouTube is using and if they plan to open it up I am all ears. [Loïc Le Meur.]
Quand Loïc découvre les limitations de la vidéo sur le Web. Le Web, c’est du texte… Dans HTTP, il y a TEXT… Le Flash, la vidéo, l’image, c’est inaccessible, c’est du média externe. Pas sans intérêt, mais pas fondamental. ;-)
Let’s admit, we have been lame in getting Seesmic well indexed in Google, because we made the choice of 100% flash for Seesmic. This choice was a mistake and we are preparing an entirely new version of Seesmic which will be minimal in Flash.
We had a few porn videos posted on Seesmic and we really of course care about how we make sure it does not happen again. We will of course add reporting abuse and blocking very soon in Seesmic to slow it down but what we would like is to make sure that it just never shows up.
Afin d’en finir avec les sujets qui reviennent régulièrement dans la blogosphère sur l’appartenance ou non d’un site à la catégorie des blogs (jeanmarcmorandini.com n’est pas un blog), sur l’appartenance ou non d’une personne à la communauté (approximativement 50% des skyblogueurs), sur la publicité et les billets sponsorisés (c’est mal, surtout quand ça représente 50% des posts), ou encore sur l’exactitude d’un quelconque classement (c’est mal aussi), je suggère de créer l’association des dinosaures des blogs, seule autorité compétente en la matière et capable de gérer le phénomène (et aussi compétente pour mettre hors ligne des sites, ou pour organiser des pendaisons ou lapidations publiques).
Les membres seront des blogueurs, des vrais, et surtout des vieux blogueurs qui se seront lancés au plus tard en 2002 (c’est à dire avant Loïc Le Meur).
Étant donné que Loïc Le Meur a commencé à bloguer le 29 septembre 2003, je propose d’allouer le label “Dinosaure du blogue” (ou “archéoblogueur”) à tout blogueur ayant commencé avant cette date. Il nous faudrait une plateforme collaborative afin d’élire un Conseil des sages et un Président des dinosaures des blogues, ils constitueront la HAB (Haute Autorité des Blogues) qui fera autorité sur la question.
Pour le chapitre des lapidations publiques, je propose d’être nommé par la future HAB comme commissaire aux basses-œuvres. Mon passé témoigne des mes capacités à ce poste.
(Ma présidence honoraire du “Club des Vieux Cons” ne saurait invalider ma candidature sous prétexte de cumul des mandats…)
Les récipiendaires du titre “Dinosaure du blogue” sont invités à se faire valoir du titre “x jours avant LLM” (à l’aide de cet outil par exemple). Je suis ainsi dinoblogueur -277 av. LLM.
The theme for this year’s LeWeb conference will be LOVE… and that’s love in all its permutations… love of entrepreneurship, technology and innovation, of course, but at far higher level it’s about how we as a society are driven. We’ll look at romantic love, love online, what happens when love turns sour, and we’ve also discussed ideas about how we can emphasize the “heart” of technology - social activism, philanthropic activity, political involvement.
Si l’on fait le parrallèle avec le monde du tennis, Loic c’était un peu une sorte de Björn Borg : insubmersible, il alignait les titres de blogueur n°1. Ils étaient beaucoup à vouloir lui disputer cette place. Si l’on continue la métaphore, Laurent Gloaguen c’était un peu le Mc Enroe du circuit, tant il avait fait de son opposition (de style) à Loic un moteur. Mais une fois le “roi” Loic détrôné, que lui restera t’il comme objectifs ?
Indéniablement la concurrence va être rude, l’arrivée des petits nouveaux gonflés à l’audimat de la télé est en train de tout changer. Pas facile de suivre le rythme pour les « anciens », pas certain que Laurent ait envie de se battre pour un titre honorifique sur le circuit du blog sénior.
I am easy these days. I want to apologize for anything you might not like or have liked, just name it and I will apologize. I only want to send love for Christmas (and sometimes receive some too but that’s not compulsory).
Loïc Le Meur aux États-Unis est devenu un bisounours. Putain, je n’aime pas l’esprit de Noël. J’exige pour ma part qu’il s’excuse de s’être excusé auprès de ce porc de Loren Feldman, blogueur vulgaire de 3e zone.
Sinon, la nouvelle polémique, c’est une certaine Jemima Kiss qui a ses règlesqui s’offusque de l’ignoble vidéo d’un certain Chauffeur de Buzz. Et je dois dire qu’elle a raison, Otto n’est qu’un sale hétérosexuel qui a passé l’essentiel de son passage au LeWeb3 à reluquer le cul des filles, et à se plaindre que l’assistance était à 98 % masculine (ce qui faisait mon bonheur). Il ne peut nier, j’en suis le témoin direct.
Loren Feldman posait la question en août dernier, pourquoi n’y a-t-il pas de nègres dans le Web 2.0 ? Dans cette lignée, je demande : pourquoi si peu de femelles dans le Web 2.0 ? Et, j’ajoute, pourquoi si peu de gays ? (Parce que, imaginez-vous combien LeWeb3 c’était nul, je n’ai même pas réussi à m’y faire un plan cul — à part une pipe à Otto aux chiottes de La Scala, mais ça ne compte pas).
Mais, revenons à notre sujet, Oscar Wilde nous disait que la femme était le sexe décoratif. Il est très clair que Loïc Le Meur n’a pas assez investi dans la décoration pour LeWeb3. Il y avait certes les godiches habillées de façon ridicule pour présenter Seesmic, mais à part ça…
D’ailleurs, Pierre Chappaz avait anticipé la situation de pénurie, il n’est même pas venu. (Le vieux cochon de Philippe Starck est venu, mais il est en passe de se marier…)
Plutôt que d’investir des dizaines de milliers d’euros dans un wifi qui ne marche jamais (hé, les gars, vous connaissez les réseaux Ethernet si vous savez poser des multiprises électriques ? Le low-tech, ça a du bon parfois), j’encourage Loïc (et Géraldine, elle sera ravie) à investir dans les girls du Lido. So French. Tellement décoratif. Et plus de reproches comme quoi ça manque de femmes. Et Otto sera content. Et Otto content, ça fait mon bonheur.
Pour résumer, exigeons pour le prochain LeWeb3 des contingents de femelles, de pédés, de transsexuels, de nègres, d’ambidextres, d’handicapés, de pauvres et autres minorités légitimes.
Même si je sais que pour les femmes, surtout blondes (avec des gros seins), ça va être dur… (enfin, il y en avait au moins une.)
Loïc Le Meur in the great French tradition has surrendered instantly. […] Lessons to be learned here Loïc. YOU ARE IN AMERICA NOW, not in France. […] You are a guest, A GUEST IN MY COUNTRY. You have felt THE SHOCK AND AWE of 1938 Media. Learn your lessons, my friend. […] If you ever even fuck with me, a little bit bro, I’ve got a file on you…
Welcome in America, bro. With Loren, you may experience a true face of America today, hubristic, arrogant, disrespectful, xenophobic and nationalistic.
P.S bis. Dans ses commentaires, un certain Johnson a écrit :
You do not represent America. You are a redneck with a webcam, mistaking vulgarity for witts, and who trolls just to get attention, and to sell ads. The very first line on your site is an invitation for advertisers to contact you. Can’t get any clearer than that.
Today, you decide to “ban the French”, then you quickly go tell about it on youtube, where the French can see it; then you lift the ban even faster than loïc backs down, in order to avoid missing the flow of visitors from France, that will increase your site ranking and allow you to prostitute your site for a little more money.
“Everybody is European or French or British. As we know, Americans hate foreigners. Like the first thing I want to do when I log on is hear some dude with an accent — are you kidding me?”
Un grand merci à Loïc pour l’organisation du LeWeb3, une sorte de “Davos de l’industrie Web 2”. Il est exceptionnel qu’une manifestation de cette envergure se tienne en France et nous ne pouvons qu’en être reconnaissant à l’égard de Loïc le Meur.
Cette 4e édition fut une réussite presque totale, sans les erreurs de 2006. Encore bravo Loïc (et Géraldine, logisticienne en chef de la manifestation).
La discussion file ensuite sur la prestation de Philippe Starck. Laurent Gloaguen, qui vient de rejoindre le petit groupe, n’a pas apprécié sa prestation.
Vous ne trouvez pas qu’il y a un truc bizarre dans la phrase ci-dessus ? Oui, non seulement je cite Laurent et je fais un lien vers son oeuvre, mais en plus nous avons réussi à nous cotoyer à moins de deux mètres sans nous foutre sur la gueule. Et même à échanger un presque-regard. On progresse.
Reste des noms de sociétés bidons sur des goodies funky et fluo, distribués par des HEC trentenaires en costume gris. Perdue la folie, au placard l’affectif, l’instinctif, et l’approximation, oubliée la volonté de faire avancer le schmilblick en brisant (un peu) les règles établies. Des sociétés finalement comme toutes les autres, avec une communication redevenue presque traditionnelle, quasiment toutes accompagnées d’un discours corporate presque aussi chiant qu’un prospectus de banque.
Mais sinon c’est bien… et le saumon fumé à volonté (celui à coté des toilettes) est vraiment très bon.
J’ai une méfiance atavique pour les capital-risqueurs, la faute à la première bulle internet et à ses ravages.
Mais je vais vous faire une confidence : l’idée de s’exposer comme le fait Loïc Le Meur, quitte à montrer que son accent anglais doit plus à Antoine de Caunes qu’à Laurence Olivier, me le rend sympathique. Voilà, c’est dit !
[…] Mais je vais suivre les vidéos du projet, parce qu’elles sont, je le répète, sympathiques. Ça nous change de l’ambiance feutrée qui préside à toute décision impliquant de l’argent.
Mon réseau d’informateurs internationaux me permet de traquer Loïc Le Meur, où qu’il soit. Ici, l’un de mes meilleurs paparazzis (qui agit ni vu, ni connu) a saisi Loïc à la sortie du restaurant Zazie sur Cole Street, à San Francisco.
(Un autre informateur m’indique que LLM, à force de brunchs chez Zazie, aurait pris 10 kilos.)
[Bientôt, Embruns va devenir le Perez Hilton des blogueurs…]
Laurent Gloaguen tient à apporter un démenti formel aux allégations totalement infondées parues ces derniers jours sur certains sites Internet.
Il précise : “Malgré ses invitations répétées et pressantes, je n’ai jamais entretenu de relations sexuelles avec M. Loïc Le Meur.”
La diffusion d’informations diffamatoires et/ou attentatoires au respect de la vie privée sont punies par la loi, et Laurent Gloaguen se réserve le droit de faire appel à son conseil juridique afin d’ester en justice le cas échéant.
Loïc lance la Staracadémie du blogue. Comme je suis quelqu’un de fondamentalement gentil et que je ne peux rien refuser à Loïc depuis qu’il m’appelle publiquement “ma caille”, il se trouve que je fais partie de l’impitoyable jury.
Pour avoir mon vote, ma règle est impitoyable et inflexible : il faut coucher. (Les filles ont déjà perdu.)
Le président de la République, M. Nicolas Sarkozy, va recevoir M. Loïc Le Meur au Palais de l’Élysée. Sans doute pour lui demander de renoncer à son projet d’expatriation et de rester en France pour le service et la grandeur du pays.
Celui qui avait menacé de quitter la France si Ségolène Royal devenait présidente, s’expatrie alors que son favori l’a emporté. Alors pourquoi ce départ ? Les raisons qui le poussent à partir n’ont en réalité rien de politique : si son précédent exil en Belgique était motivé par des raisons fiscales, cette fois c’est pour être “là où ça se passe” que Loïc Le Meur a décidé de partir.
San Francisco et la “Silicon Valley” sont considérés comme le cœur névralgique des nouvelles technologies de l’information. De très nombreuses entreprises de l’Internet et autres start-up y ont leurs sièges. Et c’est justement pour mettre sur pied une start-up que “Bloïc” aurait décidé de s’envoler pour la Californie.
Cette décision est a priori mûrement réfléchie, puisque l’intéressé s’est progressivement désengagé de Six Appart Europe - il a démissionné de la présidence en mars -, mais aussi de son blog, en ouvrant les contributions à d’autres auteurs. Enfin, alors qu’il était très investi dans la campagne présidentielle sur le Net au côté de Nicolas Sarkozy, Loïc Le Meur se serait depuis éloigné de l’entourage du nouveau président.
C’est maintenant que tout commence et j’ai confiance en toi et ton équipe pour changer la France en profondeur. J’ai beaucoup d’attentes, comme tous les français, et je suis sûr que tu seras à la hauteur. Je rêve d’une nation plus entreprenante, d’un vrai mouvement de création, de la naissance d’un secteur Internet pesant des centaines de milliers d’emplois supplémentaires et de tant d’autres sujets si importants pour la France. Je rêve que la France arrête de se plaindre et qu’elle ne parle plus que d’avenir. Je rêver qu’elle s’adapte à la globalisation plutôt que de se renfermer sur elle même. Je rêve que les jeunes ne rejoignent plus une entreprise en posant des questions sur les RTT mais en se battant jour et nuit pour elle, associés à la réussite de celle-ci autrement que par un contrat de travail. Je rêve que la France parle moins de protection que de création. J’ai confiance en toi.
Merci Nicolas pour cet honneur que d’avoir été avec toi et ton équipe depuis quelques mois, j’y ai beaucoup appris, et bonne chance. Je retourne préparer ma prochaine startup.
…auront eu raison des commentaires chez Loïc Le Meur. Enfin, si l’on pouvait appeler conversations les gros tas de merdes qui y tenaient lieu de fils de commentaires…
N’ayant pas la même surexposition médiatique que Loïc, je ne peux que me féliciter de la haute tenue de mes commentateurs et de la qualité quasi-constante de leurs contributions (si ce n’est pas faire de la lèche ça…).
Je ne sais plus qui avait dit que chez Embruns, la seule chose digne d’intérêt était les commentaires (vous avez un fil RSS dédié pour les suivre). C’est déjà ça.
P.S.
A force d’intervenir dans les médias pour parler des blogs, au début, puis de tous sujets désormais, il n’a plus le temps de dialoguer face à son clavier et à son écran. Le voilà intégré avec délice comme “blogueur de service” dans ces “vieux médias” dont il prédisait la mort.
Le Canard enchaîné raconte n’importe quoi… Voilà notre (d’habitude) sympathique volatile cancanant qui affirme que Loïc Le Meur, le blogger proche de l’UMP, a aidé L’Express à choisir sa Une sur Sarkozy. Quand Loïc Le Meur nous a rendu visite, le 11 janvier, L’Express était déjà en vente dans les kiosques! Nous lui avons simplement montré le raisonnement qui nous avait amenés à choisir la photo de Sarkozy “barbu”, et il a trouvé ce making of intéressant.
Bien sûr, aucune personne étrangère à L’Express ne pèse sur sa ligne éditoriale ni ne décide quelle Une est réalisée. Mais bien sûr aussi, sont les bienvenus dans nos locaux tous les républicains qui veulent parler de la présidentielle.
[…] Et si on accusait le Canard de s’être mis au service de François Mitterrand en 1981 et d’avoir reçu à l’époque des mains de Roland Dumas, les informations sur les diamants offerts par Bokassa au président Giscard d’Estaing?
On commente, vite, on bacle. L’Eglise du Saint Orgueil Blogosphérique est en marche et rien ne pourra entraver son ascension, pas même les PropagandaStaffels traditionnels. Loïc Le Meur, Laurent Gloaguen (plus ou moins malgré lui), Versac en nouveaux gourous. Exit les intellectuels, voilà les bloggoctuels. Journalistes pisse-octet consensuels et tenanciers social-poujadistes de cyber-bistrot.
Déclaré sarkozyste en septembre, il est entré cet hiver dans le premier cercle. Son ego s’en amuse. Mais son aura en prend un coup. Il est en fait plus naïf que « duplice », trimballant sa grande carcasse en jurant de changer le monde : un Monsieur Smith au Sénat qui croirait en la mondialisation heureuse. Quand il organise une convention internationale de blogueurs à Paris, en décembre, Le Meur veut brusquer le petit univers nombriliste de l’internet. Il invite Shimon Peres, vieux prophète de la paix par les technologies. Mais aussi trois candidats à la présidentielle française : Bayrou, Royal et Sarkozy. Ségolène ne vient pas, sans explication. Elle fera dire ensuite que le sarkozysme de Le Meur était rédhibitoire. La séquence est déportée à droite. Si Bayrou joue le jeu du dialogue, Sarkozy, lui, prononce un discours de candidat, d’un classicisme à toute épreuve. Et se fait siffler dru !
Le matin au réveil, vous allumez votre téléviseur, ils sont déjà là. A l’heure du repas, ils vous poursuivent, à la télé, la radio et le soir au journal de 20 heures, ils hantent votre petit écran. Attention les gourous du Net sont de retour. Vous les pensiez dissous avec l’éclatement de la bulle Internet ? Vous les imaginiez, ridiculisés et grotesques après l’effondrement des start-up ? Vous les rêviez déchus après l’explosion en vol de Jean-Marie Messier ? Il n’en est rien. Si les Pierre Chappaz, Chine Lanzmann, Oriane Garcia, Jeff Besos ou Laurent Sorbier, n’envahissent plus jours et nuits les médias comme dans les années 2000, ils ont été remplacés par de nouvelles têtes au discours tout aussi fantasque. Le nouveau cheval de bataille du gourou du Net: le Blog.
P.S. Je n’ai pas regardé la vidéo de Hans Rolling et des commentateurs soulignent qu’elle est mal réalisée. Dommage. Reportez-vous donc à celle faite lors de la conférence TED.
Lisez tous les commentaires déposés sur votre blog et intervenez souvent.
Un commentaire, même critique, représente l’attention d’un de vos lecteurs et lui a pris du temps. Il mérite au minimum d’être lu bien entendu et si vous en avez la possibilité, répondez autant que possible.
(…) Répondez aux critiques sur vos produits, votre entreprise ou… vous même.
Les informations circulent très vite sur les blogs. Si un blogueur donne un avis négatif important sur un produit, mieux vaut répondre avant que d’autres ne propagent l’information, en particulier si la critique semble se propager rapidement.
Je viens de recevoir par courriel un communiqué des Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia revendiquant l’enlèvement de Loïc Le Meur. Tout cela est bien inquiétant.
Mon Dieu, qu’allons-nous devenir sans notre icône, que dis-je, notre pape ? Que vais-je advenir sans le blogue comique de ma blogoliste… je vais m’emmerder comme un rat mort. (Ne me parlez pas de loiquejemeur qui n’est qu’une fade copie opportuniste de l’original.)
Finalement, c’est quoi la différence entre la blogosphère et les médias traditionnels ? Parce que la vraie victime de “Web 3”, ce n’est pas Loïc Le Meur, c’est François Bayrou… Personne n’en parle, ou presque, il n’y en a que pour Nicolas Sarkozy ! Je ne vois là rien qui distingue la blogosphère du journal télévisé de TF1.
(Sarkozy, 20 minutes sur 18 heures de conférences… 20 minutes pendant lesquelles la salle était comble, alors que pour des conférenciers barbants, plus de la moitié de l’assistance s’était éclipsée faire du “networking” ou assister aux présentations de start-up à l’étage… 20 minutes, et, on ne parle que de lui.)
Take a look again at the original Le Web 3 website - there’s nothing that explains the nature, tone and key focus of the conference. So, attendees each arrived with differing understandings of the event and what it would provide them. Once you read Hugh’s post, things start to make sense - when you understand the motivation behind the event, it can be seen how the introduction of the politicians probably made sense to Loic, but not to others, particularly those expecting the ‘Third Les Blogs Conference’. If the true nature of the conference had been communicated from the start, then many of those objecting to it would simply never have registered. (And hopefully others would have taken their place.)
Some bloggers say they will never attend another conference organised by Le Meur. This is quite possibly a shame - No matter how you look at it, getting a former Prime Minister and two would-be presidents, plus over two dozen web 2.0 a-listers into the same room over a two-day period is something of an achievement. Personally, I wouldn’t know where to start. And you can bet any future conference will reflect what Loic’s learnt from the rather painful, public experience.
…chez TechCrunch. Sam Sethi aurait été viré de TechCrunch UK pour un billet critique et pour ne pas avoir supprimé un commentaire colérique de Loïc Le Meur.
Rappelons que TechCrunch était partenaire de “Le Web 3”.
Je ne sais plus quoi penser, tout cela devient “hors de proportions”.
L’événement LeWeb3 est un succès en ce qui me concerne. Polémique, social, festif et fascinant sont les mots qui me viennent au lendemain de ces deux jours où l’adrénaline a été dans le tapis.
L’une des présentations les plus captivantes de “Web 3” était celle, lundi matin, de Hans Rosling, de Gapminder. Même si le sujet sortait un peu du cadre “Web 2.0”, toute l’assistance fut transportée par les idées, l’énergie, l’humour, et cette fenêtre ouverte sur le monde.
Vous pouvez regarder une présentation similaire qu’il a fait en février dernier à la conférence TED, en Californie.
Le genre de présentation qui vous donne l’impression d’être un peu moins bête qu’il y avait 20 minutes, bref, tout le contraire de ces orateurs venus débiter du pauvre marketing, fait de mots creux et de langue de bois.
Je reviens très content de ces deux jours passés à Le Web 3. Revoir des gens qui se font parfois rares, faire de multiples rencontres… et baigner dans cette délicieuse ambiance de casino des start-up du Web 2.0. En fait, ce qui faisait l’intérêt de cette conférence n’était pas vraiment ce qui se passait sur la scène.
J’ai fait pas mal de photos que je publie dès que je peux.
Loïc Le Meur, 34 ans, entrepreneur français, directeur général pour l’Europe de Six Apart, le leader mondial des logiciels de weblogs, a été assassiné ce matin. Dans un bar situé a proximité du Parc Monceau (Paris 8e), un mystérieux agresseur a tiré deux coups de feu sur le célèbre “pape du blog”. Le procureur de la République et le SRPJ de Paris se sont montrés très préoccupés par cette agression et ont fait diffuser un portrait robot dressé à l’aide des témoins de la scène. Compte tenu du déroulement de l’agression, les enquêteurs privilégient la piste d’un règlement de compte. En savoir plus.
Il faut dire aussi qu’il n’a pas prévu d’atelier “blogue de cuisine”, même pas la moindre session “phénoménologie de la ménagère de moins de cinquante ans dans la blogosphère”, alors, inéluctablement, il n’y a pas de filles à LeWeb3.
Je crois que c’est le grand danger des blogs : c’est un truc émancipateur mais qui dit émancipation des masses dit aussi pouvoir médiatique donné aux cons et aux crapules, sans le moindre contrôle. On assiste déjà à ça avec le succès massif du blog de Loïc Le Meur. Ce type est con comme une burne, raconte n’importe quoi et brasse continuellement du vent mais son influence semble déjà énorme. Des Loïcs Le Meur, il va en apparaître beaucoup, je pense… C’est dangereux pour la société, c’est dangereux pour les journalistes un peu sérieux, aussi, qui pourraient très bien de plus en plus être remplacés par des Loïc Le Meur…
Dans ce miroir de Narcisse numérique, dois-je déceler les traces de ma lemeurisation ? Dans ce portrait de Dorian Gray, dois-je observer le résultat de mes excès bloguesques ?
On l’a accueilli comme des ouailles qui reçoivent la visite du pape. Avec respect, admiration, dévotion même. Ne manquait plus qu’il baise le sol à son arrivée au Québec pour compléter la scène. Bref, la première visite de Loïc Le Meur ici n’est pas passée inaperçue. Loïc qui ? demandez-vous.
Vous êtes sérieux, là ? Ah, on voit bien que vous ne fréquentez pas la blogosphère ! Sinon, ce nom résonnerait comme celui de Madonna. Sans blague. Le Français n’est rien de moins qu’une star dans l’univers des blogues.
Si Loïc le Meur était un joueur de hockey, on s’arracherait sa carte dans les cours d’école. L’endos cartonné se lirait comme celui d’un as marqueur : beau, grand, multimillionnaire, Loïc Le Meur multiplie les succès d’affaires depuis sa sortie des HEC il y a dix ans. […]
Véritable icône de l’entrepreneuriat européen, Le Meur enchaîne les conférences et les apparitions télé…
Loïc a choisi la stratégie droit au but. Pour changer les choses, il faut avoir le pouvoir. Le plus simple est de se rapprocher d’un des favoris à la course au pouvoir et d’essayer de changer les choses de l’intérieur. Pour ma part, je crois qu’il faut agir de l’extérieur, sur de nouvelles bases, je crois que le véritable pouvoir appartient déjà au cinquième pouvoir.
My French blog is in fire since I announced I would vote for Nicolas Sarkozy. […] The reason I did that is that Nicolas Sarkozy, currently #2 in Government and future candidate is the only politician in France to my knowledge to say he wants to transform France into a “nation of entrepreneurs” when entrepreneurs are often seen as “enemies of the State” these days, so I can only support him. Of course, many people disagree…
Loïc en anglais, c’est la caricature de la version française. Franchement, j’ai un peu honte de l’image de la France qu’il donne aux anglophones.
“Enemies of the State”, faut arrêter de déconner.
Dans l’état actuel des choses, pour ma part, je ne vote pas, ou plus précisément, mon choix n’est pas arrêté. On va attendre que le cirque Pinder de la gauche démonte son chapiteau, pour séparer le bon grain de l’ivraie. Et, plus les mois passent, plus je doute de la gauche… Au vu de mon parcours politique, je dois dire que cela me déchire le cœur. Mais, il faut savoir être moderne, et surtout actuel, et ne pas vivre sur des clivages surannés. C’est toute la difficulté de notre paysage politique qui est de moins en moins binaire, de plus en plus complexe à appréhender.
La vérité n’est plus dans un camp, idéologie et dogmatisme ont été usés à l’épreuve du temps, de l’histoire et du pouvoir. Peut-être la vérité est-elle ailleurs. Bienvenue dans la saga X-files de la politique française contemporaine.
En tout cas, il est sûr que je ne ferai pas l’erreur de Ségolène et de Loïc, je ne me partirai pas trop tôt dans la course présidentielle. ;-)
Entrepreneur depuis dix ans et après la création de quatre entreprises et quelques centaines d’emplois au coeur du Web, je n’ai jamais été particulièrement intéressé par la politique. J’avais la tête dans le guidon de l’entrepreneur. C’est mon blog qui m’a fait prendre conscience qu’à 34 ans, il était peut-être temps de m’y intéresser…
Loïc fait son “coming out” et s’assume pleinement. Ça a le mérite d’être clair.
P.S. “Le pape du blog vote Sarko.” Et tout ça, c’est de la faute de Montebourg (“Ma rencontre avec Arnaud Montebourg a fini de me convaincre que je ne pourrai jamais être d’accord avec le socialisme.”)…
Quelque chose en nous de Sarkozy. En fait, j’ai compris : Loïc Le Meur est le Johnny de la blogosphère. Prince de la com’, beaucoup de talent pour le business, un peu moins pour la pensée articulée, et l’art inconscient de déclencher le rire bon enfant.
Dans la France UMP, on met les petits plats dans les grands. Avion, Voiture avec chauffeur […], Hôtel de standing (si, presque) sur le Vieux Port, mini-bar plein et panier de victuailles offerts “de la part et avec les compliments” de Jean-Louis Gaudin et Nicolas Sarkozy, petit livre souvenir, sardines à l’huile, Ricard et “Navettes des Accoules”, entre-autres cadeaux…
Tiens, je n’avais jamais remarqué qu’il n’y avait pas de commentaires sur le blogue en anglais de Loïc Le Meur… Enfin, si, le lecteur a la possibilité d’en laisser, à la condition d’obligatoirement s’inscrire à TypeKey. Ce qui est rédhibitoire, et revient donc au même : la plupart des billets n’ont aucun commentaire, et, au mieux, un ou deux. Pour quelqu’un qui raconte partout que les weblogues débutent les conversations…
Il est également possible que le blogue en anglais de LLM n’ait aucun intérêt et ne soit pas lu. Une vitrine “corporate” bien lisse à l’usage de ses relations internationales.
Cela n’a bien entendu rien à voir avec la version française. Là, niveau commentaires, c’est vraiment la foire à tout et à n’importe quoi (qui a dit à l’image des billets publiés ?). Rien à voir avec ma modeste demeure où les commentaires sont d’une qualité supérieure et constante.
Not only is it the first-ever podcast by a French political leader, it also marks a startling break with customary etiquette, as Sarkozy and Le Meur address each other with the familiar “tu” rather than “vous” during their 30-minute meeting. “Bravo!” read many of the hundreds of viewer commentaries posted on Le Meur’s blog over the past few days. Many are heralding the interview as a watershed event, showing that French politicians can no longer afford to ignore the growing importance of nontraditional media.
(…) Le Meur says he has no ambition to become a journalist or political commentator. But he has already been contacted by other presidential hopefuls who are interested in setting up interviews. Certainly, there are no technical hurdles. The Sarkozy podcast is crisp and clear, thanks to three friends of Le Meur’s, all amateur podcasters, who came along with him to the interview to handle the audio and video. If this keeps up, Le Meur’s blog could soon become a must-read for France’s political elite.
Bon, il va falloir que je me trouve moi aussi quelque star pour booster mon audience. Vous avez des idées ? J’avais pensé à Jackie Sardou, mais on m’a appris que ce n’était pas possible.
En général : L’objet vidéo qui nous est présenté a le cul entre deux chaises, ni vraiment pro, ni vraiment amateur.
Le fond : Pas mal, c’est du Sarko, un grand talent de la politique et de la communication, un Sarko qui vient de réussir à se faire prendre les pieds dans le tapis aux journalistes bien mal inspirés de Libération. Loïc semble à l’aise malgré les circonstances. Il a sa place de secrétaire d’État dans le premier gouvernement Sarko… ;-)
Technique : Les trois (!) caméras n’ont pas la même balance des blancs (et quand on connaît les extraordinaires possibilités d’étalonnage d’un Final Cut Pro 5 pour rattraper ça, c’est inexcusable…). Zooms inutiles et hésitants. Le montage, haché et à contre-temps, est mauvais. Ça ne fait pas vraiment pro, malgré la débauche de matériel. Heureusement, le son est correct et c’est là l’essentiel.
La question : Heu, baronne, ça se fait de serrer la main d’un huissier en gants blancs ?
Le détail : Virgin offre 10 euros de téléchargement aux députés, scandale. Loïc offre un I-Pod à Sarko (sur quel budget ?), personne ne réagit.
Creative Commons : ça ne veut rien dire si on ne précise pas la licence.
Franchement, j’aurai préféré un vrai “podcast” avec son Nokia. Plus de proximité, plus de chaleur, plus “podcast” quoi.
Comme ce genre de réaction épidermique ne m’est pas étranger, je ne lui jetterai pas la pierre. (Sauf que je n’ai rien à vendre et que je ne représente pas une entreprise avec mon blogue — au fait, quelqu’un a-t-il une vidéo de Mena qui sort de ses gonds ?)
Pour en revenir au billet d’Emmanuel Parody, je l’avais lu avant et je m’étais dit qu’il n’avait pas tort.
“Là où je suis un peu furieux c’est que tout ce dispositif ne parvient qu’à émettre un magma assez incohérent de bruit. Du coup je trouve l’exercice intéressant et je me demande si ce n’est précisément pas la limite du blogging : l’information rayonne et se disperse dans le néant, le meilleur côtoie l’inutile, au risque de tuer la richesse de la rencontre.”
Pour ma part, je pense que ce genre de conférence n’a aucun intérêt pour les gens qui ont un peu de bouteille par rapport au phénomène, il s’agit plus de vulgarisation. J’aimerai bien une manifestation avec des ateliers thématiques (pas forcé de se payer des sujets qui ne vous intéressent pas), et plus pointus dans le traitement. LesBlogs 3.0 ? (Enfin, avec un autre nom, parce que “Lesblogs”, ça fait vraiment “blog-ring” de lesbiennes.)
[Je veux bien une copie de la version originale du billet de Loïc…]
« Je suis sur mon blog comme je suis dans la vie », assure Loïc. (…) En deux ans, il est devenu une star de la blogosphère francophone. Pour devenir populaire, un blog doit sentir le vécu. Son auteur doit desserrer la cravate, et adopter un ton vif et complice. (…) Plus besoin d’être un grand orateur pour démontrer son savoir-faire et afficher l’audace de ses idées. Résultat : dans la blogosphère, l’ascenseur social peut fonctionner à grande vitesse. (…) Quant à Loïc Le Meur, c’est à la suite d’une note sur son blog critiquant le site de Michel-Edouard Leclerc qu’il est entré en contact avec le patron des hypermarchés. Un mois plus tard, il avait convaincu ce dernier d’utiliser ses services. (…) Loïc Le Meur, 32 ans, fondateur de la plate-forme d’hébergement Sixapart.com. « Sur mon blog, je suis transparent. Je n’ai aucun tabou. Je n’hésite pas à décrire mes impressions ou à mélanger vie privée et vie professionnelle. Mes seules limites : éviter de parler de mes enfants et de politique. »
Dans Challenges, le journal des neuneux en costard-cravatte qui n’ont plus de dents à force d’avoir rayé le parquet. [Via… Loïc !]
Ah, c’est signé Linda Bendali, que son nom soit conservé à la postérité et gardé pour le grand prix des journalistes (syn. attaché de presse).
“oui par exemple ce classement ne dit pas si un blog soit disant collaboratif est en fait écrit par un seul menteur… jusqu’à preuve du contraire ;-)” — Loïc.
En référence à ce “classement qui est donc à relativiser, et n’a qu’une valeur indicative” :
Certains trouvent que je parle beaucoup trop de Loïc, mais il faut dire que Loïc parle aussi beaucoup de moi. Et qui s’intéresse au méta-blogage, au monde des blogues et à leur traitement médiatique comme moi pourrait difficilement l’éviter. Il faut d’ailleurs admettre que c’est un contributeur impénitent à l’animation de notre petite blogosphère française (et que sans lui, je m’ennuierai sans doute).
Comme je suis un garçon courtois, il va falloir que je lui réponde… Ça tombe bien, j’étais en mal d’inspiration.
—
Carlo Revelli et son équipe lancent une intiative de media citoyen comme je le disais hier. Je n’ai pas vraiment envie de regarder les aspects négatifs ou perfectibles de cette initiative, il y en a, c’est vrai.
Ce que je ne comprends pas, mais alors vraiment pas, c’est le monde idéal de la communauté qui existe autour de Laurent. Je vais volontairement rester le moins polémique possible, ni critique vis à vis de cette note, pour respecter notre pacte tacite de non agression avec Laurent. Je respecte Laurent pour d’autres raisons, mais là tu me déçois. Je voudrais juste comprendre.
Vous aimez taper sur tout ce qui bouge de nouveau on dirait, ne parler que du négatif. Laurent et les embrumés (embrumisés ?), vous gueulez beaucoup et tapez beaucoup.
“c’est un peu du n’importe quoi qui surfe sur la vague” “ça tient du miroir aux alouettes” “Joël de Rosnay dans l’affiche c’est suffisant pour passer son chemin”
Laurent, tu aimes beaucoup critiquer et être négatif sur les nouvelles initiatives on dirait. Tu aimes mettre en valeur l’échec, ta note d’après est la liquidation d’une société.
Je ne comprends pas. Comment peut-on souhaiter le plus souvent l’échec aux nouvelles créations, aux entrepreneurs qui prennent le risque de lancer des projets, parler des liquidations, se concentrer sur le négatif et faire avancer les choses ?
Je reviens sur Agoravox. Bien entendu, c’est perfectible. Bien entendu, il y a des manques, des erreurs. Et alors ? Bien entendu, Carlo s’inspire de succès existants et “surfe sur une vague”: et alors ?
Je ne regarde pas ces aspects. Un entrepreneur lance son projet et c’est déjà fantastique. Il prend des risques, mobilise une équipe, investit du temps et des moyens, travaille jour et nuit, s’implique personnellement. C’est déjà énorme. Il devra adapter sans cesse son projet, apprendre de ses erreurs, continuer à créer et se remettre en cause.
“Pour bien vivre, il faut se lancer, s’égarer, se débattre, se tromper, commencer et abandonner, recommencer et abandonner de nouveau, et lutter éternellement et se priver. Quant à la tranquilité, c’est de la bassesse”.
Laurent, sérieusement, je ne connais pas les détails de ta vie professionnelle et ils ne me concernent pas mais si tu es salarié d’une entreprise, la personne qui t’a embauché a elle aussi, a un moment, créé l’entreprise et créé les emplois, créé ton emploi.
Tu crois vraiment que si elle s’était concentré sur les aspects négatifs l’entreprise existerait aujourd’hui ? Tu crois vraiment que c’est en souhaitant aux nouveaux projets de se planter en mettant en valeur leurs faiblesses que cela nous fait tous avancer ? Admettons.
Je te lis depuis bientôt deux ans, depuis que je blogue, Octobre 2003. Tu as réussi quelque chose de superbe, les discussions trés animées et riches de ton blog, que je prends plaisir à lire même si je suis presque toujours d’un avis opposé à ce qui s’y dit.
J’y vois très souvent critiques et moqueries. Tu es le plus souvent relativement mesuré alors que tes admirateurs n’hésitent pas à taper fort.
Soit. J’y vois un plaisir de votre part à discuter négativement, pourquoi pas.
Ce que je n’y vois pas, c’est le monde idéal que vous aimeriez construire. Vous aimez détruire, mais qu’aimez vous construire ? Qu’aimez vous créer ?
Le mépris de tout ce qui est commercial est un thème récurrent, mais quel est donc votre idéal ?
Pourrais-tu éclairer ma lanterne afin que je puisse mieux comprendre, si possible sans animosité ? Que préconisez-vous et de quoi rêvez-vous ? Quelle alternative à la création ? Quelle alternative au monde certes “commercial” et très perfectible dans lequel nous vivons ?
Tu te tromperais si tu interprétais cette note comme agressive ou critique de ma part, j’aimerais enfin… comprendre cette énigme pour moi.
Cela devient impossible de défendre ou même de prendre part pour Loic face à des personnes qui ont les mêmes méthodes que la Grande Inquisition du Moyen Age et qui doivent certainement éprouver un certain sadisme à s’acharner sur Loic Le Meur. Alors je crois que je vais créer la FPSLLM (Fondation Pour la Sauvegarde de Loic Le Meur).
Pour finir je pense que Loïc a très souvent des analyses intéressantes, j’admire son parcours et je comprends qu’il soit heureux de rencontrer des personnes tel que le créateur de DELL, même si parfois je peux ne pas être d’accord avec lui, mais je ne suis pas d’accord avec moi-même parfois ;-)
(…) PS2: réservé à Loic, je comprends que tu veuilles convaincre des personnes qu’ils se trompent sur ton compte, mais ces personnes ne cherchent qu’à se taper la vedette des Blogs, et à se faire de la pub pour leur site. Loic, il y a tant de choses à faire dans la vie de beaucoup plus intéressant.
Loin de moi l’idée de me “taper la vedette des blogs” (même si d’autres en rêvent de façon… heu… plus directe) et je crois même que je vais adhérer à la FPSLLM, car j’aime les causes perdues (comme le “Oui à l’Europe”, par exemple).
Je sais bien que mes amis Karl ou Guillaume, et sans doute plein d’autres silencieux, trouvent tout cela insignifiant et sans intérêt. Mais, que voulez-vous, en tant qu’observateur attentif du microcosme, et en particulier se sa blogogeosie, tout cela me fait bien rire (surtout quand je ne suis pas acteur de la polémique, il faut le préciser).
J’utilise Firefox et Thunderbird et les apprécie chaque jour plus, le premier aspect négatif que je découvre est votre attitude incompréhensible vis à vis de moi.
Voilà une journée blogosphérique comme je les aime, avec plein de polémiques et débats !
Ainsi, Loïc Le Meur publie aujourd’hui une (très) longue réponse à Tristan Nitot. Connaissant les gabarits physiques respectifs des forces en présence, j’aurais bien imaginé un combat de lutte gréco-romaine dans la boue. Hmmm… Oups, je m’égare…
C’est assez posé et pensé, ce n’est plus le même Loïc qu’il y a un an. Mais, il faut savoir que Loïc est désormais coaché par un conseiller expertes blogobille honoris causa, qu’il consulte régulièrement par IRC. Et on dit qu’on apprend avec l’expérience…
Faudra juste qu’il oublie l’avis de son “juriste” qui, aux dires d’un autre qui m’est proche, ne vaut pas tripette. Et qu’il oublie ses menaces, plus ou moins voilées, de recours à la justice. Ça donne une image de lui peu flatteuse, du style : “ne me touche pas, je vais le dire à la maîtresse”, surtout quand les faits constitués sont, somme toute, assez anodins.
Nous apprendrons également, au détour de ce billet fleuve, que LLM me “respecte énormément”… J’en prend note. Et j’imagine que certains vont me classer, à lire cela, dans le clan des “tous-pourris-avec-LLM”. ;-)
La question qui émerge de ce débat est : “doit-on avoir peur du grand méchant loup Loïc Le Meur ?”
Alors j’ai laissé mon esprit dériver loin de ces préoccupations habituelles et voilà mes petits neurones qui se sont attaqués à un sujet amusant en tentant de répondre à la question suivante : pourquoi LLM a-t-il aussi mauvaise presse/réputation au sein de la blogosphère ?
Je ne vais pas essayer ici de vous expliquer à quel point LLM est un con, un fumier, un salaud, un escroc, un p’tit malin, un profiteur, un tireur de couverture à soi, un empêcheur de bloguer en rond, un odieux capitaliste, un madelliniste écervelé n’ayant foi qu’en le Capital, car ça ne serait pas juste, pour deux raisons :
1. Je n’ai pas moi même rencontré LLM, et je suis à peu près certain qu’il est sympathique de visu ;
2. On est tous le con/le fumier/le salaud/l’escroc (etc.) de quelqu’un.
Aussi, je ne vais même pas vous dire ce que je pense de lui, mais plutôt tenter de pointer les raisons pour lesquelles il hérisse le poil de nombre de blogueurs ; si je n’ai pas rencontré LLM, j’ai par contre croisé le chemin d’un nombre impressionnant de personnes disant du mal de Loïc.
Continuons dans la métaphore du procès et passons donc en revue les griefs attribués au gaillard (Maître Eolas et les autres juristes dans la salle me pardonneront, je l’espère, les inexactitudes juridiques que je pourrais commettre : je ne suis guère versé dans la chose…). Au passage, je m’efforcerais de jouer l’avocat du diable et de défendre Loïc Le Meur. (Voyez à quel point je suis prêt à tous les compromis pour faire de l’audience !)
[…] Voilà peut-être le vrai problème. Loïc exprime sa vision des choses avec une certaine candeur, et a tendance à se faire prendre en photo avec n’importe quel personne à peu près connue (de Michael Dell à DSK), ce qui lui a valu le surnom de Forrest Gump (qui m’a fait hurler de rire, je le reconnais).
Mais finalement, ce qu’on peut reprocher à Loïc Le Meur, c’est sa vision mercantile et utltra-libérale du monde. Prenons un exemple : quand Loïc veut s’attaquer à la pauvreté dans le monde, il va à Davos et prend des notes, et ça fait froid dans le dos. A propos des pays en voie de développement et de leurs habitants, sa conclusion est sans appel : “Comment pouvons-nous leur rendre leur dignité ? Pas en leur disant ce qu’il devraient posséder, mais en leur donnant le pouvoir en tant qu’entrepreneurs et consommateurs.”
Il y a un proverbe américain que j’aime beaucoup :
“Quand on a un marteau en main, tous les problèmes ressemblent à des clous.”
Le marteau de Loïc, c’est le libéralisme.
Est-ce que ça fait de Loïc quelqu’un d’insupportable et de non fréquentable ? Je n’en sais rien. Il est sûr que je n’ai pas la même vision du monde que lui, et alors ? Il est vrai aussi que c’est presque rafraîchissant de voir quelqu’un avec des idées aussi tranchées et aussi peu à la mode (surtout dans la blogosphère), s’exprimer avec autant de candeur. Ca rappellerait presque du Patrick Le Lay, dans le genre candide…
Bon, Loïc a des idées que certains trouvent nauséabondes, mais il les exprime avec une certaine constance, assortie de franchise. C’est déjà pas mal, si ?
CERTAINS DISENT QUE LOIC RÉCUPÈRE LA BLOGOSPHÈRE POUR FAIRE DU FRIC
Bon, là, il faut être très clair : il se présente comme entrepreneur, sourire Ultra-Brite sur des dents rayant le parquet, chemise à col ouvert sous le costume. Son boulot, c’est de faire parler de lui et de Six-Apart, et il l’a déjà reconnu à deux reprises (un et deux), d’un coté, ça n’est pas beaucoup, d’un autre, c’est déjà pas mal.
Son plan, tel que je l’imagine, est après avoir noté que la blogosphère était prometteuse, se débrouiller pour y prendre un strapontin (en s’offrant U-Blog pour pas cher) de transformer ce strapontin en fauteuil (via le rachat d’U-Blog par Six-Apart) et parier qu’un gros portail va essayer de rattraper son retard dans les blogs en rachetant Six-Apart et enrichir les actionnaires de la société.
Bon, bien sûr, c’est une stratégie moins ambitieuse que de d’inventer un truc, mais souvenons-nous que Loïc a fait HEC, et que le système le pousse à faire ce qu’il fait : le financier et le commercial gagnent plus que le créateur, l’artiste, le poête ou le visionnaire. On peut regretter cela, on peut essayer de changer cela (croyez-moi, c’est épuisant) ou on peut, comme Loïc, être un marchand de soupe et fier de l’être. Etre heureux de ce qu’on est, de ce que l’on fait et de la place qu’on occupe, (MAJ : et de l’état du monde et de la direction qu’il prend) c’est déjà énorme. S’il y a bien une chose chez Loïc que j’envie, c’est celle-ci. […]
CERTAINS DISENT QUE LLM FAIT DU BLOG UNE MARCHANDISE…
…Et du coup, il ne fait que la promotion du blog commercial.
Oui, c’est indiscutable, et l’absence flagrante de solutions Libres au bidule du Sénat est révélatrice. Et alors ? Loïc est biaisé dans son approche, et ceux qui connaissent la blogosphère le savent bien.
Mais au fond, la question est plutôt : la marchandisation des blogs est-elle inévitable ? Est-elle néfaste ? Elle est probablement inévitable. Elle n’est pas forcément totalement néfaste. Le Web a connu une forte croissance grâce aux entreprises et n’en serait pas là si des Yahoo, Google, eBay, Netscape, AOL et Amazon n’avaient pas été là.
Dans tous les cas, si Loïc n’avait pas été là, ça n’aurait pas empêché Pierre Bellanger, Monsieur Skyblog, de devenir la locomotive commerciale des blogs, avec 1.670.383 blogs au moment où j’écris ces lignes, et près de 700.000 articles postés ce jour. A coté de ça, Six-Apart en France, soyons lucides, c’est vraiment négligeable. N’essayons donc pas de faire porter à Loïc le chapeau de la marchandisation des blogs.
CONCLUSION
Au final, je comprends bien que les blogueurs pionniers, qui ont contribué (et contribuent toujours) à façonner la notion de blog, vivent mal l’arrivée d’un entrepreneur, piètre blogueur, qui vient rafler la mise.
Mais la mise, si elle est bien raflée (et elle le sera très probablement), n’est que financière. LLM va toucher quelques millions en revendant ses parts à un portail commercial, et alors ?
Il ne faudrait pas que cette perspective rende jaloux (et aveugles) les véritables artisans de la blogosphère, ceux qui, chaque jour, inventent le média, ses usages, ses outils, sans en tirer un véritable avantage financier. Car ce qu’ils en tirent, c’est une immense satisfaction, celle d’avoir choisi la créativité à la rentabilité, et ça n’a pas de prix.
Oui, oui, ce titre est à dessein de vous faire cracher sur votre clavier votre café du dimanche matin, en découvrant les titres de votre agrégateur.
Oui, mon idylle avec Loïc fait jaser dans la blogosphère et provoque même des billets que j’estime inspirés par la jalousie : “Cap de l’écrire”.
—
(Récupéré ultérieurement chez web.archive.org, puisque dendromatt.net n’existe plus.)
Dendromatt : Je me demande si Embruns n’est pas amoureux de LLM.
Dendromatt : Il n’y a pas une semaine sans qu’il parle de lui.
Dendromatt : Je veux bien que, souvent, ce soit cassant mais je me dis quand même qu’il cherche quelque peu à faire réagir le bonhomme (qui n’y manque pas).
Dendromatt : C’est une technique de drague.
Dendromatt : Donc, Embruns m’énerve à jouer les chochottes, à prendre des verres avec un mec qu’il écrit détester et pour lequel pourtant, il fait la pub (alors que je me souviens des posts de lui injuriant les blogueurs qui parlaient de MIF).
Dendromatt : Voilà, c’était le coup de gueule du jour.
Dendromatt : Et je vais faire descendre Embruns de deux places dans ma bloglist :)
Garoo : arf
Garoo : Ben tu pourrais même écrire un post sur le sujet :)
Garoo : C’est ce qu’un blogueur ferait :)
Garoo : Et je suis d’accord, j’ai pas du tout compris le renversement qu’il y a eu sur son blog.
Garoo : Enfin je suis d’accord sur le fait qu’il en parle étrangement beaucoup, pas forcément sur le fait qu’il en soit amoureux :o)
Dendromatt : Si je fais un post, je copie colle la conversion, je m’arrête où ? :)
Garoo : Heu.
Garoo : J’aurais préféré que tu fasses un vrai post :)
Garoo : Mais si tu veux copier coller toute la conversation, tu peux.
“Je crois que j’ai pas du tout le même humour que cet apôtre auto-proclamé des weblogs - et pas vraiment la même conception des weblogs non plus d’ailleurs. Au fait, Mr Le Meur ne venez pas à ParisCarnet, c’est une rencontre de gens intéressés par les weblogs.”
Ce serait bien que Loïc vienne à ParisCarnet, non seulement, cela lui permettrait de rencontrer plein de ses clients dans une ambiance conviviale, et en plus, les débats contradictoires ne sont pas forcément inutiles. Le pire, c’est justement les gens qui n’acceptent pas d’entendre la contradiction.
Tout le monde a sa place à ParisCarnet (même qui je pense et dont j’ai promis de ne plus en parler, si, si), tout le monde est le bienvenu.
PS. Tiens, je devrais maintenir un annuaire de “l’axe du mal”… Les initiés comprendront. (Sérieuses références exigées pour y entrer).
Alice aux pays des bloguesLoïc Le Meur fait de la publicité inconsidérée pour des blogues libertariens qui ne sentent pas la rose… [Syndrome Mediatic/Emmanuelle?]
Loïc Le Meur a très substantiellement modifié son article sur lequel j’avais réagi un peu vivement hier. Le nouveau texte, ainsi dénaturé, fait que les commentaires n’ont plus aucun sens.
Et c’est dans un commentaire que Le Meur écrit “Et bien je découvre beaucoup de nouveaux amis ce soir. Je n’oblige personne à me lire…” (effectivement, un certain Konsstrukt a été jusqu’à lui dire “Loïc, si je te traite de sale connard qui ne voit le monde que comme un réseau de relation, de piston, et une vaste forêt d’ascenseurs, tu ne le prendra pas mal, j’espère ? ce n’est que mon avis.”) et Le Meur poursuit : “OK j’ai probablement été un peu fort, je modifie légèrement mes billets, merci de me l’avoir fait remarquer.”
Mais la modification a été loin d’être légère, et le billet n’offre plus du tout le flanc à mes commentaires.
M. Loïc Le Meur semble soucieux de sa “réputation on-line”. Il ferait mieux à l’avenir d’éviter le recours à ce genre de procédé si il ne souhaite pas voir quelques gamelles traîner sur le Web. Je lui suggère même de s’intéresser au sujet de la déontologie du blogueur et de se définir clairement une règle de rétropublication.
C’est étrange, mais ceci me rappelle une affaire de l’année dernière, si vous voyez à quoi je fais allusion…
J’aime bien mon commentaire sur le U-blogue exalté du Loïc : “Bienvenue dans la ploutocratie blogosphérienne.”
Cela résume exactement tout ce que je pense. La blogosphère n’est pas un joujou “social network nouvelle économie”. Il n’y a pas à se flatter de la puissance que peut conférer un blogue. Et d’une manière générale, ce billet empreint d’autosatisfaction un peu béate (à la suite de nombreux autres) m’a profondément agacé.
PS. Faudra que je creuse : pourquoi l’arrivée des marchands du temple dans la blogosphère a le don de m’irriter à ce point ?
PS. 08 février : Mise à jour qui à son importance. Loïc Le Meur a très substantiellement modifié son article, mon commentaire n’a plus de sens sous son billet ré-écrit.